Graves dysfonctionnements au sein de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et le ministre de la Santé et de la Prévention ont reçu la direction de l’IHU-MI et les dirigeants des établissements fondateurs

Comme ils l’avaient annoncé le 5 septembre dernier, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et le ministre de la Santé et de la Prévention ont convoqué aujourd’hui la direction de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection (IHU-MI) et des dirigeants des établissements fondateurs représentés par Aix-Marseille Université et l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille.

Face à l’ampleur des dysfonctionnements mis en lumière par le rapport définitif de la mission conjointe menée par l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche (IGESR) et l’Inspection générale des Affaires sociales (IGAS), les ministres avaient saisi le Procureur de la République de Marseille, au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, et il revient désormais à la justice de se prononcer sur les manquements constatés.

Ils avaient également exigé des acteurs la construction d’un plan d’actions volontariste tenant compte de l’intégralité des recommandations formulées.

Les dirigeants de l’IHU-MI et des établissements fondateurs ont donc présenté aujourd’hui aux ministres une première version de la nouvelle feuille de route de l’établissement marseillais. Les ministres ont réaffirmé leur exigence de voir les 19 recommandations du rapport mises en œuvre sans délai. De cet engagement ferme dépend la poursuite de l’activité de l’Institut, et celle du financement de l’IHU-MI par l’État.

Attachés à ce que l’IHU-MI redevienne rapidement le lieu d’excellence scientifique et médicale qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être, objectif partagé avec les dirigeants de l’IHU-MI et des établissements fondateurs, les ministres ont tenu à exprimer leur exigence quant à leur capacité à :

  • Renouer avec un management respectueux des personnes et de la réglementation, qui soit pleinement compatible avec l’agilité voulue initialement pour les IHU – un modèle en lequel le Gouvernement continue de fonder ses espoirs pour l’excellence du soin, de l’enseignement, de la recherche et de l’innovation ;
  • Restaurer le niveau scientifique international de l’IHU-MI, afin de lui permettre d’être à nouveau reconnu pour la qualité de la science et l’extrême rigueur dans la recherche mais aussi dans le soin.

Mme Sylvie Retailleau et M. François Braun accorderont la plus vive attention à la mise en œuvre rapide et rigoureuse des recommandations et au respect des échéances proposées. Des points d’étape réguliers sont d’ores-et-déjà prévus avec les deux ministères afin de s’assurer de l’avancement effectif des différentes actions que les acteurs marseillais se sont engagés aujourd’hui à conduire dans les prochains mois.

Enfin, les ministres ont salué l’élection de Mme Emmanuelle Prada-Bordenave à la présidence de l’Institut et réitéré leur volonté de recréer les bases d’une relation de confiance entre l’État et les dirigeants de l’IHU-MI.


Contacts presse

Cabinet de Mme Sylvie Retailleau
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Cabinet de M. François Braun
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