Hygiène des mains : une vigilance à préserver quant aux pratiques

Le 5 mai, le ministère en association avec la SF2H (société française d’hygiène hospitalière) et France assos santé, renouvelle son engagement pris depuis 2009 auprès de l’OMS dans le cadre de la journée mondiale de l’hygiène des mains. Déclinée en France sous le timbre « Mission mains propres », cette opération annuelle est désormais menée par un nombre croissant d’acteurs de terrain soucieux de préserver une qualité et une sécurité maximales des soins.

En effet, une bonne hygiène des mains, surtout chez les professionnels de santé, participe pleinement de cet objectif. 80% des micro-organismes se transmettent par les mains, ce qui amène l’OMS à estimer que 40% des infections associées aux soins sont manuportées.

C’est pourquoi la stratégie nationale de santé 2018-22, avalisée par le gouvernement fin 2017, fixe notamment un cadre « d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins, en y associant les usagers ». Cette priorité s’intègre également à la stratégie nationale de transformation du système de santé – dont les pilotes du chantier 1 produiront des recommandations dans les prochaines semaines – ainsi qu’au programme national de prévention des infections associées aux soins (PROPIAS).

Les patients et les résidents doivent être davantage associés à la qualité et à la sécurité de leur prise en charge. Cette exigence doit sortir « hors les murs » des établissements de santé dans la mesure où les soins dispensés au domicile seront de plus en plus fréquents. Dans cette optique, une charte d’engagement a été mise à disposition des professionnels de santé de ville en 2017 par le ministère pour une prévention accrue du risque infectieux dans ce secteur.

En cette journée du 5 mai 2018 – qui célèbre aussi le bicentenaire d’Ignace Semmelweiss, précurseur en matière d’hygiène des mains – il est plus que jamais utile de conforter auprès de tous, soignés comme soignants, la friction des mains par l’intermédiaire de solutions hydro-alcooliques : ce geste simple réduit considérablement la transmission manuportée. Mais aussi, de rappeler aux professionnels les temps opportuns pour ce faire : selon l’OMS, avant le contact patient – avant le geste aseptique – après le risque d’exposition à un liquide biologique – après le contact patient – après le contact avec l’environnement du patient.

Prochain temps fort impulsé par le ministère dans ce domaine : la semaine de sécurité des patients, qui se tiendra du 26 au 30 novembre et constituera une nouvelle étape de sensibilisation.


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