Le Contrat d'engagement jeune (CEJ)

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Porté par les Missions locales et agences Pôle emploi, le Contrat d’engament jeune (CEJ) permet depuis le 1er mars 2022 aux jeunes de moins de 26 ans (ou de moins de 30 ans pour les jeunes en situation de handicap), sans formation ni emploi depuis plusieurs mois, de bénéficier d’un accompagnement intensif pour construire leur projet professionnel, découvrir des métiers, se former et trouver un emploi.

Ce nouveau dispositif s’inscrit dans la Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté du gouvernement et remplace la Garantie jeunes qui avait été expérimentée dès 2013 et généralisée en 2017.

Fonctionnement

À compter du 1er mars 2022, les jeunes souhaitant s’engager activement dans un parcours vers l’emploi peuvent s’adresser aux Missions locales ou aux agences Pôle emploi de leur territoire pour se voir proposer différentes solutions.

La première est un programme intensif d’accompagnement de 15 à 20 heures par semaine minimum, avec une mise en activité systématique et régulière du jeune du premier au dernier jour, pendant une période de 12 à 18 mois sous certaines conditions. Des préparations pour entrer en formation type prépa compétences ou prépa apprentissage, une formation qualifiante ou pré qualifiante, une mission d’utilité sociale type service civique, des mises en situation en emploi type stage ou immersions en entreprise ou encore une alternance, seront des propositions envisagées.

La deuxième solution est la possibilité d’être accompagné par un conseiller de Mission locale ou de Pôle emploi qui fera office de référent unique tout au long du parcours du jeune, y compris lorsque le jeune suit un programme extérieur à sa Mission Locale ou à Pôle emploi, telles qu’une formation ou encore une école de la deuxième chance. Ce référent l’accompagnera jusqu’à ce qu’il soit durablement inséré professionnellement.

La troisième est une allocation d’un montant pouvant s’élever jusqu’à 500 euros par mois, à destination des jeunes sans ressources, qui ne sont pas en mesure de suivre un accompagnement exigeant, tout en subvenant à leurs besoins. Cette allocation reprend le fonctionnement de la Garantie jeunes, à la différence que son montant peut être diminué voire nul si le jeune dispose d’une autre source de revenu.

Enfin, une application est prévue pour mettre le jeune au centre de l’accompagnement et faciliter les échanges avec son référent et le suivi de son parcours, afin de lui permettre d’être plus autonome, de respecter ses engagements, se responsabiliser et faire preuve d’assiduité et de motivation. Il aura ainsi accès à :

  • Un espace personnalisé ;
  • Un module conversationnel avec son référent ;
  • Un agenda partagé, un accès à son contrat d’engagement et son suivi d’accompagnement ;
  • Une estimation du montant de son allocation ;
  • Un accès facilité à des offres d’alternance, de stage et d’emploi ;
  • Un grand nombre d’aides (mobilités, hébergement, mentorat etc.).

Une implication des employeurs

Dans la continuité du plan 1 jeune, 1 solution, les entreprises et autres organismes publics ou privés proposant des services d’insertion et d’accompagnement des personnes en recherche d’emploi seront fortement mobilisés et pourront proposer le contrat d’engagement jeune aux candidats.

Un volet spécifique pour les jeunes en rupture

Pour les jeunes rencontrant des difficultés particulièrement importantes (jeunes sans domicile fixe, sortant de l’aide sociale à l’enfance, en situation de décrochage scolaire ou ayant des problèmes d’addiction etc.), une offre de service dédiée va être déployée dans les territoires.

S’appuyant notamment sur les associations de lutte contre la pauvreté, le dispositif proposera à ces jeunes un accompagnement spécifique, via des parcours de repérage et de remobilisation, un suivi personnalisé et intensif, des démarches d’aller vers et des solutions concrètes pour remédier à leurs difficultés, en termes d’hébergement et de logement, mais également de santé et de mobilité.

L’objectif de ce dispositif est donc que l’ensemble des acteurs se coordonnent autour de ces jeunes particulièrement fragiles pour leur redonner confiance en eux, les sécuriser et les accompagner sur la voie de l’autonomie.

Il mobilise à la fois le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, le ministère des Solidarités et de la Santé, et le ministère chargé du Logement, pour prendre en compte l’ensemble des freins que rencontrent ces jeunes, répondant ainsi pleinement aux objectifs de la Stratégie nationale de lutte contre la pauvreté.

Dès 2022, plus de 20 000 jeunes en bénéficieront grâce à un investissement de plus de 100 millions d’euros.

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