Agir pour la santé mentale des personnes en précarité

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La crise sanitaire a souligné l’importance d’un accès aux soins psychologiques et psychiatriques renforcé pour l’ensemble de la population, et dans tous les territoires. Le Ségur de la santé a débloqué des crédits supplémentaires dès la fin de l’année 2020 afin de répondre rapidement aux besoins de soutien psychologique de la population.

De quoi s'agit-il ?

Dix millions d’euros sont venus renforcer 90 % des équipes mobiles psychiatrie précarité (EMPP) à date et ont permis d’en créer dans les départements qui en étaient dépourvus. Ces équipes interviennent dans différents lieux sociaux repérés et fréquentés par les personnes en difficulté (CHRS, hébergements d’urgence, lieux de vie, accueils de jour etc.) ou dans la rue (par exemple avec le SAMU social).

96 psychologues ont été recrutés à date pour renforcer les centres médico-psychologiques avec notamment la création de postes en psycho-trauma et une priorisation des structures infanto-juvéniles.

200 psychologues ont été recrutés en 2021 dans les centres et maisons de santé pluriprofessionnels.

Enfin, les Assises de la santé mentale poursuivent cet effort en consacrant 30 millions d’euros au recrutement de 500 psychologues et infirmiers en pratique avancée pour prendre en charge les personnes directement sur leurs lieux de vie et d’accueil. Ces professionnels, en lien avec les gestionnaires de ces structures, pourront ainsi intervenir auprès des personnes nécessitant un soutien psychosocial parmi les 140 000 personnes en hébergement généraliste. Leur rôle sera de tisser un lien de confiance avec les personnes permettant de libérer leur parole, les décharger d’une partie des problématiques qui pèsent sur leur santé mentale et les orienter le cas échéant vers une prise en charge adaptée dans le système de soins.

Les publics confrontés à des addictions, dont une part importante souffre également de comorbidités psychiatriques et infectieuses (VIH, hépatite C) bénéficieront d’une meilleure prise en charge en ville au sein des centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) et des centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD).

Ces structures médico-sociales, qui bénéficiaient déjà d’un soutien de six millions d’euros par an dans le cadre de la Stratégie pauvreté, seront modernisées et leurs équipes pluridisciplinaires renforcées grâce au financement de 13 millions d’euros dans le cadre du Ségur de la santé.

En outre, 10 millions d’euros ont été versés début 2021 pour renforcer les 150 équipes de liaison et de soins en addictologie (ELSA), qui permettent un repérage précoce des conduites addictives et l’accès à des parcours de soins intégrés et gradués en fonction des besoins des personnes. Leur maillage territorial doit être amplifié, les ELSA devant être présentes dans chaque établissement de santé disposant d’un service d’accueil des urgences et la médicalisation des équipes renforcées.