En amont du sommet des chefs d’Etats et de gouvernements du G7 prévu du 11 au 13 juin, la réunion des ministres de la santé du G7 s’est articulée autour de trois priorités fixées par la présidence britannique dans le contexte de crise sanitaire :
- renforcer le système de santé mondial ;
- renforcer la préparation scientifique aux pandémies et ;
- exploiter la puissance et le potentiel des données.
Lors de son intervention, le ministre des Solidarités et de la Santé a souligné l’importance de s’engager de façon exemplaire dans l’initiative ACT-A*, afin qu’aucune région du monde ne soit à l’écart de la production des outils de lutte contre la pandémie. Olivier Véran a également réaffirmé la nécessité de renforcer la régulation de la santé mondiale autour de l’OMS, de valoriser la construction de l’Union de la santé, et enfin de renforcer les systèmes de santé des pays à faibles revenus.
À l’issue de la réunion, les ministres de la Santé du G7 ont adopté une déclaration conjointe, qui reprend plusieurs priorités de la France.
À travers cette déclaration, les membres du G7 se sont notamment engagés à :
- Soutenir le rôle central et le renforcement de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) dans l’architecture en santé mondiale, afin d’améliorer la prévention, la préparation et la réponse aux futurs menaces sanitaires.
- Développer le partage des résultats d’essais cliniques, de vaccins et de traitements afin d’accélérer leur développement face aux pandémies. Ils se sont engagés « en faveur d’un nouvel accord international permettant de partager plus facilement et plus rapidement les résultats des essais de vaccins et de traitements pour lutter contre le Covid-19 et prévenir les futures menaces sanitaires ». Cette « charte des essais cliniques des vaccins » permettra de « renforcer la collaboration dans les essais internationaux à grande échelle » et « éviter les doubles emplois inutiles ». Elle « définit nos principes communs pour accélérer la vitesse à laquelle les essais cliniques génèrent des preuves solides et leurs résultats peuvent être mis en œuvre dans cette pandémie et dans les pandémies futures ».
- Accroître le partage de vaccins via le dispositif international Covax, qui vise à accélérer la mise au point et la production de produits de diagnostic, de traitements et de vaccins contre la COVID-19, pour en assurer un accès équitable à l’échelle mondiale.
- Renforcer leur soutien à l’approche « One Health » qui promeut une approche intégrée, systémique et unifiée de la santé publique, animale et environnementale aux échelles locales, nationales et planétaire pour améliorer la lutte contre les maladies émergentes à risque pandémique. Les membres du G7 ont notamment appelé à accroître la coopération entre les organisations internationales, en plaçant l’approche « One Health » au centre de leur travail et se sont à cet égard félicité du lancement du « Panel d’experts de haut niveau « Une seule santé » » créé par l’OMS, la FAO, l’OIE et le PNUE (« Tripartite Plus ») qui aura un rôle de conseil stratégique auprès de la Tripartite Plus ; ainsi que de l’initiative PREZODE, lancée par le Président de la République lors du One Planet Summit le 11 janvier 2021, qui allie recherche et actions opérationnelles pour mieux caractériser, détecter les menaces zoonotiques émergentes, et développer des mesures préventives avec toutes les parties prenantes pour protéger la santé humaine, la santé animale et l’environnement.
- Développer des normes internationales en matière de dépistage du Covid-19 et de certificats de vaccination, afin de rendre possible une « acceptation mutuelle ».
Pour plus d’informations :
- Consulter le texte de la déclaration finale