Lors de la séance du 14 octobre 1997, la section alimentation et nutrition du Conseil supérieur d'hygiène publique de France a examiné le dossier suivant : emploi d'huile de lin en alimentation humaine.
Elle a émis l'avis suivant :
« La stabilité du produit n'est pas assurée : la commercialisation de ce type de produit impose des spécifications. La teneur en monomères cycliques est très variable et ne paraît pas être contrôlée. Même sous forme de capsules, l'huile de lin n'est pas dénuée d'effets nocifs potentiels. S'il est indéniable que l'huile de lin se caractérise par un contenu en acide alphalinolénique élevé pour un produit d'origine végétale, il n'existe pas pour autant d'argument pour préciser qu'un apport spécifique en acide alphalinolénique de cette origine ait un intérêt nutritionnel. Il n'existe pas de carence en acide linolénique dans la population générale. Une alimentation équilibrée est susceptible de fournir des quantités suffisantes d'acide alphalinolénique. L'intérêt thérapeutique des acides gras de type EPA et DHA dans certaines situations pathologiques ne constitue pas un argument pour la diffusion sous forme de compléments alimentaires d'huile de lin.
Le Conseil émet un avis défavorable à l'emploi d'huile de lin en alimentation humaine. »