Bulletin Officiel n°98/30Direction générale de la santé
Direction de l'action sociale
Division sida

Circulaire DGS/DAS/DS n° 98-382 du 25 juin 1998 relative aux orientations prioritaires 1998 dans le domaine de la lutte contre le sida, et à la mise en place d'un tableau de bord des actions déconcentrées de lutte contre le sida

SP 4 435
1929

NOR : MESP9830280C

(Texte non paru au Journal officiel)

Références :
Décret n° 88-61 du 18 janvier 1988 pris pour l'application de l'article L. 355-23 du code de la santé publique concernant le dépistage de façon anonyme et gratuite du VIH, modifié par le décret n° 98-74 du 11 février 1998 ;
Circulaire DAGPB/BF3 n° 97-831 du 30 décembre 1997 (notification des crédits de fonctionnement et d'intervention pour 1998) ; enveloppes départementales 47-18-20 ; prévisions de consommation sur le 47-18-30 ;
Circulaire DSG/DS2 n° 98-72 du 4 février 1998 relative aux orientations de la politique de réduction des risques chez les usagers de drogues en 1998 ;
Circulaire DGS/DH/DRT/DSS n° 98-228 du 9 avril 1998 relative aux recommandations de mise en oeuvre d'un traitement antirétroviral après exposition au risque de transmission du VIH ;
Circulaire DGS/DS n° 97-120 du 18 février 1997 sur l'organisation de l'action interministérielle au plan territorial, dans le domaine de l'infection à VIH ;
Circulaire DGS/DS n° 97-337 du 12 mai 1997 relative aux objectifs pour l'année 1997 en matière de dépistage de l'infection par le VIH ;
Circulaire DAS/TS1 n° 96-743 du 10 décembre 1996 relative à la prévention de l'infection à VIH dans les établissements et services accueillant des personnes handicapées mentales ;
Circulaire n° 96-10 du 8 janvier 1996 relative à l'aide à domicile en direction des patients atteints du VIH/sida ;
Circulaire DAS/227 du 5 décembre 1995 relative à l'accompagnement social et au sida ;
Circulaire n° 92 du 27 octobre 1995 relative à l'adaptation de l'organisation du dispositif de lutte contre l'infection à VIH.

La ministre de l'emploi et de la solidarité à Mesdames et Messieurs les préfets de région (direction régionale des affaires sanitaires et sociales [pour mise en oeuvre]) ; Mesdames et Messieurs les directeurs (agence régionale de l'hospitalisation [pour information]) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (direction départementale des affaires sanitaires et sociales [pour mise en oeuvre])

PLAN DE LA CIRCULAIRE

Introduction.

I. -

Dépistage et diagnostic précoce :
a) Quelques principes d'organisation ;
b) Les missions à développer.

II. -

Les priorités en matière de prévention :
a) La proximité avec le risque sexuel ;
b) La vulnérabilité.

III. -

L'accompagnement et la prise en charge des personnes :
a) L'aide à domicile ;
b) Les réseaux ville hôpital ;
c) L'insertion sociale et professionnelle.

IV. -

Les thèmes prioritaires de formation.

V. -

La communication de proximité.

VI. -

Le réseau documentaire sur l'infection à VIH.

VII. -

Les actions interministérielles.

VIII. -

Les demandes de crédits complémentaires.

IX. -

Le tableau de bord des actions financées sur le 47-18-20.

X. -

Le bilan d'utilisation des crédits sur le chapitre 47-18 en 1997.

XI. -

Les moyens de fonctionnement spécifiques sur le chapitre 37-13 (postes CADS).

INTRODUCTION

Des efforts restent à accomplir pour améliorer l'accès au diagnostic, au traitement, à l'accompagnement et à la prise en charge des personnes atteintes par le virus de l'immunodéficience humaine, mais il est nécessaire de mener une politique de prévention d'autant plus offensive que son bien-fondé apparaît, en raison de la nouvelle donne thérapeutique, moins perceptible pour beaucoup de personnes : celles qui ont jusqu'à présent maintenu des conduites préventives et qui expriment une lassitude, voire un doute, quant à la nécessité de poursuivre sur le long cours, celles qui, bien que « conscientes » du risque, n'ont pas réussi à mettre en oeuvre une stratégie préventive personnelle, celles enfin qui s'estiment a priori à distance du risque.
Vous trouverez en annexe I le document de synthèse des orientations stratégiques de la DGS/DAS dans le domaine de la lutte contre le sida, pour les années 1998 et 1999. La présente circulaire a pour but de permettre la déclinaison opérationnelle de ces orientations.

I. - DÉPISTAGE ET DIAGNOSTIC PRÉCOCE

La modification apportée au décret n° 88-61 du 18 janvier 1988 par le décret n° 98-74 du 11 février 1998 permet la prise en charge à titre gratuit de l'antigénémie P 24 dans les CDAG. L'avenant annuel 1998 à la convention entre l'Etat et la CNAMTS, conclue en application de la loi n° 97-1164 du 19 décembre 1997 de financement de la sécurité sociale pour 1998, autorise les CPAM à prendre en charge le dépistage du VHC en complément de la part prise en charge par l'Etat dans les consultations de dépistage.
La circulaire DGS/DH/DRT/DSS n° 98-228 du 9 avril 1998 relative aux recommandations de mise en oeuvre d'un traitement antirétroviral après exposition précise la place des consultations de dépistage dans le dispositif.
L'évolution du dispositif doit donc être poursuivie en 1998 conformément aux orientations définies dans la circulaire DGS/DS n° 97-337 relative aux objectifs pour 1997 en matière de dépistage de l'infection par le VIH.

a) L'organisation à développer

Une attention particulière doit être portée aux points suivants :

b) Les missions à développer

- l'accueil des populations particulièrement vulnérables doit être prévu et mis en place (cf. circulaire DGS/DS n° 97-337) :

Une circulaire vous sera prochainement adressée, ainsi qu'un cahier des charges pour les consultations de dépistage, selon les axes définis ci-dessus.
Personne référente : docteur Suzanne Guglielmi : 01-40-56-54-67.

II. - LES PRIORITÉS EN MATIÈRE DE PRÉVENTION

Les actions de prévention ciblée en direction des personnes les plus fragiles face au VIH doivent devenir l'axe prioritaire 1998 et elles doivent être pensées et coordonnées en fonction de l'évolution souhaitée des CDAG et CDG. Les programmes à développer doivent comporter une dimension d'éducation à la santé à la fois plus large et plus primordiale intégrant à part entière les enjeux personnels et psychologiques, sans laquelle les outils de prévention du VIH ne peuvent avoir de signification profonde. Une méthode d'évaluation fondée sur un cahier des charges précis doit être prévue pour chaque action financée.
Les actions ponctuelles « grand public » et « 1er décembre » doivent être réexaminées au regard de cet axe prioritaire, tout en veillant au maintien d'une sensibilisation du « tout public ». La part de celles-ci dans votre enveloppe départementale doit donc être optimisée pour permettre le développement des actions en direction des publics les plus fragiles.

a) La proximité avec le risque

Dans l'évolution des modes de contamination, la part du risque sexuel augmente de façon importante. Certains maillons faibles de la prévention se précisent, c'est là que doivent porter les efforts principaux selon leur expression au niveau local, départemental ou régional :

Ces actions doivent pouvoir s'appuyer non seulement sur la mobilisation des réseaux communautaires, mais aussi sur les intervenants sanitaires, sociaux et institutionnels. Parallèlement à la programmation triennale, il vous appartient donc de définir un cadre de réflexion et d'intervention pour la réduction des risques sexuels, d'identifier, de diversifier et de coordonner les partenaires acteurs de terrain les mieux à même d'assurer la mise en oeuvre des actions.
Vous mettrez en place et animerez un comité de suivi réunissant régulièrement (minimum trois fois par an) les financeurs et les opérateurs pour, d'une part, échanger sur la mise en oeuvre des actions de terrain, d'autre part, en faciliter l'évaluation.
L'association d'autres partenaires financeurs, en particulier des organismes de sécurité sociale et des collectivités territoriales, sur ce thème de la réduction des risques sexuels, est souhaitable.
Des actions de formation sur l'approche des sexualités et sur l'écoute sont indispensables. L'évaluation d'une formation pilote sur ce thème, actuellement testée dans quelques départements, vous sera adressée à l'automne.
Personnes référentes :

  • femmes, hétérosexuels multi-partenaires, prostitution féminine : Michelle Arnaudiès : 01-40-56-56-17 ;

  • hommes et prostitution masculine : Gérard Pelé : 01-40-56-45-58 ;
  • éducation à la santé/prévention en direction des jeunes : Anne-Marie Servant : 01-40-56-56-53.
  • b) La vulnérabilité

    La politique de réduction des risques liées à l'usage de drogue par voie intraveineuse :
    La mise en oeuvre de la circulaire DGS/DS 2 n° 98-72 du 4 février 1998 constitue le deuxième volet prioritaire en matière de prévention. Cette politique essentielle pour la santé publique nécessite en outre des actions de sensibilisation et de communication afin de mieux faire comprendre les enjeux par des populations qui ne se sentent pas concernées (voir infra, orientations prioritaires pour la communication déconcentrée).
    Personne référente : Jean-François Rioufol : 01-40-56-41-85.
    Les actions de réduction des inégalités :
    Par ailleurs, il est important de mettre en place :

    Personne référente : Catherine Chardin : 01-40-56-40-36.

    III. - LA PRISE EN CHARGE
    ET L'ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES

    La réorientation de la politique de dépistage et de diagnostic ainsi que les nouvelles stratégies thérapeutiques ont bouleversé les besoins et les attentes des personnes dans le domaine de la prise en charge et de l'accompagnement. Le rapport au temps et à la mort a changé. L'amélioration de l'état des personnes traitées modifie leurs besoins, moins focalisés sur la survie.
    L'évolution des besoins des personnes atteintes conduit nécessairement à adapter les dispositifs existants selon les axes d'évolution suivants :

    Cette réflexion devrait d'abord être menée en interne à partir de l'échange des expertises entre services de santé et pôle social, tant l'intrication des aspects sociaux et de santé est flagrante dans la très grande majorité des cas pris en charge, quelles qu'en soient les modalités (aides financières et hébergement d'urgence, appartements de coordination thérapeutique, hébergement relais, soutien social, juridique et psychologique, aide à domicile). Ce partenariat technique approfondi permettra aux organismes porteurs de ce type de projet et de structures de s'orienter dans la direction définie ci-dessus.
    De plus, les crédits d'intervention du chapitre 47-21, qui correspondent à une approche plus globale des problèmes sociaux des personnes les plus précarisées, quels que soient leurs problèmes de santé, doivent, dans la mesure du possible, être sollicités dès lors que les projets présentés répondent à des besoins sociaux lourds.
    Les moyens de l'accompagnement et du soutien des personnes, qu'elles soient en grande proximité avec le risque ou atteintes, doivent être intégrés dans les programmes de prévention comme de prise en charge, afin de les aider dans une adhésion volontaire à la démarche de prévention, de diagnostic et de traitement.
    Cet accompagnement global, qui doit se concevoir très précocement, en amont de la décision thérapeutique, est en particulier nécessaire pour s'assurer que la personne est prête à assumer le choix de se traiter, créer les conditions de l'observance et de son maintien, aussi bien pour les traitements après exposition que pour ceux de l'infection confirmée, l'observance aux traitements étant la condition essentielle de l'efficacité thérapeutique et de la prévention de l'apparition de souches résistantes.
    Une attention particulière devra être apportée aux conditions de délivrance en pharmacie de ville des traitements antirétroviraux, notamment pour les patients bénéficiaires d'une aide médicale.
    Un groupe de travail national a été mis en place sur le thème de l'accompagnement en mai 1998. Il a pour mission d'élaborer à partir d'un constat des besoins, de l'offre, des carences, des propositions d'actions concrètes. Ses conclusions et recommandations vous seront adressées fin 1998.
    Personne référente : docteur Dominique Bessette : 01-40-56-51-03 ;
    pour les antirétroviraux : docteur Sophie Fégueux : 01-40-56-60-76.

    a) L'aide à domicile

    Les évolutions de ces derniers mois ont eu et auront des répercussions sensibles sur le dispositif spécifique d'aide à domicile.
    1998 est une année transitoire, pendant laquelle seront effectués les travaux suivants :

    Parallèlement, des réunions interdépartementales/interrégionales permettront d'harmoniser les outils de travail des différents partenaires dans l'objectif d'une meilleure gestion et analyse du dispositif tant au niveau départemental que national. L'ensemble des travaux réalisés sera présenté au Comité national de suivi pour validation et adaptation du dispositif.
    Personne référente : Véronique Chargé : 01-40-56-46-72.

    b) Les réseaux ville hôpital

    Une circulaire DGS/DAS/DH/DIRMI établissant le cahier des charges des réseaux, dont les réseaux VIH, vous sera prochainement adressée. L'instruction des dossiers de réseaux devra être réalisée dans ce cadre, tant pour les réseaux existants déjà financés que pour les créations.
    Bureau référent pour ce qui concerne le VIH/sida : DS 1.

    c) L'insertion sociale et professionnelle

    Le réseau associatif « sida » est de plus en plus sollicité par des demandes de resocialisation et d'insertion ou de réinsertion professionnelle de la part de personnes atteintes isolées, voire désinsérées. Il est fondamental que vous aidiez les promoteurs locaux à ancrer leur projet le plus en amont possible dans les dispositifs plus « globaux » pilotés par le pôle social (publics précarisés) ou par la DDTEFP.
    Une réunion interne aux services déconcentrés de l'emploi et de la solidarité, destinée à mettre en regard, d'une part, ce que peuvent offrir ces dispositifs globaux et, d'autre part, ce que peuvent être les demandes des personnes atteintes, peut être un préalable à l'impulsion d'une politique clairement affichée de partenariat, qui devrait éviter une spécialisation, non souhaitable sur le double plan éthique (problème de confidentialité des « services de recherche d'emploi » internes aux associations de lutte contre le sida) et opérationnel (intervenants en doublon) des associations de lutte contre le sida, notamment dans le champ de l'insertion professionnelle.
    Le financement sur le chapitre 47-18-20 sera prioritairement affecté aux actions de redynamisation, resocialisation des personnes atteintes les plus désinsérées, dans la mesure où le tissu associatif local a de fait déjà mis en place un accueil (ateliers santé, nutrition, repas conviviaux, loisirs) permettant cette diversification.
    Le financement direct d'actions d'insertion professionnelle (financement de places de CAVA, d'ateliers d'insertion...) devra par contre rester exceptionnel et s'appuyera systématiquement sur une collaboration avec des organismes locaux dont c'est la vocation et relever plutôt du chapitre 47-21 que du chapitre 47-18.
    Bureau référent : DS 2.

    IV. - LES THÈMES PRIORITAIRES DE FORMATION

    Certains thèmes sont déjà évoqués dans les chapitres précédents. Ils sont regroupés ci-après :

    a) Personnels non médicaux/équipes professionnelles

    De manière générale, les actions de formation à prioriser doivent viser à :

    Les actions de formation qui ne seraient pas directement liées à un projet de prévention ou de prise en charge dans le domaine du VIH ne devraient pas être financées sur le chapitre 47-18-20. De manière générale, il devient indispensable de mobiliser également les crédits de formation disponibles, notamment dans les budgets des plus grosses structures, et, pour ces dernières, de ne plus financer d'emblée les formations sur le VIH en totalité.

    b) La formation médicale continue

    Les médecins :
    Dans la plupart des régions destinataires de crédits de formation médicale continue 1997, les programmes correspondants sont encore en cours sur le premier semestre 1998. Je vous confirme donc qu'il n'y aura pas de délégations de crédits sur le chapitre 47-18 au titre de l'exercice 1998 pour des actions de formation médicale continue. Il vous est par contre demandé de bien vouloir faire remonter l'analyse des besoins (classés par ordre de priorité) au titre de l'année 1999 et leur traduction financière pour le 1er octobre 1998. Sous réserve des crédits qui seront prévus en loi de finances initiale pour 1999 et en fonction des calendriers prévisionnels de mise en oeuvre des actions de formation, des délégations anticipées de crédits pourront être envisagées.
    Il serait particulièrement intéressant d'associer à ces formations les médecins du travail, qui ont ou auront à réaliser une prise en charge, un suivi, un reclassement... de personnes atteintes par le VIH en fonction de leur contexte professionnel. Des actions de formation spécifiques pour ce public pourront également être mises en oeuvre pour traiter notamment de l'impact psycho-social de l'infection à VIH et de ses traitements.
    Les thèmes prioritaires sont les suivants :

  • diagnostic précoce/dépistage ;

  • traitement après exposition ;
  • le suivi médical des personnes sous traitement antirétroviral ;
  • accompagnement/aide active au patient dans la prise au long cours d'un traitement.
  • Personne référente (professionnels de santé) : docteur Dominique Bessette : 01-40-56-51-03.
    Les pharmaciens d'officine :
    Le dispositif national de formation des pharmaciens d'officine à la dispensation des traitements antirétroviraux élaboré en 1997 est entré dans sa phase opérationnelle. Un guide de formation a été adressé dans toutes les officines, et les sessions de formation (une journée complète, organisée et animée par l'un des huit organismes de formation sélectionnés au niveau national après appel d'offres) ont démarré en mars dans les régions les plus touchées. La programmation des sessions couvrant la période de septembre 1998 à juin 1999 vous sera adressée dans les prochaines semaines.

    V. - LA COMMUNICATION DE PROXIMITÉ

    Conformément aux termes de la circulaire DGS/DH/DRT/DSS n° 98-228 du 9 avril 1998 (chapitre 4), les actions de communication visant à l'information sur le dispositif local de dépistage seront prioritairement financées sur la dotation spécifique disponible en 1998 pour la communication déconcentrée. Pourront également être soutenues, au même niveau de priorité, les actions de communication liées à la politique de réduction des risques chez les usagers de drogues. Seront finançables en seconde priorité les actions de communication déconcentrée ciblée, en direction des homosexuels, des publics migrants, des personnes défavorisées, des jeunes en situation précaire.
    La recherche de partenariats en vue de l'utilisation, le plus souvent à titre gratuit, des médias locaux (presse communautaire, étudiante, municipale, mutualiste ainsi que radios locales) est à développer.
    La division sida met à votre disposition les outils nécessaires à la déclinaison locale des campagnes nationales de communication, ainsi qu'un appui technique et méthodologique.
    Personne référente : Anne Catrou : 01-40-56-41-87.

    VI. - LE RÉSEAU DOCUMENTAIRE SUR L'INFECTION À VIH

    Un réseau documentaire spécifique sur l'infection à VIH s'est développé, avec la création des CRIPS et l'implication de nombreux CODES dans cette activité. Selon les départements ou les régions, certaines des structures chargées de cette activité ont par ailleurs développé des actions d'information/prévention/formation « hors les murs » (actions en milieu carcéral, en milieu scolaire...). Les situations sont donc extrêmement diverses. Il convient dès lors de procéder à une évaluation de ce dispositif afin de mieux connaître le rôle et l'activité de ce réseau en matière de lutte contre le sida.
    Je vous demande de me transmettre, pour le 31 janvier 1999, une évaluation de l'activité documentaire 1998, dont les items pourraient être les suivants :

    Personne référente : Anne Catrou : 01-40-56-41-87.

    VII. - LES ACTIONS INTERMINISTÉRIELLES

    Les projets présentés doivent s'inscrire dans un des axes définis ci-dessous :
    a) La dotation budgétaire réservée à ces actions doit permettre le soutien de projets conçus, mis en oeuvre et évalués de manière coordonnée par les représentants des services déconcentrés de deux ou plusieurs ministères. Seront privilégiées les actions inscrites dans la durée et répondant aux principes d'action définis dans la circulaire DGS/DS n° 97-120 du 18 février 1997 et aux orientations stratégiques définies dans la présente circulaire.
    La date limite d'envoi des dossiers est fixée au 1er juillet 1998.
    b) Par ailleurs, comme le précise la note du 16 avril 1998, une dotation spécifique d'un million de francs est réservée cette année au financement de projets communs concernant la prévention et l'éducation à la sexualité en direction des jeunes. Les ministères concernés (Education nationale, Jeunesse et Sports, Agriculture, Justice, ainsi que la DIJ) ont reçu un courrier du directeur général de la santé les invitant à diffuser l'information auprès de leurs services déconcentrés.
    Les projets présentés pourront notamment intégrer une réflexion sur la contraception visant à clairement différencier les objectifs respectifs de l'utilisation des préservatifs, de la prescription de contraceptifs et les prises en charge possibles immédiatement après des pratiques sexuelles à risque.
    Il doivent être adressés au bureau DS2 avant le 15 septembre 1998.
    Personne référente : Anne-Marie Servant : 01-40-56-56-53.
    VIII. - DEMANDE DU SOLDE D'ENVELOPPE ET DEMANDES DE CRÉDITS COMPLÉMENTAIRES (HORS FORMATION MÉDICALE CONTINUE, COMMUNICATION ET ACTION INTERMINISTÉRIELLES DÉCONCENTRÉES)
    97 % des crédits déconcentrés - chapitre 47-18, article 20 - ayant déjà été répartis pour constituer les enveloppes départementales, il n'y aura pas, en 1998, de volant de crédits complémentaires permettant de réaliser, comme en 1996 et 1997, une « campagne mesures nouvelles ». La montée en charge des dispositifs ou le lancement de nouvelles actions doit donc d'emblée être envisagée par redéploiement de votre enveloppe départementale.
    Cependant, chaque année, plusieurs départements ne sollicitent pas la délégation de leur solde d'enveloppe. La marge de manoeuvre potentielle sera en tout état de cause très limitée. Par ailleurs, les crédits sans emploi remontés en temps utile seront redélégués pour financer ponctuellement les dossiers les plus urgents.
    J'insiste tout particulièrement sur le fait que la demande de délégation de votre solde d'enveloppe départementale n'est en aucun cas une simple formalité. C'est pourquoi je vous demande :

    Les demandes de crédits complémentaires les plus urgentes (maximum deux dossiers) devront m'être adressées pour le 1er septembre 1998 dernier délai, classées par ordre de priorité. Ces demandes seront accompagnées d'un dossier complet (organisme - descriptif de l'action - budget prévisionnel...). Ils sont à adresser en double exemplaire au bureau DS2, qui en coordonnera l'instruction et procédera aux éventuelles délégations de crédits.
    Personne référente : Pascale Thézelais : 01-40-56-42-31.

    IX. - LE TABLEAU DE BORD DES ACTIONS FINANCÉES
    SUR LE 47-18-20

    La déconcentration des crédits de lutte contre le sida mise en oeuvre depuis 1996 nécessite de renforcer le suivi national des dispositifs et actions de lutte contre le VIH/sida dans tous les départements. La circulaire DAGPB n° 97-831 du 30 décembre 1997 relative à la déconcentration des crédits rappelle la procédure désormais bien rodée des remontées annuelles d'utilisation des crédits du chapitre 47-18-20, qui permettent d'approcher de façon très globale le poids financier respectif des différents champs et modes d'intervention.
    Il est désormais important de compléter ce type d'information par une connaissance homogène des caractéristiques essentielles des actions financées. Le tableau de bord des actions déconcentrées (disquette et livret explicatif joints), en permettant la production de synthèses départementales, régionales et nationale, a pour objet d'aider au pilotage et à l'adaptation de la politique de lutte contre le sida, grâce à une représentation unifiée des actions de terrain.
    L'année 1998 constituera un test de faisabilité en grandeur réelle, le tableau de bord ayant été testé dans quelques départements en 1997. Il vous est donc demandé d'évaluer l'intérêt et les limites de cet outil/démarche et de faire parvenir au bureau DS2 toutes vos remarques et suggestions. La fusion du dispositif actuel de remontées d'information avec ce tableau de bord sera envisagé en 1999 en fonction des résultats de cette expérimentation.

    a) Démarche et calendrier

    Durant l'année 1998, les personnes chargées de la mise en oeuvre de la politique de lutte contre le sida dans les DDASS réalisent sur disquette, si possible « en temps réel », la saisie des données à partir de chaque convention financée sur le chapitre 47-18-20 et de l'ensemble du dossier (descriptif des actions, montage des ressources prévisionnelles). Le terme de convention est à entendre de manière générique et comprend donc les versements effectués sans convention, par simple arrêté ou sur facture. Certaines de ces données étant soit évolutives, soit non connues à la signature de la convention, elles sont entrées dans la base grâce au programme de modification. L'objectif est d'avoir, sur une année, une représentation la plus exacte possible des actions réellement menées.
    Une fois saisies et vérifiées, ces données sont adressées sous disquette-copie à la division sida bureau DS2 pour le 15 janvier 1999 délai de rigueur.
    La synthèse de l'ensemble des données collectées, effectuée par la division sida au cours du premier semestre 1999, vous sera adressée au plus tard fin juin 1999.

    b) Aspects pratiques et techniques

    Vous trouverez ci-joint une disquette-programme ainsi qu'un livret explicatif. Le fichier s'intitule « TBDAD.XLS » et fonctionne au minimum sous Excel 5. La démarche d'entrée des données part de la notion d'action : chaque action, quel que soit le nombre d'actions menées par un même organisme financé, représente une « unité de comptage ». Il y a cinq niveaux de saisie :
    Niveau 1 : la « Présentation de l'organisme menant l'action » permet d'entrer les caractéristiques suivantes : numéro de département, nom de l'organisme, caractérisation de l'organisme (domaine d'intervention : sanitaire, social...) ;
    Niveau 2 : le « Domaine d'action » définit les thèmes d'activités pour lesquels l'organisme a été conventionné : prévention, formation, dépistage, action sociale, etc. ;
    Niveau 3 : le « Contenu de l'action » est un complément d'information sur l'activité : information, diffusion de documents, accompagnement, groupes de paroles... ;
    Niveau 4 : la ou les « Population(s) concernée(s) » ;
    Niveau 5 : le « Partenariat » informe sur le niveau et la nature de l'implication (technique ou financier) de « tiers » (collectivités territoriales, organismes de sécurité sociale...) ;
    Niveau 6 : les « Budgets de l'action » renseignent sur les montants financiers alloués et sur leur origine.
    Enfin, un espace de commentaires est prévu afin d'insérer, si besoin, des informations complémentaires non prévues dans le protocole décrit ci-dessus.
    Personne référente : Pascale Thézelais : 01-40-56-42-31.

    X. - LE BILAN D'UTILISATION DES CRÉDITS SUR LE CHAPITRE 47-18
    EN 1997 : VOIR TABLEAU PAGE SUIVANTE

    Les remontées d'information sur l'utilisation des crédits 1997 que vous avez transmis à la division sida ont permis d'établir le bilan suivant sur l'utilisation des crédits sida, qui porte sur la totalité des crédits d'Etat niveaux national et déconcentré confondus.
    On constate une croissance marquée des actions de prévention en direction des usagers de drogue (+ 24 %), un des axes prioritaires de la politique menée dans le cadre de la lutte contre le sida, ainsi que des actions de proximité (n.c usage de drogue) avec + 15 %.
    La journée du 1er décembre a bénéficié d'une hausse de 11 % de ses crédits, ce qui représente cette année encore une trop forte croissance, aucun accent particulier n'étant mis sur ce domaine d'intervention.
    La prise en charge extrahospitalière a enregistré une croissance inférieure à la progression des moyens affectés à la lutte contre le sida (+ 4 %), le soutien ayant bénéficié d'une hausse marquée (+ 15 %), l'hébergement ayant obtenu une consolidation de ses moyens (+ 10 %). Sont en baisse les crédits affectés aux réseaux ville-hôpital (- 8 %), et au dispositif aide à domicile (- 12 %).
    La formation retrouve son niveau de 1995 avec + 8 % de progression entre 1996 et 1997 (la progression étant liée au niveau de crédits alloué au titre de la formation médicale continue).
    La croissance enregistrée par le dépistage anonyme et gratuit est liée en grande partie aux mesures nouvelles notamment avec l'élargissement dans certains départements au dépistage de l'hépatite C, le remboursement des tests du V.I.H. se maintenant globalement au niveau des années précédentes.
    Les secteurs études-épidémiologie et information maintiennent leurs poids respectifs dans les financements, avec une croissance de + 6 % et + 7 % proches de la progression générale des crédits sida.
    Pour mémoire, les moyens affectés à la lutte contre le sida ont bénéficié en 1997 d'une croissance de + 6 % par rapport à 1996, en tenant compte des reports de crédits.
    XI. - LES MOYENS DE FONCTIONNEMENT SPÉCIFIQUES ALLOUÉS AUX CHARGÉS DES ACTIONS DÉCONCENTRÉES DE LUTTE CONTRE LE SIDA EN 1998 SUR LE CHAPITRE 37-13
    Une dotation totale de 2 462 790 F est intégrée dans les dotations 37-13 des DRASS ou DDASS dans lesquels sont affectés un ou plusieurs chargés des actions déconcentrées de lutte contre le sida. Cette dotation est répartie en deux sous-enveloppes (frais de déplacement, selon la taille du ou des départements couverts - frais généraux de fonctionnement - forfaitaire - par agent effectivement en poste). Vous trouverez en annexe 2 la répartition de cette dotation pour 1998, telle qu'elle figure dans les tableaux de la circulaire DAGPB/BF3 n° 97-831 du 30 décembre 1997 de notification des crédits déconcentrés.
    Vous trouverez ci-joint, en annexes 3 et 4, la note de service DGS/98-304 du 10 avril 1998 relative à l'organisation de la division sida recomposée autour des bureaux DS1 et DS2 et son nouvel organigramme.

    Le directeur général de la santé,
    Pr J. Ménard
    Le directeur de l'action sociale,
    P. Gauthier
    ÉVOLUTION DE L'UTILISATION
    DES CRÉDITS D'ÉTAT DE LUTTE CONTRE LE SIDA
    (Chapitre 47-18)

    1995 (*)1996 (*)1997 (*)
    Dépistage anonyme et gratuit18 225 97618 518 65020 678 624
    Etudes-épidémiologie12 245 42213 070 40114 147 176
    Prévention203 731 262234 001 511247 303 210
    Dont :Actions de proximité (n.c. usag. drogue)72 855 17786 798 61099 776 531
    Usagers de drogue40 756 89853 548 35566 346 833
    Communication44 592 62845 385 31429 109 730
    1er décembre9 000 4489 914 78511 004 473
    Information dont sida info service36 526 11138 354 44741 065 643
    Formation29 891 33927 035 22929 298 211
    Prise en charge extra-hospitalière119 566 714155 026 154161 256 127
    Soutien aux malades34 062 12141 140 97247 753 447
    Aide à domicile33 977 47046 960 93941 203 956
    Hébergement48 196 45061 354 01467 184 045
    Réseau ville hôpital3 330 6735 570 2295 114 679
    Total383 660 713447 651 945472 683 348
    Reliquat2 169 4432 193 3774 583 223
    Total385 830 156449 845 322477 266 571
    (*) Y compris les reports de crédits.

    ANNEXE I
    Direction générale de la santé
    Direction de l'action sociale
    Orientations stratégiques
    dans le domaine de la lutte contre le sida
    1998-1999
    (février 1998)

    La transformation des stratégies thérapeutiques en 1996, celle des enjeux diagnostiques en 1997, ont profondément modifié le contexte dans lequel évolue aujourd'hui l'épidémie à VIH et les dispositifs mis en place pour y faire face. La stratégie des pouvoirs publics doit évoluer au même rythme.
    Au-delà des espoirs et des craintes que font naître ces évolutions dans une pathologie marquée, aujourd'hui comme hier, par la charge émotionnelle, et où les patients se sont posés comme acteurs de prévention et de prise en charge, plusieurs constats doivent maintenant fonder cette stratégie.
    Le nombre de nouvelles contaminations semble rester stable, autour de 5 000 à 6 000 personnes par an. Le nombre de personnes porteuses du virus, du fait de l'allongement de leur durée de vie, augmente. Le « réservoir viral » s'accroît donc, alors que des tendances au relâchement préventif sont rapportées ; la coexistence de ces deux tendances entraîne une situation critique pour le niveau épidémique, qui n'est pas en régression. La prévention est plus que jamais primordiale.
    Les progrès thérapeutiques ont transformé la vie des personnes atteintes mais :

    Une grande vigilance et une grande adaptabilité à l'évolution des besoins des personnes atteintes s'imposent.
    L'importance des déterminants sociaux, économiques et culturels de l'appropriation de la notion de prévention et de l'accès à la prise en charge est fortement accrue par le développement de la précarité sociale, d'une part, par la complexité et les contraintes de la prévention, du dépistage et des traitements, d'autre part. Cette situation accroît la vulnérabilité de diverses populations. Tous les efforts de prévention et de prise en charge doivent intégrer cette dimension essentielle.
    Les nouvelles stratégies passent par un diagnostic et une prise en charge les plus précoces possible ; or 69 % des patients ayant développé un sida au cours du premier semestre 1997 n'avaient pas bénéficié d'une prise en charge préalable de leur infection et, pour 41 % d'entre eux, par absence de dépistage, soit des années après leur contamination.
    A partir de ces constats, l'action des pouvoirs publics contre l'épidémie à VIH doit être articulée autour d'un axe essentiel constitué par la mise en place et le développement du diagnostic précoce, axe autour duquel s'organisent les actions de prévention, d'une part, d'accompagnement et de prise en charge, d'autre part.
    Une veille soigneuse de tous les phénomènes liés à l'infection à VIH doit accompagner ce travail qui nécessite de la part de l'administration une grande capacité d'anticipation et d'évolution pour s'adapter en permanence et faire face aux enjeux d'une réalité encore très mouvante.

    I. - MISE EN PLACE ET DÉVELOPPEMENT DU DIAGNOSTIC PRÉCOCE

    Les nouvelles stratégies thérapeutiques, l'évolution des outils biologiques et une connaissance affinée de la physiopathologie des premières phases de l'infection font du diagnostic et de la prise en charge précoces des personnes un axe central et structurant de la lutte contre le VIH. Une évolution profonde de l'actuel dispositif de dépistage doit être impulsée.

    Les objectifs à poursuivre

    Permettre le diagnostic et la prise en charge des personnes avant l'apparition des symptômes de la maladie sida, par l'amélioration du diagnostic des primo-infections, la réduction des retards au diagnostic, l'accompagnement des personnes vers le soin.
    Renforcer l'accès à la prévention personnalisée, promouvoir les démarches de réduction des risques et le maintien d'attitudes préventives sur le long terme.
    Intervenir au plus près du risque et en amont de la confirmation de la contamination en développant le traitement antirétroviral après exposition, ce qui nécessite un travail personnel sur la perception du risque.
    Faciliter l'accès à la prise en charge et à la prévention globale des maladies sexuellement transmissibles et des hépatites dont le VIH ne peut être dissocié, dans le but de réduire les inégalités actuelles et en intégrant les facteurs de vulnérabilisation de groupes de population.

    Les grands axes d'action

    Information de la population afin qu'elle dispose de données cohérentes et que les personnes concernées puissent les intégrer et développer des conduites adaptées.
    Evolution des pratiques et des compétences, par des programmes de formation et la mise à disposition d'outils pour les médecins, la définition de bonnes pratiques, la formation des équipes de consultations de dépistage et de l'ensemble des acteurs, professionnels sociaux et de santé, acteurs de prévention et des réseaux d'aide.
    Adaptation des dispositifs par une révision du cadre législatif et réglementaire, la définition de schémas locaux d'organisation, l'intégration de structures associatives de proximité.

    II. - MAINTENIR ET AIGUISER L'EFFORT DE PRÉVENTION
    La prévention est toujours au coeur de la lutte contre le VIH

    La situation épidémique actuelle contient en puissance tous les éléments d'une crise. Le nombre des contaminations, stable depuis plusieurs années, est le reflet de l'absence actuelle de gains de prévention. Le nombre de personnes porteuses du virus augmente, le risque épidémique peut s'accroître, les modes de diffusion actuels de l'épidémie sont mal connus.
    L'évolution thérapeutique est porteuse d'espoir, mais aussi de désillusions et de risques de relâchements. Continuer à progresser dans la lutte contre le virus impose d'infléchir la diffusion épidémique de manière significative.
    Pour ce faire, l'action préventive doit s'articuler dans trois directions : la proximité avec le risque, les facteurs de vulnérabilité et les inégalités, l'action territoriale.

    La proximité avec le risque

    Les stratégies de traitement après exposition, de diagnostic précoce et de dépistage impliquent que la notion de risque soit affinée tant pour la transmission sexuelle que pour la transmission par voie sanguine chez les usagers de drogues.
    La prévention de l'infection à VIH ne peut être dissociée de la prévention des maladies sexuellement transmissibles. Elle ne peut se concevoir hors de l'ensemble des problématiques du champ de la sexualité telles que la contraception, les violences sexuelles, l'hétéro, l'homo - et la bi - sexualité, l'identité sexuelle, les représentations du désir et du plaisir...
    Ces problématiques traversent l'ensemble des groupes de transmission, en fonction de la proximité avec le risque ou de la vulnérabilité au risque, notamment prévention de la transmission sexuelle chez les usagers de drogues, adoption de comportements préventifs durables par les homosexuels, stratégies d'adoption de conduites préventives chez les femmes, soutien sur le long terme des personnes atteintes dans une vie sexuelle marquée par le VIH.
    D'autre part, la politique de réduction des risques infectieux chez les usagers de drogue par voie intraveineuse a permis de contenir l'épidémie dans une population qui avait été particulièrement touchée. Cette politique, qui relève d'une méthodologie très spécifique doit être élargie à l'ensemble des risques infectieux majeurs, notamment les hépatites virales et la tuberculose.
    Il conviendrait également de réfléchir sur la pertinence à étendre la démarche de réduction des risques à d'autres pratiques ou situations à risque, en particulier sexuelles. Cette notion vise à agir dans le cadre de la vie et des pratiques quotidiennes de populations très proches du risque pour limiter les conséquences de ces pratiques sur leur santé. Si la réponse n'est pas certaine, la question mérite d'être examinée en s'appuyant sur des données scientifiques solides.
    Enfin, la notion de réduction des dommages qui a enrichi la notion de réduction des risques à des domaines autres que strictement sanitaires doit être étendue à d'autres problématiques sanitaires ou sociales.

    Réduire les inégalités et agir sur la vulnérabilité

    La question des inégalités d'accès, qui s'exprime dans les difficultés d'appropriation de la prévention, les retards au diagnostic et à la prise en charge et se traduit dans l'évolution des caractéristiques des personnes récemment contaminées, recouvre deux logiques diverses si ce n'est divergentes :

    Les cibles, comme pour le thème de la réduction des risques, traversent l'ensemble des groupes de transmission, en fonction des aspects de leur vulnérabilité : les populations précarisées, les prostitué(e)s, les usagers de drogue pour lesquels le contexte légal ne constitue pas le moindre des facteurs de vulnérabilité, les détenus, les migrants, les jeunes en refus, les femmes et enfin les homosexuels pour lesquels l'approche en termes de vulnérabilité est nouvelle. Mais le Québec a développé un programme de promotion de la santé en direction des homosexuels dans le cadre d'une approche des déterminants de la santé et du bien-être.
    Les actions doivent s'appuyer sur des acteurs relais, le plus souvent issus de la population concernée, dont le rôle doit être formalisé.

    La dimension territoriale

    Les deux axes définis ci-dessus doivent se nourrir mutuellement ; les populations cibles, dans chaque cas, se recoupent mais, parfois, dans des dimensions différentes. Les réflexions doivent donc se croiser. Ces axes doivent se rencontrer dans la mise en oeuvre de politiques locales cohérentes selon des logiques :

    Au niveau du territoire national, il faut maintenir un niveau d'information suffisant de ce qu'il est convenu d'appeler le « grand public » et il faut veiller à la représentation qu'a la société civile de l'épidémie. Ce socle d'information minimal peut être entretenu aussi bien par les actions de prévention et les campagnes de communication que par les divers médias. On s'attachera particulièrement à l'information des jeunes par l'éducation à la santé et à la sexualité.

    III. - ACCOMPAGNEMENT ET PRISE EN CHARGE
    Le contexte

    La réorientation de la politique de dépistage et de diagnostic et les nouvelles stratégies thérapeutiques ont bouleversé les attentes et les besoins des personnes dans le domaine de l'accompagnement et de la prise en charge.

    Un rapport différent au temps et à la mort

    On assiste à deux mouvements paradoxaux : une accélération des processus diagnostiques et de la mise sous traitement, dont le délai est parfois celui de l'urgence, et une évolution de l'infection qui s'inscrit dans la durée.
    L'orientation vers un diagnostic le plus précoce possible après la contamination et vers l'indication d'un traitement après exposition dans les heures suivant la prise de risque, implique que les personnes concernées soient en mesure, dans des délais très brefs, aussi bien d'avoir conscience du risque pris, que d'adhérer à un traitement complexe et désagréable et de recomposer leur vie et l'image de soi autour de l'annonce éventuelle d'une contamination.
    Cette accélération du temps dans les démarches initiales contraste avec la prolongation de la vie avec le VIH, alors que le pronostic de l'infection reste toujours fatal ; il s'agit de la « chronique d'une mort annoncée »... dans plus longtemps... mais on ne sait pas quand. Le recul de l'échéance n'entraîne pas une représentation de la mort identique à celle qu'en a tout être humain. Si la perspective de la mort comme fin de la vie est une certitude, mourir d'une cause prévue comporte une dimension différente. La fenêtre d'espoir laissée par l'incertitude statistique n'existe pas encore dans le sida.

    L'amélioration de l'état des personnes traitées modifie les besoins

    La perte d'autonomie des personnes atteintes est moins importante et plus tardive. Les besoins en aides et structures d'environnement des soins sont retardés pour laisser un temps aux besoins de tout individu, dont la satisfaction est cependant « compliquée » par l'existence de l'infection :

    L'évolution des dispositifs

    L'évolution des besoins des personnes atteintes conduit à faire évoluer les dispositifs selon les axes suivants :

    Les nouvelles stratégies d'accès aux soins imposent, pour être pleinement comprises, une information sur les dispositifs d'accès aux droits sociaux, les droits eux-mêmes ainsi que leur évolution. Elles imposent une grande vigilance sur les possibilités de stabilisation à terme par les traitements et la prudence dans la transformation des dispositifs : faire évoluer, ne pas détruire et adapter.
    Cela signifie :

    Certains besoins, peu couverts jusqu'à présent, sont mis en lumière avec l'apparition des nouvelles stratégies thérapeutiques. Ainsi, les formes neurologiques et psychiatriques sont insuffisamment prises en compte et doivent trouver une forme de prise en charge satisfaisante.

    L'accompagnement des personnes

    L'accompagnement des personnes en grande proximité avec le risque ou atteintes doit leur permettre d'accéder aux prestations d'aide à la prévention, de diagnostic et de soins. Il doit prendre en compte la culpabilisation (ou sa sublimation) des personnes par rapport aux attitudes qui permettent la transmission et le sentiment d'être une « menace » pour leurs partenaires. Il doit les aider dans une adhésion volontaire à la démarche diagnostique, de dépistage et de traitement.
    Librement consenti, l'accompagnement doit être accessible dès la consultation initiale, se poursuivre lors de la mise sous traitement. Il concerne aussi bien les personnes exposées que celles qui sont effectivement infectées et s'adressent également à l'entourage qui en est à la fois bénéficiaire et acteur.
    Il s'agit de permettre la construction d'une démarche volontaire alors que de nombreuses personnes n'ont pas accès à une information qui les aiderait à prendre une décision, de concrétiser la perception du risque et de ses conséquences dans une dimension préventive et de soutenir les attitudes préventives sur le long cours.
    Comme pour les traitements après exposition, il s'agit de créer les conditions de l'adhésion au traitement et de l'observance pour les thérapeutiques antirétrovirales de l'infection confirmée. Il s'agit d'une condition essentielle de l'efficacité thérapeutique et de la prévention de l'apparition de souches résistantes qui met en jeu autant les attitudes de la personne que l'ensemble des conditions qui les permettent (sociales, environnementales, etc.).
    L'évolution des données en matière d'infection à VIH invite à anticiper les besoins émergents et les grandes tendances tant dans le domaine épidémiologique, scientifique, éthique et juridique, que celui des représentations sociales, en lien avec l'Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS), le Réseau national de santé publique (RNSP), le réseau des chargés des actions déconcentrées et les réseaux associatifs et professionnels. Ceci pose la question de la création d'un conseil scientifique compétent sur l'ensemble des champs concernés.

    ANNEXE II
    extraits de la circulaire dagpb/bf3 n° 97-831 du 30 décembre 1997
    Notification des moyens déconcentrés pour 1998
    moyens spécifiques sur le chapitre 37-13, articles 10 et 30

    Pages 47 et 48, avant dernière colonne, pour les chargés des actions déconcentrées de lutte contre le sida affectés en DDASS (chapitre 37-13, art. 10).
    Page 56, 6e colonne, pour les chargés des actions déconcentrées de lutte contre le sida affectés en DRASS (chapitre 37-13, art. 30).

    NOTIFICATION - CHAPITRE 37-13, ARTICLE 10
    Gestion 1998

    DRASSLOYERS
    préfigurés
    1998
    VACATIONSFONCTIONNEMENTSPÉCIFICITÉ
    outre-mer
    TOTAL
    moyens
    BF3
    FORMATION
    hémovigilance
    SIOATOTAL
    notifié
    76 001Ain0294 0001 726 5432 020 5432 020 543
    76 002Aisne35 000309 5002 677 4583 021 9583 021 958
    76 003Allier0242 7441 318 1661 560 9101 560 910
    76 004Alpes-de Haute-Provence56 500237 9801 197 5081 491 98834 4791 526 467
    76 055Hautes-Alpes53 900169 2131 254 6081 477 72134 4791 512 200
    76 006Alpes-Maritimes0793 2283 929 6614 722 88967 8984 790 787
    76 007Ardèche0121 9001 303 0571 424 9571 424 957
    76 008Ardennes0174 0001 339 2941 513 2941 513 294
    76 009Ariège0235 9691 245 5841 481 5531 481 553
    76 010Aube038 5941 598 5901 637 1841 637 184
    76 011Aude0245 3951 867 1772 112 5722 112 572
    76 012Aveyron0202 6081 690 2051 892 8131 892 813
    76 013Bouches-du-Rhône1 000 0002 166 1506 895 61910 061 76963 52410 125 293
    76 014Calvados976 000414 2002 464 9923 855 19253 7253 908 917
    76 015Cantal0399 8911 546 9661 946 8571 946 857
    76 016Charente0276 0002 127 8982 403 8982 403 898
    76 017Charente-Maritime0242 4502 824 5073 066 9573 066 957
    76 018Cher846 000201 0351 644 3292 691 3642 691 364
    76 019Corrèze0608 8481 111 1151 179 9631 719 963
    7602 ACorse-du-Sud1 021 000249 0362 063 9403 333 9763 333 976
    7602 BHaute-Corse0609 3131 527 4382 136 7512 136 751
    76 021Côte-d'Or37 500275 0001 642 7481 955 248128 1902 083 438
    76 022Côtes-d'Armor0489 3862 601 2183 090 6043 090 604
    76 023Creuse368 215166 4721 216 2851 750 9721 750 972
    76 024Dordogne28 200457 7332 307 0552 792 9882 792 988
    76 025Doubs170 000142 9102 019 4952 332 40564 6252 397 030
    76 026Drôme240 000500 0001 984 8042 724 8042 724 804
    76 027Eure4 500355 6511 730 3032 090 4542 090 454
    76 028Eure-et-Loir0233 6971 488 1911 721 8881 721 888
    76 029Finistère0775 0002 921 0323 696 0323 696 032
    76 030Gard105 000574 4532 282 7212 962 17433 9492 996 123
    76 031Haute-Garonne2 261 500650 7893 467 0736 379 3626 379 362
    76 032Gers0228 8111 334 6101 563 4211 563 421
    76 033Gironde124 6801 365 3525 427 9946 918 02634 5046 952 530
    76 034Hérault345 589599 5643 857 3834 802 53633 9494 836 485
    76 035Ille-et-Vilaine2 000619 2123 510 2614 131 47343 7894 175 262
    76 036Indre0123 2321 310 3291 433 5611 433 561
    76 037Indre-et-Loire24 500192 0002 231 4692 447 9692 447 969
    76 038Isère01 129 5502 725 7303 855 28063 5243 918 804
    76 039Jura0403 4001 398 0831 801 4831 801 483
    76 040Landes0703 3661 543 5002 246 8662 246 866
    76 041Loir-et-Cher0310 5001 479 9051 790 4051 790 405
    76 042Loire88 740774 5002 962 7973 826 0373 826 037
    76 043Haute-Loire0243 8641 185 1201 428 9841 428 984
    76 044Loire-Atlantique290 000655 3926 880 8847 826 27641 6027 867 878
    76 045Loiret0481 2002 463 7632 944 96383 8233 028 786
    76 046Lot175 000419 000967 1201 561 1201 561 120
    76 047Lot-et-Garonne0387 9471 880 2122 268 1592 268 159
    76 048Lozère16 00078 893923 5571 018 4501 018 450
    76 049Maine-et-Loire36 000257 7162 934 1133 227 82953 6773 281 506
    76 050Manche0273 2002 436 9762 710 1762 710 176
    76 051Marne0326 0001 858 5522 184 55264 0952 248 647
    76 052Haute-Marne53 000174 5001 081 3921 308 8921 308 892
    76 053Mayenne157 000396 8171 868 8312 422 6482 422 648
    76 054Meurthe-et-Moselle642 500465 0542 272 1373 379 6913 379 691
    76 055Meuse0271 9221 449 2761 721 1981 721 198
    76 056Morbihan1 000804 6723 013 6333 819 30543 7893 863 094
    76 057Moselle2 200 000440 7103 417 4876 058 197123 7206 181 917
    76 058Nièvre0212 1001 260 2031 472 3031 472 303
    76 059Nord2 016 5601 939 8676 736 09710 692 52478 83010 771 354
    76 060Oise1 181 429563 5003 436 2055 181 1345 181 134
    76 061Orne0517 1711 562 9982 080 1692 080 169
    76 062Pas-de-Calais299 940254 7104 468 6765 023 3265 023 326
    76 063Puy-de-Dôme4 650368 8892 104 2842 477 8232 477 823
    76 064Pyrénées-Atlantiques426 500318 4532 902 2113 647 1643 647 164
    76 065Hautes-Pyrénées39 000175 0001 398 7951 612 7951 612 795
    76 066Pyrénées-Orientales19 200571 2532 580 3703 170 8233 170 823
    76 067Bas-Rhin01 350 0003 789 3295 139 32987 5785 226 907
    76 058Haut-Rhin0608 1402 571 8843 180 0243 180 024
    76 069Rhône784 0001 708 8825 143 1097 635 991142 5327 778 523
    76 070Haute-Saône0244 8111 414 0281 658 8391 658 839
    76 071Saône-et-Loire93 600372 3442 370 8282 836 7722 836 772
    76 072Sarthe5 000300 1002 709 0703 014 1703 014 170
    76 073Savoie80 000417 0001 660 9412 157 9412 157 941
    76 074Haute-Savoie437 700502 9001 633 2632 573 86343 8372 617 700
    76 075Paris3 960 0003 236 0007 764 05814 960 05872 32715 032 385
    76 076Seine-Maritime1 640 000822 7183 790 2146 252 93241 6026 294 534
    76 077Seine-et-Marne221 0281 351 8903 203 8574 776 77533 9494 810 724
    76 078Yvelines200 000698 9914 894 6685 793 65931 7625 825 421
    76 079Deux-Sèvres092 6581 961 2372 053 8952 053 895
    76 080Somme49 000282 0002 091 2712 422 27153 6292 475 900
    76 081Tarn01 331 0251 514 4442 845 4692 845 469
    76 082Tarn-et-Garonne0100 3241 328 9661 429 2901 429 290
    76 083Var50 0001 289 2825 045 1866 384 46833 9496 418 417
    76 084Vaucluse0476 6452 156 0652 632 71033 9972 666 707
    76 085Vendée20 000610 7411 937 0592 567 8002 567 800
    76 086Vienne0229 0001 938 8912 167 89163 6132 231 504
    76 087Haute-Vienne200 000371 3941 897 2002 468 5942 468 594
    76 088Vosges34 000676 5001 128 6981 839 1981 839 198
    76 089Yonne0291 5001 588 7871 880 2871 880 287
    76 090Territoire de Belfort98 000207 000949 5341 254 5341 254 534
    76 091Essonne1 460 000993 5004 462 6906 916 19031 7626 947 952
    76 092Hauts-de-Seine3 045 3752 412 2935 609 42611 067 09431 76211 098 856
    76 093Seine-Saint-Denis3 710 0001 471 8444 069 4029 251 24631 7629 283 008
    76 094Val-de-Marne382 9201 538 4204 011 2035 932 54331 7625 964 305
    76 095Val-d'Oise01 498 6104 6590 9496 089 55931 7626 121 321
    Total métropole31 817 22655 386 974243 106 7900330 310 99001 943 766332 254 746
    71 075Préfecture de police001 317 7251 317 7261 317 726
    Outre-mer :
    76 101Guadeloupe0410 7506 891 2217 6507 309 62143 4797 353 100
    76 102Guyane584 800110 0001 531 4555 155 4247 381 67976 5887 458 267
    76 103Martinique325 200665 0004 101 6016 8005 098 601135 6175 234 218
    76 104Réunion21 000933 8236 925 25576 2217 956 299398 20048 8798 403 378
    Saint-Pierre-et-Miquelon00133 9894 250138 239138 239
    Mayotte0071 2124 25075 46275 462
    Total outre-mer931 0002 119 67319 654 7335 264 59627 969 901398 200304 56328 662 664
    Total article 1032 748 22657 506 547264 079 2486 264 596369 588 616398 2002 248 319362 236 136
    (*) Répartition de la dotation de 398 200 F pour la DDASS de la Réunion :
    - formation : 320 000 F ;
    - hémovigilance : 78 200 F.

    NOTIFICATION - CHAPITRE 37-13, ARTICLE 30
    Gestion 1998
    DRASSLOYERS
    préfigurés
    1998
    AUTRE
    fonctionnement
    TOTAL
    fonctionnement
    alloué par
    BF 3
    FORMATIONMOYENS
    sida
    CIREHÉMOVIGILANCETOTAL
    notifié
    1998
    13PACA3 830 0005 251 3139 081 3131 008 420 270 000134 30010 494 033
    14Basse-Normandie816 0002 018 5102 834 510326 205 8 5003 169 215
    20Corse410 6801 041 4641 452 144194 04044 84942 5001 733 533
    21Bourgogne115 5003 639 7323 755 232419 933180 00085 8504 441 015
    25Franche-Comté1 494 0001 984 3363 478 336327 8108 5003 814 646
    31Midi-Pyrénées3 577 8883 133 9226 711 810745 470169 622270 000144 5008 041 402
    33Aquitaine1 621 0003 916 4895 537 489825 16085 0006 447 649
    34Languedoc-Roussillon02 977 4262 977 426575 50051 0003 603 926
    35Bretagne2 360 0003 552 7745 912 774627 690270 00068 0006 878 464
    44Pays de Loire04 509 7674 509 767707 85068 0005 285 617
    45Centre2 723 0003 315 0196 038 019565 600180 00080 7506 864 369
    51Champagne-Ardenne860 0002 463 7973 323 797332 80046 7503 703 347
    54Lorraine2 148 0003 869 7306 017 730447 480180 00093 5006 738 710
    59Nord - Pas-de-Calais438 0004 421 1724 859 172675 480270 00077 3505 882 002
    63Auvergne4 2002 688 0402 692 240387 29655 2503 134 786
    67Alsace02 225 7822 225 782318 71042 5002 586 992
    69Rhône-Alpes5 005 8805 738 61010 744 4901 162 800270 000153 00012 330 290
    75Ile-de-France08 241 7418 241 7411 974 000465 000131 75010 812 491
    76Haute-Normandie1 833 1202 608 5064 441 626352 80068 0004 862 426
    80Picardie02 347 3232 347 323371 80042 5002 761 623
    86Poitou-Charente1 987 3502 202 2824 189 632442 9608 5004 641 092
    87Limousin1 720 0001 342 5943 062 594286 16090 9503 439 704
    97DRSS - Interrégion115 0002 831 2222 946 222697 440420 000115 6004 179 262
    Total (art. 30)31 059 61876 321 551107 381 16913 773 404214 4712 775 0001 702 550125 846 594

    ANNEXE III
    NOTE DE SERVICE

    A compter du 13 avril 1998, les missions de la division sida sont réparties entre les bureaux DS1 et DS2 comme suit :
    1. Le bureau DS1 « Stratégies » est notamment en charge :

  • des stratégies diagnostiques et thérapeutiques ;

  • des stratégies d'accompagnement, de soutien, de prise en charge médico-sociale, et d'aide à l'observance ;
  • du suivi des programmes internationaux multilatéraux ;
  • du suivi scientifique et épidémiologique.
  • Il est le correspondant du bureau PS1 sur les questions juridiques et éthiques (cf. note de service 97649 du 1er septembre 1997).
    Le bureau est dirigé par Jean-Jacques Nansot, assisté par Suzanne Guglielmi en qualité d'adjointe. Il comprend : Nadia Aballache, Fathia Baghli, Dominique Bessette (pour un mi-temps), Nadine Bouché, Véronique Chargé, Joëlle Connan-Clark, Sophie Fégueux, Martine Perrault, Claude Thiaudière, Anne-Marie Toutain.
    2. Le bureau DS2 « Actions de proximité » est notamment en charge :

  • du suivi de l'action territoriale et de l'animation interministérielle ;

  • de la prévention des contaminations par les pratiques sexuelles ;
  • de la réduction des risques liés à la vulnérabilité de certaines populations ;
  • de la communication et de la politique éditoriale (papier et internet) et documentaire.
  • Le dossier de la qualité technique et de la normalisation des préservatifs sera suivi par ce bureau dans la perspective de son transfert à l'ASSAPS.
    Le bureau est dirigé par Jean-Yves Fatras, assisté par Pascale Thézelais en qualité d'adjointe. Il comprend : Michèle Arnaudies, Dominique Bessette (pour un mi-temps), Anne Catrou, Catherine Chardin, Karine Com, Christelle Guède, Marie-Cécile Hadengue, Michèle Micouraud, Gérard Pelé, Alice Pencalet, Jean-François Rioufol, Olivier Roche, Alain Rondenet, Bertrand Sachs, Anne-Marie Servant, Omar Zermane.
    Les mises en oeuvre des transferts de compétence et de savoir-faire entre la division sida et les autres secteurs de la direction qui avaient fondé la création de la mission « connaissance et innovation », sont intégrés dans la problématique de chacun des deux bureaux. Dans ce cadre :

    La note de service n° 317 a du 17 septembre 1996 instituant la mission « connaissance et innovation » est abrogée.

    Le directeur général de la santé,
    J. Ménard
    ANNEXE IV
    Utilisation de l'enveloppe départementale/notifiée
    pour l'exercice 1998 sur le chapitre 47-18-20.

    Département :
    A. Montant notifié :
    B. Montant total des deux premières délégations :
    C. Montant engagé au 1er juillet 1998 :
    D. Disponible sur délégué (B-C) :
    E. Disponible sur délégué (B-C) :
    Prévision d'affectation du disponible/crédits délégués et solde de l'enveloppe (D + E) :

    organismedomaine d'activitémontant prévu