Bulletin Officiel n°2000-6Direction de l'action sociale
Sous-direction du travail social
et des institutions sociales
Sous-direction du développement social,
de la famille et de l'enfance

Circulaire DAS/DSFE/TS2 n° 2000-24 du 14 janvier 2000 relative à la campagne budgétaire 2000 des centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS)

AS 3 36
425

NOR : MESA0030029C

(Texte non paru au Journal officiel)

Références :
Loi de finances pour 2000 ;
Circulaire DAS/DSFE/TS 2 n° 98-774 du 30 décembre 1998 relative à la campagne budgétaire 1999 des centres d'hébergement et de réinsertion sociale ;
Lettre DAS du 10 septembre 1999 relative à la démarche d'élaboration des schémas, de l'accueil et de l'insertion.

La ministre de l'emploi et de la solidarité à Madame et Messieurs les préfets de région (direction régionale des affaires sanitaires et sociales) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (direction départementale des affaires sanitaires et sociales) ; Mesdames et Messieurs les directeurs d'agence régionale de l'hospitalisation (pour information) Le décret relatif au fonctionnement et au financement des CHRS prévu par l'article 157 de la loi de lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998 sera publié dans les premiers mois de l'année 2000. Une circulaire reprendra, en les actualisant à la lumière du décret, les éléments relatifs aux missions et aux activités des CHRS.
La présente circulaire, qui se situe dans le cadre de la poursuite de l'application du programme national de lutte contre les exclusions du 4 mars 1998, se borne à préciser quelques points relatifs au contenu du programme dans sa première partie, les dispositions relatives aux moyens de financement (reconduction et mesures nouvelles) étant traitées en deuxième partie.

I. - LES OBJECTIFS ET LE PILOTAGE DU PROGRAMME
1. Les publics

Les priorités définies en 1999 restent d'actualité :

Il est rappelé que les mineurs - sauf cas particulier d'émancipation - ne peuvent être admis en CHRS que s'ils sont accompagnés de leur(s) parent(s).
En 2000, votre attention devra également se porter sur les personnes toxicomanes et dépendantes aux substances psychoactives, notamment celles qui sortent de prison, conformément aux orientations du plan triennal de lutte contre la drogue et de prévention des dépendances adopté par le Gouvernement le 16 juin 1999.
Il ressort des conclusions du groupe de travail interministériel réuni dans ce cadre que les personnes consommant des substances psychoactives non encore stabilisées sont souvent exclues des dispositifs d'accueil, d'hébergement et d'insertion. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les personnes qui sortent de prison.
Afin de trouver des solutions aussi satisfaisantes que possible, il convient de rechercher avec les services pénitentiaires d'insertion et de probation et avec le secteur spécialisé les modalités concrètes qui permettront que ces personnes puissent être hébergées et bénéficier d'un accompagnement social dès le jour de leur sortie de prison. La généralisation en 2000 des conventions départementales d'objectifs de lutte contre la toxicomanie prévue par la circulaire du 12 février 1999 de la MILDT doit contribuer à la réalisation de cet objectif, grâce à la mise en oeuvre de projets concertés. Il ne s'agit pas, sauf cas particulier, de créer des structures spécifiques pour ce type de population mais de s'assurer que, sur un territoire donné et en complémentarité avec les autres partenaires, notamment ceux du secteur sanitaire, les CHRS participent à cette fonction d'accueil, d'hébergement et d'insertion, selon des modalités qui tiennent compte des caractéristiques et des besoins des publics et de la nécessité de ne laisser aucune situation de détresse sans réponse individualisée. Cet objectif trouvera sa traduction concrète dans les schémas de l'accueil, de l'hébergement et de l'insertion et la renégociation des conventions triennales peut être l'occasion d'élargir ou de modifier le type des populations reçues par certains CHRS. Il sera réalisé avec notamment l'appui du chef de projet départemental chargé de la lutte contre la drogue et de la prévention de la dépendance.

2. Les schémas de l'accueil, de l'hébergement et de l'insertion

La démarche d'élaboration des schémas a été impulsée par des journées interrégionales, qui se sont tenues fin 1998 et début 1999, au cours desquelles ont été présentées les différentes phases d'élaboration des schémas décrites dans le guide méthodologique. La circulaire du 10 septembre 1999 a repris les principaux éléments de la démarche.
Un premier bilan d'étape avec les correspondants interdépartementaux en septembre 1999 a permis de constater que la démarche avait démarré de façon satisfaisante dans la plupart des départements.
Il s'agit de disposer, au sein de chaque département, d'une visibilité globale des réponses sociales mobilisables en amont et en aval de l'hébergement, en lien avec les politiques publiques connexes (urgence sociale, logement, emploi, santé, lutte contre la pauvreté, etc). Cette cohérence s'étend à l'échelon régional.
A cet égard, une analyse exclusivement quantitative des besoins ne suffit pas aujourd'hui à élaborer des réponses adaptées aux fragilités et aux sinuosités des parcours des personnes en difficulté. L'accent doit être mis sur le chaînage entre les dispositifs depuis l'intervention d'urgence jusqu'à la démarche d'insertion, dans la mesure où - pris isolément - un dispositif ne peut répondre à tous les besoins.
L'accent doit être également mis sur la prévention, la souplesse et la rapidité d'intervention au plus proche des liens sociaux existants, si ténus soient-ils. Aussi cette réflexion doit-elle s'inscrire dans une perspective de développement local et d'évolution des structures et dans le cadre d'une mise en synergie - sur un territoire opérationnel donné - des réponses dont le « noyau dur » est constitué des dispositifs dont la DDASS a la maîtrise d'ouvrage.
L'approche de cette démarche est pragmatique : dégager les priorités essentielles en termes de changements indispensables, réalisables et évaluables. Pour y parvenir, les conditions permanentes d'une dynamique d'observation et d'action partagées devront être recherchées avec l'ensemble des partenaires concernés.
Comme l'indiquait la lettre qui vous a été adressée le 8 novembre 1999 - sous le timbre DIRMI - au sujet de la politique du logement, un lien étroit doit être établi avec la contribution que vous apportez à l'élaboration du PDALPD.
La fin des travaux est prévue pour l'automne 2000. Des journées interrégionales seront organisées au printemps 2000.

3. Les tableaux de bord

La nouvelle version du tableau de bord CHRS a été mise en place en tenant compte de l'expérience de quatre années d'utilisation et des mesures de l'article 157 la loi du 29 juillet 1998 précitée portant sur les missions d'hébergement, d'accueil et d'insertion des CHRS.
Cette version, exploitée pour le compte administratif 1998, offre une description plus large des prestations : activités liées à l'hébergement ou non, atelier, accueil de jour, etc.
Ainsi pour évaluer l'activité « accueil et orientation » est introduite, entre autres, la notion de passage. Cette version permet une meilleure appréhension de chaque activité des établissements et des services. Elle met également à disposition de nouveaux ratios et des présentations plus synthétiques.

4. L'utilisation de la notion de « place »

Il y a lieu de rappeler les conventions d'usage. Elles seront retenues dans la grille d'évaluation qualitative et dans la version 2 du tableau de bord des CHRS et elles devront figurer dans les arrêtés préfectoraux. Selon les cas, la notion de « place » est ou n'est pas utilisée :
Hébergement : seules sont prises en compte les places comportant un hébergement au sens propre, quelles que soient les caractéristiques des personnes accueillies (une personne = une place).
Ateliers : les places doivent être distinguées de celles des CHRS afin d'éviter les doubles comptes.
SAO et accueils de jour : l'indicateur de capacité est le nombre de passages sur un an (une personne qui est passée deux fois = deux passages)
Accompagnement social : nombre de familles accompagnées sur un an.

II. - LES MOYENS DE FINANCEMENT 2000 DU PROGRAMME
1. La reconduction des moyens

Les dotation régionales initiales notifiées en annexe I tiennent compte du taux d'actualisation de 1,26 % inscrit dans la LFI 2000.
Leur répartition par les DRASS entre les départements doit poursuivre un objectif de rééquilibrage des moyens budgétaires. Après avoir recueilli l'avis de la CAR, la proposition des DRASS devra être transmise au plus tard pour le 15 février 2000 au bureau TS 2 chargé de déléguer effectivement les crédits par département avant la fin du premier trimestre.
Dans cette attente, une délégation correspondant à 25 % des crédits reconductibles alloués en 1999 a été faite aux préfets de département (décembre 1999) pour permettre les versements des premiers mois de l'année 2000.
En cours d'année, les crédits sans emploi qui auront préalablement fait l'objet d'une proposition de redistribution régionale en CTRI devront être remontés à la direction de l'action sociale, bureau TS 2, au plus tard pour le 1er septembre 2000.

2. Les mesures nouvelles en 2000

La loi de finances pour 2000 permet de financer la création de 500 places supplémentaires. Il s'agit du volet annuel du programme de prévention et de lutte contre les exclusions qui prévoyait 1 500 places sur trois ans (de 1998 à 2000) par transformation de places d'hébergement d'urgence financées jusqu'alors de façon non pérenne.
Ces transformations supposent que les structures concernées - tout en continuant leur mission d'accueil en urgence - remplissent les fonctions d'accompagnement, d'orientation, d'insertion propres aux CHRS, dans des conditions de dignité assurée, et ne se limitent pas à un accueil de nuit dans des locaux collectifs, tels que des dortoirs. Ils doivent également être ouverts toute l'année.
Dans quelques situations particulières, toutefois, des extensions de CHRS répondront mieux aux besoins locaux que les transformations évoquées ci-dessus. Ces extensions pourront être acceptées.
Enfin, comme il a été dit ci-dessus, des structures ne comportant pas d'hébergement (SAO, accompagnement social, ateliers) pourront être créées dans la mesure où elles seront juridiquement rattachées à un CHRS et où elles rempliront les conditions évoquées au paragraphe I.1.
Dans tous les cas, les cofinancements antérieurs autres que ceux provenant du chapitre 46-81, article 20, doivent être maintenus.

3. La procédure de répartition des mesures nouvelles

La diversification des modes d'action des CHRS rend le critère de la « place de CHRS » peu opératoire pour fixer a priori l'accroissement attendu de la réponse aux besoins des personnes. Aussi cette unité de compte ne sera plus utilisée au moment de la répartition initiale des crédits de mesures nouvelles : seules des dotations sont notifiées en annexe II, qui appellent en réponse la description quantitative et qualitative des prestations nouvelles offertes.
Cette répartition des crédits résulte des choix suivants :

Comme en 1999, la procédure de répartition des mesures nouvelles entre les départements d'une même région est déconcentrée : l'annexe II notifie donc aux DRASS les dotations régionales.
Les DDASS qui ont des projets à présenter feront parvenir à la DRASS leurs demandes classées par ordre de priorité. Les CTRI établiront alors un classement régional dans la limite de l'enveloppe allouée, en tenant compte d'un objectif de rééquilibrage entre les différents départements ainsi que des contextes particuliers (zones de passages...).
Après avis de la CAR, les préfets de région (DRASS) transmettront à la DAS (bureau TS 2) avant le 1er mars 2000 le tableau joint en annexe III - accompagné d'un descriptif (une page maximum) pour chacune des opérations retenues - pour que les crédits (sur neuf mois) soient délégués directement aux DDASS.

4. Les paramètres d'évolution des budgets des établissements

Le taux d'évolution inscrit en LFI 2000 correspond à :

  • l'effet de glissement vieillesse technicité (GVT) normé à 0,80 % de la masse salariale ;

  • l'effet report de la seconde tranche du protocole Zuccarelli engagée en 1999 (augmentation de la valeur du point 1999 et points uniformes) ainsi que sa transposition au secteur privé non lucratif, pour assurer le financement de la réduction du temps de travail. Il produira une augmentation de la masse salariale de 1,08 %. L'annexe V présente les modalités de gestion de ces crédits dans les budgets des établissements privés qui ont réorganisé leur fonctionnement du fait de la réduction du temps de travail des salariés ;
  • le taux de cotisation au fonds pour l'emploi hospitalier (FEH) sera porté, par décret publié prochainement, à 0,80 % au 1er janvier 2000. Par décret n° 98-1226 du 29 décembre 1998, ce taux de cotisation avait été fixé à 0,6 % à compter du 1er janvier 1999 ;
  • de même le taux de cotisation à la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales (CNRACL) à la charge de l'employeur sera augmenté et porté à 25,60 % au 1er janvier 2000 et 26,10 % au 1er janvier 2001 ;
  • la contribution à la formation initiale et continue des directeurs des établissements publics sociaux et médico-sociaux (hors maisons de retraite) sera augmentée. Le taux de cette contribution assise sur la masse salariale passe à 0,20 % au titre de l'année 2000. Ce taux était fixé à 0,18 % au titre de l'année 1999.
  • Ces trois dernières mesures concernent les seuls personnels relevant de la fonction publique hospitalière.

    Le directeur de l'action sociale,
    P. Gauthier
    ANNEXE I
    Dotations régionales de reconduction 2000 - CHRS

    DÉPARTEMENTS
    et régions
    BASES CTRI
    au 31-12-1999
    MONTANT
    de l'actualisation
    DOTATION 2000
    initiale
    67Bas-Rhin25 063 914  
    68Haut-Rhin33 251 382  1. Alsace58 315 296734 77359 050 069
    24Dordogne10 272 455  
    33Gironde32 831 115  
    40Landes5 498 007  
    47Lot-et-Garonne 11 962 788  
    64Pyrénées-Atlantiques26 895 458  2. Aquitaine87 459 8231 101 99488 561 817
    3Allier9 091 919  
    15Cantal3 962 698  
    43Haute-Loire5 166 392  
    63Puy-de-Dôme11 639 738  3. Auvergne29 860 747376 24530 236 992
    21Côte-d'Or38 870 098  
    58Nièvre7 106 891  
    71Saône-et-Loire14 563 381  
    89Yonne9 170 759  4. Bourgogne69 711 129878 36070 589 489
    22Côtes-d'Armor10 098 435  
    29Finistère17 511 193  
    35Ille-et-Vilaine37 350 030  
    56Morbihan24 922 890  5. Bretagne89 882 5481 132 52091 015 068
    18Cher11 512 949  
    28Eure-et-Loir9 495 631  
    36Indre5 999 938  
    37Indre-et-Loire19 804 351  
    41Loir-et-Cher14 606 893  
    45Loiret13 669 186  6. Centre75 088 948946 12176 035 069
    8Ardennes12 540 935  
    10Aube13 669 178  
    51Marne18 611 509  
    52Haute-Marne5 061 539  7. Champagne-Ardenne49 883 161628 52850 511 689
    20 ACorse-du-Sud2 175 841  
    20 BHaute-Corse4 028 328  8. Corse6 204 16978 1736 282 342
    25Doubs18 567 176  
    39Jura4 218 680  
    70Haute-Saône4 821 759  
    90Territoire de Belfort4 913 922  9. Franche-Comté32 521 537409 77132 931 308
    75Paris263 639 373  
    77Seine-et-Marne26 203 541  
    78Yvelines42 738 471  
    91Essonne41 401 648  
    92Hauts-de-Seine84 294 181  
    93Seine-Saint-Denis59 697 000  
    94Val-de-Marne55 935 873  
    95Val-d'Oise30 416 893  10. Ile-de-France604 326 9807 614 520611 941 500
    11Aude4 319 771  
    30Gard14 214 862  
    34Hérault37 556 505  
    48Lozère1 124 281  
    66Pyrénées-Orientales10 133 076  11. Languedoc-Roussillon
    67 348 495848 59168 197 086
    19Corrèze7 262 596  
    23Creuse2 538 416  
    87Haute-Vienne11 121 717  12. Limousin20 922 729263 62621 186 355
    54Meurthe-et-Moselle67 489 803  
    55Meuse14 110 563  
    57Moselle67 582 505  
    88Vosges11 699 008  13. Lorraine160 881 8792 027 112162 908 991
    9Ariège4 827 315  
    12Aveyron823 820  
    31Haute-Garonne46 742 071  
    32Gers1 686 223  
    46Lot7 275 129  
    65Hautes-Pyrénées5 531 705  
    81Tarn4 983 244  
    82Tarn-et-Garonne5 453 639  14. Midi-Pyrénées77 323 146974 27278 297 418
    59Nord131 870 334  
    62Pas-de-Calais46 626 968  15. Nord-Pas-de-Calais178 497 3022 249 066180 746 368
    14Calvados24 176 491  
    50Manche9 101 417  
    61Orne7 573 270  16. Basse-Normandie40 851 178514 72541 365 903
    27Eure17 450 009  
    76Seine-Maritime100 126 054  17. Haute-Normandie117 576 0631 481 458119 057 521
    44Loire-Atlantique55 025 348  
    49Maine-et-Loire25 632 121  
    53Mayenne11 212 498  
    72Sarthe17 355 328  
    85Vendée16 435 934  18. Pays-de-la-Loire125 661 2291 583 331127 244 560
    2Aisne10 279 772  
    60Oise21 084 838  
    80Somme23 114 426  19. Picardie54 479 036686 43655165 472
    16Charentes11 774 266  
    17Charente-Maritime29 172 076  
    79Deux-Sèvres6 021 870  
    86Vienne16 485 372  20. Poitou-Charentes63 453 584799 51564 253 099
    4Alpes-de-Hautes-Provence2 862 514  
    5Hautes-Alpes2 123 589  
    6Alpes-Maritimes33 568 560  
    13Bouches-du-Rhône134 286 065  
    83Var28 819 186  
    84Vaucluse15 730 990  21. PACA217 390 9042 739 125220 130 029
    1Ain10 175 034  
    7Ardèche12 502 518  
    26Drôme12 897 878  
    38Isère48 429 022  
    42Loire14 591 902  
    69Rhône99 000 316  
    73Savoie22 081 003  
    74Haute-Savoie17 694 719  22. Rhône-Alpes237 372 3922 990 892240 363 284
     France métropolitaine2 465012 27531 059 1542 496 071 429
    971Guadeloupe2 445 18130 8092 475 990
    972Martinique000
    973Guyane2 034 06125 6292 059 690
    974Réunion6 846 69886 2686 932 966
    975Saint-Pierre-et-Miquelon205 3962 588207 984
     France entière2 476 543 61131 204 4482 507 748 059

    ANNEXE II
    Dotations régionales de mesures nouvelles de créations de places du CHRS 2000

    RÉGIONS% DE RMISTES
    (A)
    % DE CHÔMEURS
    de - 25 ans (B)
    PART DANS LA POPULATION
    totale 0-59 ans (C)
    DGF (BASE 99)/
    RMIste (D)
    DGF (base 99)/
    chômeur de - 25 ans (E)
    DOTATION RÉGIONALE
    2000
    1 Alsace1,9 %3,5 %3,0 %3 172,92 436,11 380 196
    2 Aquitaine5,2 %5,2 %4,7 %1 689,02 414,41 884 575
    3 Auvergne1,8 %2,5 %2,1 %1 582,21 701,20
    4 Bourgogne2,0 %3,2 %2,7 %3 501,63 137,41 047 724
    5 Bretagne3,3 %5,3 %4,8 %2 748,32 480,11 701 211
    6 Centre3,2 %4,7 %4,1 %2 347,92 308,41 582 352
    7 Champagne-Ardenne2,2 %3,0 %2,3 %2 454,02 602,71 059 973
    8 Corse0,9 %0,4 %0,4 %734,72 210,4915 282
    9 Franche-Comté1,3 %2,3 %1,9 %2 400,51 987,0969 945
    10 Ile-de-France18,8 %14,0 %20,1 %3 264,56 298,68 000 000
    11 Languedoc-Roussillon6,9 %3,5 %3,7 %975,02 721,02 243 815
    12 Limousin1,0 %1,3 %1,1 %2 255,72 455,3500 000
    13 Lorraine3,3 %5,0 %3,9 %4 938,74 750,61 358 883
    14 Midi-Pyrénées4,5 %4,2 %4,1 %1 731,82 687,31 636 256
    15 Nord-Pas-de-Calais9,5 %3,6 %7,0 %1 928,37 261,92 734 575
    16 Basse-Normandie2,0 %3,1 %2,4 %2 049,41 870,31 181 016
    17 Haute-Normandie3,3 %4,0 %3,2 %3 602,34 272,91 204 940
    18 Pays-de-la-Loire4,1 %6,7 %5,4 %3 079,62 748,51 889 157
    19 Picardie2,8 %4,5 %3,3 %1 977,01 750,01 486 158
    20 Poitou-Charentes2,7 %3,2 %2,6 %2 290,82 829,61 147 855
    21 PACA11,9 %6,8 %7,5 %1 865,84 703,52 770 922
    22 Rhône-Alpes7,4 %10,2 %9,8 %3 246,63 398,73 305 165
    France métropolitaine100,0 %100,0 %100,0 %2 499,73 590,740 000 000
    DOM     2 000 000
    France entière     42 000 000
    Source :
    (A), (D) : Nombre de Rmistes, situation au 1er janvier 1998, STATISS
    (B), (E) : Nombre de chômeurs de moins de 25 ans, tableau de bord des politiques d'emploi, juin 1998
    (C) : Source INSEE 01/98.
    Légende :
    (A) : 7,4 % des Rmistes sont en Rhône-Alpes
    (E) : La part de la DGF allouée par chômeur de moins de 25 ans en Alsace est de 2 436 francs.

    ANNEXE III
    CRÉATION DE PLACES DE CHRS 2000
    Projets retenus au niveau régional ou au niveau de chaque DOM. Joindre un descriptif (maximum 1 page) pour chaque opération

    DRASS ou DOM de :
    Personne chargée du dossier :
    Téléphone :
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    DÉPARTEMENTS

    TYPE DE STRUCTURE
    financée par les mesures nouvelles (a)

    NOM, LOCALISATION,
    organisme gestionnaire de la structure
    NATURE DU PROJET (b)PUBLIC
    accueilli
    NOMBRE
    de
    places créées
    (c)
    COÛT MOYEN
    de la place créée
    (chap. 46-81-30)
    (d)
    MONTANT
    des
    cofinancements maintenus
    ECONOMIE
    réalisée
    sur le chapitre 46-81-20
    calculée sur 12 mois

    MONTANT
    de la DGF
    sur 9 mois

    MONTANT
    de la DGF
    sur 12 mois
    (1)
    TEC
    TOTAL Région
    (2)
    Rappel : les crédits sont délégués sur 9 mois.
    a : Type de structure concernée par l'opération : CHRS, SAO, atelier.
    b : Cocher la case correspondant à la nature du projet T : transformation de places d'urgence, E : extension, C : création.
    c : Se reporter au paragraphe 2-4 pour la notion de places.
    (1) (c) x (d).
    (2) Ce total correspond à la dotation régionale notifiée par la DAS.

    Tableau à retourner à la DAS, bureau TS 2, avant le 1er mars 2000

    ANNEXE IV
    Le financement de la réduction du temps de travail
    dans les établissements privés médico-sociaux
    1. Les différentes situations juridiques des établissements

    1.1. Les établissements qui ont négocié un accord soumis à l'agrément ministériel : les accords collectifs nationaux (UNIFED, CC de 1951, CC de 1966, Croix-Rouge, CC de 1965) agréés, ont posé chacun pour sa part, les principes généraux de mise en oeuvre de la loi. Ils appellent la négociation d'accords d'établissements pour moduler selon les situations particulières l'ampleur de la réduction du temps de travail des personnels en place et le niveau des embauches, en fonction de la nouvelle organisation du travail qui aura été définie.
    Ils déterminent aussi la nature et les modalités la modération salariale appelée à compléter les aides incitatives, et donc à assurer le financement de la RTT :

    La traduction au budget 2000 de ces choix aboutit à une moindre dépense de personnel : allégements de charges au titre des aides incitatives, gel des augmentations générales des traitements, gel des majorations familiales, gel éventuel de l'ancienneté : les autorités de tarification devront donc estimer d'abord cette dépense réelle minorée de personnel, puis, en complément, le montant des diminutions et gels de coûts, pour fixer une DGF au niveau de la dépense qu'il aurait fallu prendre en considération si les allégements de charges et les gels salariaux n'avaient pas eu lieu.
    Puis, au moment du compte administratif, le produit réel des allégements de charges et des efforts salariaux ne devra pas être considéré comme un élément d'excédent financier dont la reprise se fera par le tarif de l'année N + 2.
    De ce fait, pour capitaliser effectivement ces sommes, leur affectation sur un compte de bilan sera nécessaire avant de déterminer le résultat financier de l'exercice. De ce point de vue, le compte de bilan 198 « fonds dédiés RTT » est conseillé. La vérification annuelle de son évolution par les autorités de tarification, est sur ce point, indispensable.
    N.B. : sur les années 2000, 2001 et souvent 2002, les dépenses nouvelles générées par l'engagement de nouveaux personnels seront inférieures aux « recettes de la RTT » - c'est à dire les moindres dépenses ci-dessus. En revanche, dès l'an 2003 au plus tard, du fait de la dégressivité des aides incitatives, les coûts de ces nouvelles embauches seront supérieurs. Si les « recettes de la RTT » accumulées au cours des exercices financiers initiaux ont bien été évaluées et capitalisées, elles absorberont la montée ultérieure des coûts réels, et il n'y aura pas lieu de majorer à ce moment les tarifs pour ce motif.
    Ainsi sur une échéance de cinq ans, la réduction du temps de travail n'aura pas généré de coût supérieur à la progression qui aurait été constatée si les masses salariales avaient évolué au même rythme que celui des établissements publics. En contrepartie, le temps de travail aura été réduit, des embauches auront lieu, le fonctionnement des établissements aura été repensé collectivement à l'issue d'un dialogue tenant compte des spécificités des structures. En outre, durant les cinq années imparties pour que se réalise l'équilibre financier négocié et accepté par les pouvoirs publics, les dotations des établissements progresseront de manière mesurée et régulière, sans effet de « dent de scie ».
    1.2. Les établissements qui ont négocié, mais dont l'accord n'a pas encore donné lieu à décision définitive d'agrément ou de refus, ne peuvent mettre en oeuvre leur accord de RTT. Ils ne subiront néanmoins pas de pénalisation puisqu'un amendement à la loi 99.XX du XXX les exonère du paiement de la majoration de 10 % des heures supplémentaires, et que le taux horaire reste inchangé.
    1.3. Les établissements qui n'ont pas conclu d'accord seront incités à le faire : en effet la loi du XX 1999 ci-dessus soutient la signature d'accords de mise en oeuvre de la RTT par un dispositif d'abattement permanent de charges sociales (APCS) dont le montant varie selon la pyramide des salaires dans chaque établissement.
    Il sera d'ailleurs rappelé que la négociation qui s'ensuivra devra, bien entendu, porter sur la réduction du temps de travail, la réorganisation du fonctionnement, mais aussi sur l'annualisation souvent utile de ce temps de travail : en effet, l'accord de branche UNIFED étendu a ouvert la possibilité d'annualiser ce temps, après avoir engagé une négociation, même si celle ci n'a pas débouché. Après le premier janvier 2000, l'application de cette disposition devra se lire en fonction du texte de la loi de 1999.
    2. Les différents niveaux de l'effort salarial sur les augmentations générales de salaires, selon les conventions collectives :
    Chaque convention collective a évalué selon son contexte, le niveau de la modération salariale correspondant au gel des progressions générales de rémunérations. Ainsi :

    Il incombait par la suite à chaque accord d'établissement de prévoir l'incidence de ce gel, puis de mobiliser les autres gels salariaux (d'ancienneté ou de majoration familiales, notamment) pour aboutir à un équilibre prévisionnel fondé sur ses propres contraintes.
    Il n'est, bien évidemment, pas envisageable que le calendrier d'allocation des moyens nationaux s'adapte à chaque situation particulière, nationale ou locale. Les dotations sont en revanche dégagées au rythme de la progression des rémunérations constatée pour le secteur public telle qu'intégrée dans l'ONDAM ou dans la loi de finances de l'Etat, ce qui constituait la condition acceptée de l'agrément ministériel.
    3. Les moyens dégagés par la loi de finances 2000 :
    Les dotations de reconduction notifiées en annexe 1 comprennent une progression estimée des masses salariales qui permettra aux services de tarification d'assurer l'équilibre financier pluriannuel malgré la diversité constatée ci-dessus. Cette augmentation correspond à la transposition du coût des mesures générales accordées aux établissements du secteur public, c'est à dire, en pourcentage d'augmentation de la masse salariale : 1,08 % dans les centres d'hébergement et de réinsertion sociale.
    Ce niveau pris en compte pour le calcul des enveloppes doit être ajusté selon les budgets des établissements pour correspondre à leurs différents choix de modération salariale, inscrits dans leur accord et convention collective, et distribué dans les conditions ci dessous.
    a) Les établissements dont l'accord d'établissement ou d'entreprise a reçu l'agrément ministériel bénéficient de l'intégralité des mesures salariales ; pour les établissements ayant signé un accord en instance d'agrément, ces mesures seront inscrites à titre provisionnel au budget 2000 et confirmées en cas d'agrément.
    b) En cas de refus de l'accord, cette provision pourra être réaffectée selon la méthode développée en c.
    c) Les établissements qui n'ont pas encore négocié seront invités à mesurer très vite l'incidence financière d'un accord au titre de la loi RTT de 1999 et l'incidence financière de leur inaction. L'effet d'une annualisation sera également estimé à ce moment. Cette réflexion s'étendra alors aux impacts sur le fonctionnement global des structures et la qualité des prestations fournies aux usagers qui doit, en toute priorité, être préservée.
    C'est en fonction de cette estimation que les services de tarification seront fondés à allouer les montants utiles de crédits.