SP 4 435 2105 |
NOR : MESP0030290V
La section des maladies transmissibles du Conseil supérieur d'hygiène publique de France ;
Emet l'avis suivant :
Considérant :
Considérant, d'autre part :
Sur la conduite immédiate à tenir en cas de suspicion clinique de Purpura fulminans :
En dehors du milieu hospitalier, tout malade présentant des signes infectieux et à l'examen clinique, lorsqu'il a été totalement dénudé, un Purpura comportant au moins un élément nécrotique ou ecchymotique de diamètre supérieur ou égal à 3 millimètres doit immédiatement recevoir une première dose d'un traitement antibiotique approprié aux infections à méningocoques administrée si possible par voie intraveineuse, sinon par voie intramusculaire, et ce quel que soit l'état hémodynamique du patient.
Il est recommandé d'utiliser :
Le malade doit être transféré d'urgence à l'hôpital. L'intervention d'une équipe médicalisée expérimentée (SMUR) est justifiée sous réserve que son délai d'intervention soit inférieur à 20 minutes. Dans tous les cas, les urgences de l'hôpital doivent être alertées de l'arrivée d'un cas suspect de Purpura fulminans, afin que son accueil puisse être préparé.
Sur la définition des cas de méningite à méningocoque et de méningococcémie dans l'entourage desquels une prophylaxie doit être envisagée et qui doivent être notifiés à l'autorié sanitaire :
Dans le cadre de la notification des méningites à méningocoque et des méningococcémies, tout cas remplissant l'une au moins des cinq conditions suivantes doit être notifié à l'autorité sanitaire :
1. Isolement bactériologique de méningocoques dans un site normalement stérile (sang, LCR, liquide articulaire, liquide pleural, liquide péricardique) ou à partir d'une lésion cutanée purpurique ;
2. Présence de diplocoque à Gram négatif à l'examen direct du LCR ;
3. LCR évocateur de méningite bactérienne purulente (à l'exclusion de l'isolement d'une autre bactérie) et présence d'éléments purpuriques cutanés quel que soit leur type ;
4. LCR évocateur de méningite bactérienne purulente (à l'exclusion de l'isolement d'une autre bactérie) et présence d'antigène soluble méningococcique dans le LCR, le sang ou les urines ;
5. Présence d'un Purpura fulminans (Purpura dont les élements s'étendent rapidement en taille et en nombre, avec au moins un élément nécrotique ou ecchymotique de plus de 3 millimètres de diamètre, associé à un syndrome infectieux sévère, non attribué à une autre étiologie).
Dans l'entourage d'un cas répondant à cette définition, une prophylaxie doit être envisagée conformément aux recommandations en vigueur (actuellement circulaire DGS/PGE/1 C du 5 février 1990).
Quels que soient le diagnostic évoqué et le traitement mis en oeuvre par le médecin traitant, il n'y a pas lieu de réaliser une prophylaxie dans l'entourage d'un cas ne répondant pas à cette définition même si le diagnostic retenu est celui de méningite bactérienne et qu'une antibiothérapie préalable aux prélèvements a été pratiquée.
Afin d'assurer la cohérence de la surveillance épidémiologique de la méningite à méningocoque et des méningococcémies, l'actuelle fiche de notification devra rester en vigueur, notamment en ce qui concerne les critères de déclarations, jusqu'à son remplacement par une fiche conforme à la définition ci-dessus.
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