Bulletin Officiel n°2004-36MINISTÈRE DE LA SANTÉ
ET DE LA PROTECTION SOCIALE
Direction de l'hospitalisation
et de l'organisation des soins

Circulaire DHOS/Cellule/GRD n° 2004-362 du 27 juillet 2004 relative aux actions à conduire par les établissements de santé dans le cadre de l'application du plan Vigipirate

SP 3 31
2533

NOR : SANH0430395C

(Texte non paru au Journal officiel)

Date d'application : immédiate.

Références :
Circulaire DHOS/E 4/2001/525 du 30 octobre 2001 relative à l'application dans les établissements de santé du plan Vigipirate et des consignes face à la découverte de plis ou colis contenant des substances suspectes ;
Plan gouvernemental de vigilance, de prévention et de protection face aux menaces terroristes « Vigipirate » n° 10100/SGDN/PSE/PPS du 17 mars 2003 ;
Circulaire interministérielle NOR INTE04300235 du 10 juin 2004 relative à la mise en oeuvre opérationnelle du plan gouvernemental Vigipirate.
Textes abrogés : néant.

Le directeur de l'hospitalisation et de l'organisation des soins, le haut fonctionnaire de défense à Mesdames et Messieurs les préfets de zone, délégués de zone chargés des affaires sanitaires et sociales (pour information) ; Mesdames et Messieurs les préfets de départements, directions départementales des affaires sanitaires et sociales (pour mise en oeuvre et diffusion) ; Madame et Messieurs les préfets de régions ; directions régionales des affaires sanitaires et sociales (pour information) ; Mesdames et Messieurs les directeurs d'agence régionale de l'hospitalisation (pour information)
La présente circulaire a pour objet de préciser, à la suite de la circulaire interministérielle citée en référence qui prescrit des recommandations particulières pour les opérateurs et services ne relevant pas directement de l'Etat, les actions à conduire par les établissements de santé dans le cadre de l'application du plan gouvernemental Vigipirate.
Ce plan définit des mesures de prévention des actes de terrorisme visant à la protection des personnes et à la sauvegarde des installations qui peuvent en être la cible. Il comprend quatre niveaux d'alerte, déterminés selon une analyse de la menace encourue.
Dans le contexte actuel, il y a lieu en effet d'exercer une vigilance accrue dans l'application des mesures de sécurité à mettre en oeuvre dans tous les lieux appelés à recevoir du public, notamment dans les établissements de santé.
Dans une première partie, sont explicitées les actions à prendre découlant des mesures du plan Vigipirate correspondantes aux 4 niveaux d'alerte que les établissements de santé doivent appliquer et dans une seconde partie, des recommandations complémentaires.

1. Actions à prendre par les établissements de santé
dans le cadre du plan Vigipirate et par niveau d'alerte

Cette circulaire précise les actions à mettre en place dans les établissements de santé selon le niveau d'alerte défini au niveau national :

Suivant les instructions gouvernementales en matière d'application du plan Vigipirate qui vous sont communiquées lorsque les circonstances l'exigent, vous aurez à mettre en place les actions suivantes :
Actions au niveau d'alerte Jaune, menace imprécise :

  • mise en alerte de tous les partenaires publics et privés de l'Etat ;

  • interdiction de stationnement devant des bâtiments sensibles ;
  • transmission immédiate de tout élément suspect aux services de police ;
  • mise en place des moyens de protection individuelle NRBC auprès des intervenants (Police, gendarmerie, SAMU...) ;
  • renforcement de la protection interne et de la surveillance des lieux de conservation des produits radioactifs et chimiques et des agents infectieux ou toxiques, y compris des établissements de santé.
  • Actions au niveau d'alerte Orange, menace plausible :

    Actions au niveau d'alerte Rouge, menace hautement probable :

    Actions au niveau d'alerte Ecarlate, menace avérée :

    Chaque action issue d'une ou plusieurs mesures du plan gouvernemental Vigipirate qui concerne les établissements de santé doit faire l'objet d'un protocole de mise en place par établissement, voire par secteur d'activité et en tenant compte des particularités locales.
    Vous trouverez ci-joint des tableaux récapitulatifs des actions à prendre par niveau d'alerte dans lesquels il conviendra d'élaborer les protocoles de mise en oeuvre dans chaque structure.

    Actions au niveau d'alerte Jaune

    ACTIONPROTOCOLE DE MISE EN OEUVRE
    1Mise en alerte de tous les partenaires publics et privés de l'Etat 
    2Interdiction de stationnement devant des bâtiments sensibles 
    3Transmission immédiate de tout élément suspect aux services de police 
    4Mise en place des moyens de protection individuelle NRBC auprès des intervenants (police, gendarmerie, SAMU...) 
    5Renforcement de la protection interne et de la surveillance des lieux de conservation des produits radioactifs et chimiques et des agents infectieux ou toxiques, y compris des établissements de santé 

    Actions au niveau d'alerte Orange

    ACTIONPROTOCOLE DE MISE EN OEUVRE
    1Suspension des opérations type « journées portes ouvertes » 
    2Préparation de la mise en oeuvre des plans blancs hospitaliers 
    3Renforcement des équipes hospitalières 
    4Mise en alerte des moyens hospitaliers complémentaires (PSM...) 
    5Vérification des circuits de vaccination (plan variole) 

    Actions au niveau d'alerte Rouge

    ACTIONPROTOCOLE DE MISE EN OEUVRE
    1Mise en oeuvre des plans blancs hospitaliers 
    2Déploiement des stocks de produits de santé 
    3Prise de mesure permettant la disponibilité immédiate des antidotes pour les victimes 
    4Mise en place d'une permanence 24 h/24 h dans les laboratoires affiliés au réseau Biotox/Piratox 

    Actions au niveau d'alerte Ecarlate

    ACTIONPROTOCOLE DE MISE EN OEUVRE
    1Mobilisation hospitaliers en capacité maximale d'emploi 24 h/24 h 
    2Mobilisation de l'équipe nationale variole, le cas échéant, vaccination des équipes zonales dédiées 

    2. Recommandations complémentaires

    Au-delà du rappel de ces dispositions, quelques recommandations complémentaires sont à faire. Elles ne se substituent en aucun cas à celles issues du plan gouvernemental Vigipirate ou celles déjà mises en oeuvre localement par le préfet de département.
    Il s'agit de recommandations simples qui relèvent du bon sens et de la situation locale, laquelle doit être appréhendée avec objectivité.
    Mesures internes à l'établissement de santé :

    Mesures externes à l'établissement de santé :


    Ces dispositions sont à prendre sans délai et devront être portées à la connaissance des instances consultatives et délibératives des établissements de santé. Par ailleurs, nous vous demandons de tenir régulièrement informés nos services (DHOS - Cellule de gestion des risques, sous couvert du préfet de département - DDASS) de leur mise en oeuvre.

    Le haut fonctionnaire de défense,
    G. Dumont

    Le directeur de l'hospitalisation,
    et de l'organisation des soins,
    E. Couty