Direction générale
de la sûreté nucléaire
et de la radioprotection
Avis du 7 décembre 2004 relatif à la radioprotection
des mains des personnels hospitaliers
NOR : SANX0430731V
SECTION DE LA RADIOPROTECTION
Conseil supérieur dhygiène publique de France
Les irradiations des mains contribuent de manière significative aux expositions des personnels des établissements de santé aux rayonnements ionisants, quil sagisse dactivités de radiologie intenventionnelle ou de la préparation et de ladministration de radiopharmaceutiques en médecine nucléaire.
Conformément au décret no 2003-296 du 1er mars 2003, la dose équivalente aux extrémités ne doit pas dépasser 500 mSv sur 12 mois consécutifs. Certaines pratiques peuvent conduire à des expositions proches de cette limite ou même la dépassant et il est nécessaire de sinterroger sur les mesures techniques et organisationnelles susceptibles de réduire ces doses.
La section de radioprotection du Conseil supérieur dhygiène publique de France fait les recommandations suivantes :
- les activités entraînant une irradiation significative des extrémités devraient faire lobjet dune estimation de la dose collective quelles délivrent au niveau des mains. Dans un premier temps, cette estimation pourrait être générique, limitée aux actes et aux matériels les plus courants et conduite dans quelques sites (pour estimer sa variabilité) en collaboration entre lIRSN et les sociétés savantes concernées. Elle devrait être régulièrement actualisée ;
- les mesures susceptibles de réduire cette dose collective, en particulier de protection des mains, de conditionnement, préparation, contrôle et administration des radiopharmaceutiques devraient être systématiquement explorées, en collaboration avec les industriels concernés ;
- le Conseil insiste sur limportance de lapprentissage théorique et pratique, en particulier en tutorat, pour limiter les doses, qui, pour les mêmes pratiques, sont fortement dépendantes de lexpérience et du savoir-faire. Cet apprentissage est favorisé par une dosimétrie des doigts à chaque fois que cest possible ;
- pour une dose collective optimisée donnée, correspondant à une activité diagnostique ou thérapeutique déterminée, le Conseil recommande que cette dose soit distribuée sur le plus grand nombre possible de personnes habilitées. Ce partage des doses doit être considéré comme une priorité dans lorganisation des tâches.
Le président de la section de la radioprotection du Conseil supérieur dhygiène publique de France, A. Aurengo |