Circulaire interministérielle DGS/SD7 C no 2005-375 du 4 août 2005 relative à lexercice de la responsabilité de la politique de résorption de linsalubrité et du saturnisme dans lhabitat
NOR : SANP0530342C
Date dapplication : pour diffusion et application immédiate.
Références :
Loi no 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, article 74 ;
Articles L. 1422-1, L. 1331-23, L. 1331-24, L. 1331-26 à L. 1331-31, L. 1336-3 et L. 1334-1 à L. 1334-6 du code de la santé publique.
Pièces jointes :
Liste des SCHS mentionnés à larticle L. 1422-1 du code de la santé publique ;
Convention type.
Le ministre dEtat, ministre de lintérieur, le ministre de lemploi, de la cohésion sociale et du logement, le ministre de la santé et des solidarités, le ministre délégué aux collectivités territoriales à Monsieur le préfet de police ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (secrétariat général, directions départementales des affaires sanitaires et sociales [pour attribution], directions départementales de léquipement [pour attribution]).
I. - LE CHAMP DE LEXPÉRIMENTATION
1.1. Les communes susceptibles de sengager
dans cette expérimentation
Larticle 74 de la loi no 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales prévoit la possibilité, pour les communes disposant dun service communal dhygiène et de santé (SCHS) mentionné au troisième alinéa de larticle L. 1422-1 du code de la santé publique et Paris, dexercer la responsabilité de mettre en oeuvre les procédures nécessaires à la résorption de linsalubrité de lhabitat et de lutte contre le saturnisme, à titre expérimental pour une durée de quatre ans.
Cette expérimentation est ainsi ouverte aux communes disposant dun service communal dhygiène et de santé qui, avant lentrée en vigueur de la loi no 83-663 du 22 juillet 1983 relative à la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et lEtat, exerçaient effectivement des attributions en matière de contrôle administratif et technique des règles dhygiène et ont, par dérogation aux articles 38 et 49 de ladite loi, continué à exercer ces attributions en contrepartie du versement dune dotation générale de décentralisation correspondante. Au total, 208 communes sont susceptibles dêtre concernées. La loi du 13 août 2004 ouvre également lexpérimentation à la Ville de Paris.
1.2. Nature des compétences transférées
Les communes qui souhaiteront sengager dans cette expérimentation seront ainsi habilitées à mettre en oeuvre dans leur globalité (du déclenchement de la procédure jusquà la prise de larrêté et le suivi de son exécution) les procédures de résorption de linsalubrité et de lutte contre le saturnisme, respectivement définies aux articles L. 1331-23, L. 1331-24, L. 1331-26 à L. 1331-31 et L. 1336-3, ainsi quaux articles L. 1334-1 à L. 1334-6 du code de la santé publique. Ces communes interviennent déjà dans linstruction de certaines de ces procédures au titre de larticle L. 1422-1 du code de la santé publique.
La loi ne permet pas de délégation partielle des compétences. Les communes entrant dans lexpérimentation sengagent ainsi à mettre en oeuvre la totalité des procédures mentionnées ci-dessus.
II. - PROCÉDURE DE SÉLECTION
DES COMMUNES ET CALENDRIER
2.1. La consultation des communes concernées
Vous voudrez bien engager, dès réception de la présente circulaire, une phase de consultation des communes concernées afin de les informer de la mise en place de cette expérimentation et de leur en exposer le processus. La convention type annexée à la présente circulaire servira de base aux discussions engagées avec les communes du département. Une diffusion de la présente circulaire auprès de ces communes pourra également être réalisée à cette occasion.
A lissue de cette première phase de consultation départementale, vous voudrez bien transmettre un premier état des intentions de candidatures au ministère chargé de la santé (DGS - SD7C) avant le 15 septembre 2005. Cet état sera loccasion de rapporter notamment les interrogations des communes.
2.2. La phase de dialogue avec les communes et la transmission
des candidatures au ministre chargé de la santé
Les communes candidates constitueront un dossier comportant :
- un bilan dactivité du SCHS permettant de disposer déléments concernant les différentes missions quil exerce actuellement, son degré dimplication dans les domaines de lexpérimentation (actions menées à ce titre, les projets...) ainsi que les moyens humains et financiers dont il dispose. Lannexe III de la convention type sera utilisée dans ce cadre ;
- un diagnostic sur la situation de lhabitat insalubre ou présentant un risque plomb (et plus généralement les éléments de repérage de lhabitat indigne dans la commune) ;
- les propositions de la commune, sous la forme dun avant-projet de convention, exposant les objectifs quantitatifs de lutte contre linsalubrité quelle sengage à atteindre et les perspectives daction en matière de lutte contre le saturnisme, ainsi que les moyens quelle identifie pour répondre à ces deux problématiques ;
- toutes pièces utiles complémentaires (rapports dactivité, protocole pour la lutte contre lhabitat indigne, bilans...).
Vous trouverez, au § 4 de lannexe I, les actions pour lesquelles lEtat apporte des moyens financiers à la commune pour la mise en oeuvre de cette expérimentation, informations que vous pourrez transmettre en temps utile aux SCHS qui en feraient la demande.
Après ce premier échange avec les communes, vous voudrez bien transmettre avant le 15 octobre 2005 au ministre chargé de la santé (DGS - SD7C), avec votre avis, les dossiers de candidature accompagnés des appréciations techniques de la DDASS et de la DDE.
2.3. La phase dexamen et de discussion
Cette phase dexamen conjoint des candidatures par les ministères chargés de la santé, du logement et des collectivités territoriales donnera lieu à des échanges avec vos services. Elle permettra de préciser, en tant que de besoin, les termes des projets de conventions et les conditions auxquelles ces dernières seront signées. A lissue de cette phase, en novembre 2005, la liste des communes retenues pour lexpérimentation sera fixée par décret comme le prévoit la loi.
La signature des conventions pourra alors intervenir, sous réserve des délibérations nécessaires des conseils municipaux. Il est souhaitable que les conventions soient signées en décembre 2005 et au plus tard au 15 janvier 2006 afin que lexpérimentation puisse être engagée dès janvier 2006.
III. - COMMENTAIRES CONCERNANT LA CONVENTION
TYPE ENTRE LÉTAT ET LA COMMUNE
Lannexe I de la présente circulaire commente la convention type jointe. La loi du 13 août 2004 prévoit un certain nombre ditems devant figurer dans la convention passée entre lEtat et la commune. En particulier, la convention doit fixer des objectifs quantifiés de lutte contre linsalubrité et les perspectives dactions en matière de lutte contre le saturnisme sur lesquels la commune sengage, ainsi que les engagements financiers correspondants.
Afin que les engagements financiers prévisionnels de lAgence nationale pour lamélioration de lhabitat (ANAH) soient précisés pour assurer le financement des travaux damélioration de lhabitat prévus dans la convention dexpérimentation et portant sur des logements insalubres ou présentant un risque dexposition au plomb, un protocole daccord annexé à la convention sera conclu entre le maire et le délégué local de lANAH.
En cas dexpérimentation engagée à Paris, la convention conclue avec lEtat tiendra compte de lorganisation spécifique de Paris, en matière dinstruction des dossiers dinsalubrité et de lutte contre le saturnisme et en matière financière.
IV. - CAS PARTICULIER DE COMBINAISON AVEC DES CONVENTIONS DE DÉLÉGATION DAIDES PUBLIQUES AU LOGEMENT
En application des articles L. 301-5-1 et L. 305-2 du code de la construction et de lhabitation, des conventions de délégation daides publiques au logement peuvent être conclues entre lEtat et un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) ou un département.
Lorsquune telle convention aura été conclue préalablement à la signature dune convention dexpérimentation prévue à larticle 74 de la loi « libertés et responsabilités locales », celle-ci influant sur le dispositif prévu, les engagements financiers prévisionnels du délégataire des aides publiques au logement devront être précisés par un protocole daccord financier signé entre le délégataire (EPCI ou département) et la commune.
Ce protocole financier devra être négocié et signé avec le délégataire des aides au logement, préalablement, ou au plus tard concomitamment (convention et protocole financier peuvent être signés concomitamment, chaque partenaire ayant besoin davoir laccord de lautre pour sengager), à la signature de la convention dexpérimentation entre lEtat et la commune. Il se substitue au protocole daccord conclu entre le maire et le délégué local de lANAH mentionné au point III de la présente circulaire, et sera donc annexé à la convention dexpérimentation.
Il déterminera ainsi les moyens qui permettront à la commune datteindre les objectifs fixés dans la convention signée avec lEtat (subventions au traitement des logements privés insalubres et au traitement du risque dexposition au plomb).
Inversement, lorsque des conventions de délégation des aides publiques au logement seront signées entre lEtat, un EPCI ou un département après la signature dune convention dexpérimentation prévue à larticle 74 de la loi « libertés et responsabilités locales », vous veillerez à ce que la convention de délégation de compétence respecte les dispositions financières annexées à la convention dexpérimentation concernant les engagements de lANAH et dune manière plus générale, les engagements définis dans le cadre de la convention dexpérimentation.
V. - MISE À DISPOSITION DE PERSONNELS
Larticle 112 de la loi, qui prévoit un principe de mise à disposition des services et parties de services participant à lexercice de compétences objets dexpérimentations au profit des collectivités entrant dans ces expérimentations, est applicable au présent dispositif. Aucune compensation financière nest possible même si cette mise à disposition ne concerne quune fraction infime déquivalents temps plein. Ainsi, les fonctionnaires et agents non titulaires exerçant, à la date de signature de la convention dexpérimentation, les compétences faisant lobjet de lexpérimentation sont, pour la partie de leur activité concernant la commune bénéficiaire de lexpérimentation, mis à disposition à titre individuel de la commune. La quotité de temps de mise à disposition qui est à déterminer correspond à lactivité menée sur cette commune, à la date de signature de la convention dexpérimentation, et sera fonction du nombre darrêtés et de mises en demeure pris annuellement par le préfet.
En application de larticle 104 de la loi, une convention de mise à disposition devra être signée dans un délai de trois mois à compter de la signature de la convention dexpérimentation. La convention type approuvée par le décret no 2005-2 du 4 janvier 2005 servira de cadre à létablissement de cette convention, dont les clauses seront toutefois à adapter sagissant dune expérimentation et non dun transfert de compétences.
Les agents, restant physiquement dans les locaux des services préfectoraux (DDASS, DDE), seront placés, pour lexercice de leurs fonctions relatives à la mise en oeuvre des procédures de lutte contre lhabitat insalubre et le saturnisme sur le territoire communal concerné, sous lautorité du maire de la commune. Ils devraient assurer essentiellement un rôle dingénierie et de conseil auprès des agents du SCHS affectés à lexercice de ces missions.
VI. - MODALITÉS PRATIQUES
DE MISE EN OEUVRE DES PROCÉDURES
Les grandes étapes des procédures déléguées au titre de la présente expérimentation sont rappelées en annexe de la convention type. Certains points relatifs aux modalités de mise en oeuvre de ces procédures, essentiellement en termes de coordination des actions du maire et du préfet, feront cependant lobjet de quelques développements en annexe II de la présente circulaire.
Nous vous remercions de lattention que vous porterez à la mise en oeuvre de ce dispositif expérimental et vous invitons à nous faire part des difficultés auxquelles vous seriez confrontés.
Le directeur général des collectivités locales, D. Schmitt |
Pour le directeur général de la santé : Le chef de service, Y. Coquin |
Le directeur général de lurbanisme, de lhabitat et de la construction, F. Delarue |
ANNEXE I
COMMENTAIRES RELATIFS À LA CONVENTION
PASSÉE ENTRE LÉTAT ET LA COMMUNE
1. Les parties contractantes
La convention est signée entre le préfet et le maire de chaque commune, en application de lart 74.
Les modalités dengagement de lANAH dans le cadre de lexpérimentation sont décrites aux points III et IV de la présente circulaire qui prévoient également le cas de délégation des aides publiques au logement au bénéfice dun EPCI ou dun département.
En cas de résiliation ultérieure de la convention prévue aux articles L. 301-5-1 ou L. 301-5-2 du code de la construction et de lhabitation, lEtat et lANAH redeviennent compétents en matière dattribution des aides publiques et reprennent les engagements du département ou de lEPCI.
2. Conditions de résiliation de la convention
La convention type introduit un dispositif simple de résiliation par lune ou lautre des parties, sous réserve dun préavis de six mois. Ce préavis est un minimum nécessaire permettant aux deux parties danticiper les effets de la résiliation. Il est également nécessaire de prévoir que le préfet peut mettre fin unilatéralement à la convention en cas de défaillance grave de la commune dans lexercice de ses missions. Est visée la carence grave de la commune dans la mise en oeuvre des procédures faisant lobjet de la présente expérimentation [absence dinstruction des plaintes, absence darrêté municipal faisant suite à lavis rendu par le conseil départemental dhygiène (CDH - future commission départementale mentionnée à larticle 23 de lordonnance no 2004-637 du 1er juillet 2004 relative à la simplification de la composition et du fonctionnement des commissions administratives), arrêté municipal ne reprenant pas les conclusions émises par le CDH, absence de suivi des arrêtés, notamment en cas de défaillance des propriétaires dans la réalisation des prescriptions prévues aux arrêtés].
Le préfet peut alors, après une mise en demeure restée infructueuse, résilier la convention. Il convient de prévoir dans la convention les conséquences de la résiliation, en particulier les conséquences financières. Les crédits versés à une commune pour lapplication de la convention et non employés à la résiliation devront être restitués. Il sera procédé à lémission dun ordre de reversement des crédits non utilisés.
3. Définition des objectifs prioritaires prévisionnels
de lutte contre linsalubrité et le saturnisme dans la commune
Dès la phase de consultation, la commune construit en lien avec le préfet, un programme daction en matière de lutte contre linsalubrité et le saturnisme. Devront être obligatoirement prévus dans ce cadre des objectifs prévisionnels que la commune sengage à atteindre.
Ces objectifs prévisionnels peuvent être affinés grâce à un repérage effectué préalablement, ou actualisé, notamment sur la base des données issues des fichiers Filocom que lEtat (DDE) et lANAH mettront à disposition des communes, conformément au protocole signé entre le pôle « habitat indigne » et le service détudes statistiques du ministère de léquipement (lettre envoyée par le Pôle national de lutte contre lhabitat indigne aux préfets et services de lEtat le 16 août 2004 et protocole joint à cette lettre), enrichies par lexpertise locale, permettant destimer le nombre et la localisation de logements potentiellement insalubres. Le parc de logements construits avant le 1er janvier 1949 et susceptibles de comporter danciennes peintures au plomb doit aussi être évalué.
Les objectifs de lutte contre linsalubrité et le saturnisme dans la commune doivent être définis de façon cohérente avec ceux fixés au niveau national (loi du 9 août 2004, plan national santé environnement) tels quils sont déclinés au niveau local dans le cadre du plan régional de santé publique, du plan régional santé environnement, ainsi quavec ceux susceptibles davoir été définis au plan local au sein doutils spécifiques tels que les protocoles déradication de lhabitat indigne, les programmes locaux de lhabitat, les chartes territoriales de cohésion sociale, les conventions de délégation de compétence signées en application des articles L. 301-3, L. 301-5-1 ou L. 301-5-2 du code de la construction et de lhabitation.
Lorsquil existe, au niveau national ou régional, des objectifs quantifiés en matière de lutte contre lhabitat insalubre ou le saturnisme, ceux-ci devront être déclinés au niveau local. Cest pourquoi, en matière de lutte contre linsalubrité, la commune sengage à élaborer un plan de résorption pluriannuel prévoyant un taux de résorption annuel au minimum de 3.5 % (déclinaison de lobjectif national prévu par le plan santé environnement : 20 000 logements traités par an, le parc de logements insalubres étant évalué entre 400 000 et 600 000 logements pour lensemble du territoire national). De plus, devront être pris en compte les objectifs de sortie dinsalubrité et de traitement du risque saturnin fixés et notifiés par lANAH, au niveau régional.
Les moyens opérationnels que la commune sengage à mettre en oeuvre pour atteindre ces objectifs devront être également listés dans la convention. La convention type jointe à la présente circulaire fixe une liste non exhaustive de ces moyens (cf. article 3). Ceux-ci visent entre autres à favoriser un travail en partenariat avec lensemble des acteurs impliqués dans la lutte contre lhabitat indigne (services sociaux, CAF, CMSA, ADIL, associations...) afin que cette expérimentation permette de poursuivre le travail déjà engagé sur cette thématique, dans de nombreux départements.
4. Moyens financiers et humains
En vue de permettre la réalisation des objectifs précisés à larticle 3 de la convention, les signataires sengagent sur des moyens financiers et humains.
En ce qui concerne les crédits de lEtat, seuls sont délégables dans le cadre de cette expérimentation les crédits relatifs à la réalisation des diagnostics plomb portant sur les revêtements dégradés et aux contrôles des travaux réalisés pour supprimer le risque saturnin, crédits émargeant au chapitre 37-40 article 10.
Ces tâches peuvent être réalisées en régie par la collectivité locale, mais celle-ci peut également les confier à un opérateur agréé, dans le cadre du respect des procédures de marché public.
Concernant la réalisation denquêtes en matière de lutte contre linsalubrité, il est rappelé que les SCHS touchent actuellement une dotation générale de décentralisation à ce titre.
Les autres emplois, financés sur les chapitres 37-40-10 ou 55-21-40 et concernant les travaux doffice plomb ou insalubrité, les dépenses relatives à lhébergement ou au relogement ne font pas lobjet de transfert financier au titre de la convention dexpérimentation. Vous rappellerez en effet que, selon les dispositions légales issues de la loi « solidarité et renouvellements urbains » et de la loi relative à la politique de santé publique, la réalisation des travaux prescrits par arrêté ainsi que les mesures éventuelles dhébergement ou de relogement des occupants à mettre en oeuvre sont à la charge des propriétaires. En cas de défaillance de ces derniers, il appartient donc à la commune signataire de se substituer, de prendre en charge les coûts afférents à cette substitution et de récupérer ses créances.
La loi dispose à cet égard que les créances de la collectivité sont recouvrées comme en matière de contributions directes et prévoit également que ces même créances, en matière de lutte contre linsalubrité, peuvent être garanties par linscription dune hypothèque légale.
Détermination de lenveloppe de crédits alloués par lEtat à la commune pour la lutte contre le saturnisme infantile lié aux revêtements dégradés dans lhabitat :
Dans la limite de la dotation ouverte en loi de finances, lEtat allouera à la commune un montant de crédits annuel pour la réalisation des diagnostics et contrôles après travaux.
Sagissant dune délégation de compétences, lEtat délègue à la commune les moyens lui permettant de mettre en oeuvre la politique de lutte contre le saturnisme à sa place, et alloue donc les moyens financiers nécessaires pour réaliser ces diagnostics et ces contrôles.
Vous fixerez cette enveloppe, annuellement et de manière prévisionnelle, sur la base du programme daction en matière de lutte contre le saturnisme que vous avez défini avec la commune et notamment sur la base des perspectives daction et des objectifs sur lesquels la commune sest engagée dans la convention.
Lenveloppe affectée à la réalisation de ces diagnostics et contrôles fera lobjet dun calcul sur la base de ratios moyens, observés dans votre département, pour chacune de ces tâches. Il vous appartient, dans le cadre de vos discussions avec la commune, de fixer ces éléments.
Au regard de lactivité du SCHS, un avenant annuel pourra modifier lenveloppe prévisionnelle allouée à la commune. Cet avenant pourra majorer ou minorer le montant de crédits alloués pour la poursuite de lexécution de la convention. Mais il na pas vocation à modifier les objectifs prévus dans cette convention.
Les crédits délégués à la commune restent néanmoins des crédits dEtat, et à ce titre, il doit être en mesure den connaître, de façon détaillée, leur utilisation. La commune fournira donc ces éléments sous la forme dun état annexe au compte administratif.
Dès lors que les objectifs quantitatifs, tant physiques que financiers, seront fixés, vous ferez connaître à la DGUHC le montant de lenveloppe prévisionnelle annuelle nécessaire à la commune, afin de permettre la délégation des crédits.
Par ailleurs, la réalisation des objectifs prévus dans la convention nécessite la mobilisation daides à lamélioration de lhabitat (sous forme de subventions à des travaux de sortie dinsalubrité ou de traitement du risque dexposition au plomb) à destination des propriétaires. Ces crédits sont délégués par lANAH ou le département ou lEPCI en cas de convention de délégation en matière des aides publiques en faveur du logement, en application de la loi relative aux libertés et responsabilités locales (cf. points III et IV de la circulaire).
En ce qui concerne les engagements de la commune signataire, il vous appartient de veiller à ce quelle garantisse un niveau de moyens humains et matériels nécessaires à la mise en oeuvre des procédures de lutte contre linsalubrité et le saturnisme.
La commune doit sengager sur le plan financier à réserver, en cas de défaillance des propriétaires à remplir les prescriptions prévues dans les arrêtés une enveloppe prévisionnelle en vue de la réalisation de travaux doffice de sortie dinsalubrité ou des travaux de suppression du risque dexposition au plomb et de procéder au relogement ou à lhébergement provisoire des occupants. Cette enveloppe financière peut également viser à majorer les taux de subventions aux aides à lamélioration de lhabitat.
Lengagement de la collectivité locale peut aussi prendre la forme dune mise à disposition ou dune réservation de logement ou de capacités dhébergement.
Nous appelons aussi votre attention sur la nécessité pour la commune de prévoir les moyens financiers et humains en vue dassurer laccompagnement social des ménages et lassistance aux propriétaires pour la réalisation des travaux prescrits par arrêté. Cet accompagnement constitue le facteur essentiel dans la réussite des politiques mises en oeuvre.
Par ailleurs, si lexpérimentation ne vise que les procédures dinsalubrité et de lutte contre le saturnisme, les procédures coercitives ne constituent pas le seul levier daction des collectivités publiques dans la mise en oeuvre de cette politique. Celle-ci doit être accompagnée en amont et en aval de dispositifs opérationnels garant dune réelle efficacité de laction publique.
En effet, outre les missions de médiation qui peuvent être effectuées à la diligence des services sociaux des villes - ou du SCHS lui-même - des dispositifs spécifiques pour lutter contre lhabitat indigne ont été mis en place dès 2002, tels que les MOUS, le renforcement des OPAH, le dispositif dOPAH de renouvellement urbain, et des PIG, accompagnés de financements privilégiés de lANAH.
La mission propre des équipes de MOUS a été définie dans lannexe financière à la circulaire interministérielle du 2 avril 2002 ; les financements sont ouverts par lANAH pour les logements insalubres, même lorsquun arrêté dinsalubrité na pas été pris dans les conditions fixées par linstruction de lANAH du 31 mars 2003. Enfin, la circulaire no 2002-68/UHC/IUH4/26 du 8 novembre 2002 définit les modalités de prise en compte et de traitement de linsalubrité dans les OPAH et dans les PIG. Les conditions délaboration et de financement des opérations de résorption de lhabitat insalubre ont été précisées dans la circulaire interministérielle no 2003-31/UHC/IUH4/8 du 5 mai 2003.
5. Modalités dinformation et de coordination
des actions préfectorales et municipales
Les deux parties sinforment mutuellement et régulièrement des actions en cours.
Elles sengagent également à coordonner leurs actions. Ainsi, au titre de la lutte contre le saturnisme, et plus particulièrement concernant la mise en oeuvre des articles L. 1334-10 et L. 1334-11 du code de la santé publique, issus de la loi de santé publique du 9 août 2004, une coopération renforcée entre la commune et les services de lEtat devra être mise en place (cf. annexe 2).
De plus, en cas de danger ponctuel imminent pour la santé publique, la commune peut demander une intervention préfectorale au titre de larticle L. 1311-4 du code de la santé publique. Il convient cependant de rappeler que le maire peut également, dans ce cas, agir sur la base des articles L. 2212-2 et L. 2212-4 du code général des collectivités territoriales lui conférant, dune part, un pouvoir de police générale en matière de salubrité publique, et dautre part, un pouvoir dintervention en cas de danger grave ou imminent.
Afin de favoriser cette coordination, la convention type prévoit également que les formations offertes, au niveau local et national, aux agents des DDASS, DDE dans ce domaine soient ouvertes aux agents des SCHS et éventuellement les agents dautres services de la commune participant aux missions déléguées. Cette disposition vise à ce que la qualité dagent communal ne fasse pas obstacle à linscription aux formations.
6. Dispositif dobservation
et dévaluation des actions menées
La loi du 13 août 2004 prévoit la mise en place dun dispositif dobservation de lhabitat insalubre et de lhabitat présentant un risque dexposition au plomb. Les différents acteurs impliqués dans la lutte contre linsalubrité et le saturnisme (DDASS, DDE, ANAH, CAF...) pourront être associés à ce dispositif.
Dans le cadre de ce dispositif, une série dindicateurs dactivité permettant de procéder à une évaluation des actions menées sera définie. Afin de permettre lintégration des données communales dans les synthèses départementales, il est nécessaire que les indicateurs existants au niveau départemental soient repris par la commune.
En matière de lutte contre le saturnisme, il sagit des indicateurs recueillis chaque année par les ministères chargés de la santé et du logement auprès des DDASS et DDE dans le cadre du dispositif national de suivi et dévaluation annuel des mesures durgence et de prévention contre le saturnisme infantile.
En matière de lutte contre linsalubrité, la convention type (art. 6) liste une série de données devant alimenter a minima ce dispositif dobservation : nombre de plaintes et de signalements touchant à la salubrité de lhabitat, nombre de dossiers traités à lamiable ; travaux engagés, aides de lANAH mobilisées en sortie dinsalubrité (dans le cadre des procédures et hors procédures), nombre darrêtés dinsalubrité remédiable et dinsalubrité irrémédiable, nombre dhébergements ou de relogements effectués, de travaux exécutés doffice en insalubrité, contentieux divers...
Afin davoir une vue densemble des actions menées en matière de lutte contre lhabitat dégradé, la commune, si elle le souhaite (le recueil de ces dernières données nest pas imposé), pourra également insérer dans cet observatoire des données relatives aux actions menées au titre de ses compétences propres : nombre de mises en demeure effectuées au titre du règlement sanitaire départemental, nombre darrêtés de péril imminents et ordinaires intéressant des immeubles dhabitation, travaux doffice en matière de péril, nombre de levées de péril, travaux de sortie de péril subventionnés par lANAH...
Il est important de signaler le déploiement dune application informatique Internet « SISE-HABITAT », courant 2007, ayant vocation à être utilisée par les différents acteurs impliqués dans la lutte contre lhabitat indigne (services préfectoraux, DRASS, DRE, DDASS, DDE, SCHS, opérateurs sociaux et techniques). Cette application, dont lun des objectifs principaux est de faciliter le suivi des procédures, est prévue pour couvrir, dans un premier temps, les besoins de gestion sur quatre thématiques dont linsalubrité et le saturnisme. Elle favorisera ainsi le partage des données disponibles et lévaluation des actions menées au niveau municipal et départemental. Cest la raison pour laquelle la convention prévoit un engagement de la commune à utiliser lapplication informatique « SISE-Habitat », lors de sa mise en production. Un dispositif conventionnel de formation des agents pourra être mis en place.
Dans ce contexte, vous pouvez recommander aux maires de ne pas sengager dici là dans le déploiement dune application complexe.
7. Compte rendu annuel
La ville établit un rapport annuel sur ses actions menées dans les domaines de la lutte contre linsalubrité et le saturnisme.
Le rapport ainsi que les indicateurs dactivité cités ci-dessus sont communiqués au préfet (DDASS/DDE). Le rapport sera utilement présenté au conseil départemental dhygiène (future commission départementale mentionnée à larticle 23 de lordonnance no 2004-637 du 1er juillet 2004).
8. Modalités de lévaluation finale de lexpérimentation
Un rapport dévaluation, dressant un bilan de lexpérimentation, est établi conjointement par le maire et le préfet et présenté au CDH au cours du premier trimestre de la quatrième année [2010]. Ce rapport conjoint, ainsi que les observations de la commune et les observations de la commission sont adressés au plus tard le 31 mars de la quatrième année [2010] aux ministres chargés des collectivités locales, de la santé et du logement, en vue de la préparation du rapport au Parlement (rapport prévu au 12e alinéa de l:article 74 de la loi du 13 août 2004).
ANNEXE II
MODALITÉS PRATIQUES
DE MISE EN OEUVRE DES PROCÉDURES
Les grandes étapes des procédures déléguées au titre de la présente expérimentation sont rappelées en annexe II de la convention type jointe à la présente circulaire. Certains points méritent cependant dêtre développés. En préalable, il est important de rappeler que les procédures coercitives ne constituent pas le seul levier daction à disposition de ladministration pour lutter contre linsalubrité et le saturnisme, de nombreuses situations pouvant faire lobjet de règlements amiables.
1. Modalités dinstruction des plaintes,
signalements et situations à linitiative des services
En termes de gestion des plaintes, le SCHS a lobligation de traiter lensemble des plaintes relatives à linsalubrité de lhabitat. En cas de signalement ou de réception de plaintes de particuliers par la DDASS, celle-ci les transmettra directement au SCHS pour attribution.
Il est rappelé que les enquêtes dinsalubrité ne sont pas liées à la réception dune plainte, mais doivent être diligentées pour toute situation portée à la connaissance du SCHS, ou résultant de sa propre initiative, notamment suite aux repérages effectués.
2. Modalités pratiques de mise en oeuvre
des procédures de lutte contre lhabitat insalubre
Dans le cadre de la mise en oeuvre de la procédure L. 1331-26 à L. 1331-31 du code de la santé publique, linstruction des dossiers seffectue dans des conditions inchangées (saisine du préfet par un rapport motivé du directeur du SCHS, fixation de la date de la réunion du CDH et de son ordre du jour par le préfet qui le préside, examen des dossiers dinsalubrité par le conseil départemental dhygiène qui rend son avis...).
Le secrétariat du Conseil départemental dhygiène est assuré par la DDASS. Aussi une coordination renforcée entre services préfectoraux et SCHS devra-t-elle être mise en place afin que les délais contraignants posés par le code de la santé publique soient respectés (information du propriétaire, des occupants dans un délai minimum de 30 jours avant la tenue du CDH, arrêté municipal devant intervenir dans un délai maximum dun mois après lavis du CDH).
Ainsi, lorsque lenquête menée par un inspecteur de salubrité du SCHS conclut à la nécessité de déclencher une procédure dinsalubrité en application de larticle L. 1331-26 du code de la santé publique, le directeur du SCHS, sur la base dun rapport motivé saisit le préfet afin quil invite le Conseil départemental dhygiène (CDH) à donner son avis dans un délai de deux mois sur la réalité et les causes de linsalubrité ainsi que sur les mesures propres à y remédier.
La DDASS avisera les propriétaires et autres personnes visées à larticle L. 1331-27, au moins 30 jours à lavance, de la tenue du CDH et de la faculté quils ont de produire, dans ce délai, leurs observations. Le maire est tenu de communiquer à la DDASS (au moment de la transmission du rapport), le nom des propriétaires tels quils figurent au fichier immobilier de la conservation des hypothèques afin que la DDASS puisse procéder à la notification de cet avis, ainsi quà la publicité collective et à laffichage, prévus à lart L. 1331-27 du CSP.
Le rapporteur du dossier devant le CDH sera le directeur du SCHS. Il appartiendra au préfet, au titre de larticle R. 1416-22 du code de la santé publique, de désigner formellement celui-ci comme rapporteur extérieur au CDH.
En cas davis contraire du CDH aux conclusions du rapport motivé du directeur du SCHS, le préfet pourra, sur demande du maire, transmettre le dossier au ministre chargé de la santé, qui saisit le Conseil supérieur dhygiène publique de France (futur Haut Conseil de santé publique, en vertu de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique). Celui-ci émet un avis dans les deux mois de sa saisine, avis qui se substitue à celui du CDH.
Larrêté municipal doit intervenir dans un délai maximum dun mois à compter de lavis du CDH, étant rappelé que le maire a compétence liée par rapport à cet avis, en ce qui concerne la réalité de linsalubrité, son caractère remédiable, ou non, la nature des travaux ou mesures nécessaires pour y remédier. Cet arrêté sera notifié, transmis et publié selon les modalités prévues à larticle L. 1331-28-1 du code de la santé publique, dans les meilleurs délais, par le maire.
Il est rappelé que le déroulement de lensemble des procédures de lutte contre linsalubrité est développé dans la circulaire du 2 mai 2002 relative à lapplication des dispositions de la loi SRU concernant lhabitat insalubre. Concernant la méthode dévaluation de linsalubrité de lhabitat, la circulaire du 23 juin 2003 donne des indications concernant lutilisation de la grille dévaluation de létat des immeubles susceptibles dêtre déclarés insalubres.
3. Modalités pratiques de mise en oeuvre
des procédures de lutte contre le saturnisme
La loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique a modifié les procédures de lutte contre le saturnisme inscrites dans le code de la santé publique en modifiant les anciens articles L. 1334-1 à 6 et en ajoutant de nouveaux articles numérotés L. 1334-7 à 11. Ces dispositions seront applicables à lentrée en vigueur du décret et des arrêtés dapplication (en cours de finalisation). Dici à lentrée en vigueur du nouveau dispositif, des actions pourront être menées sur la base du dispositif mis en place en 1998.
Les grandes étapes des procédures nouvellement prévues aux articles L. 1334-1 à L. 1334-6 du code de la santé publique sont rappelées en annexe de la convention type. Cependant, lexpérimentation ne prévoit de délégation que pour les seules compétences mentionnées aux nouveaux articles L. 1334-1 à L. 1334-6.
Ne seront pas déléguées au maire, les procédures suivantes :
- la procédure de signalement des cas de saturnisme au médecin inspecteur de santé publique (MISP) de la DDASS prévue à larticle L. 1334-1 du code de la santé publique : tous les cas de saturnisme continueront à être transmis au MISP. En revanche, le MISP informera le maire de la commune de lexistence des cas de saturnisme habitant ou fréquentant régulièrement un immeuble ou une partie dimmeuble situé sur le territoire communal, afin que celui-ci puisse mettre en oeuvre les mesures durgence prévues par les articles L. 1334-1 à 4 ;
- la procédure dagrément des opérateurs prévue à larticle L. 1334-4 : le maire pourra confier la réalisation des diagnostics prévus à larticle L. 1334-1, la maîtrise doeuvre pour la réalisation des travaux doffice prévus à larticle L. 1334-2 et le contrôle des travaux prévu à larticle L. 1334-3 à des opérateurs agréés par le préfet, sans avoir besoin de mettre en place une procédure dagrément particulière à léchelon de sa commune.
En ce qui concerne les nouveaux articles L. 1334-10 et 11, leur mise en oeuvre nécessitera une coopération renforcée entre la commune et les services de lEtat, qui en conserveront la responsabilité :
- tous les constats de risque dexposition au plomb (CREP) établis dans les conditions mentionnées aux articles L. 1334-6 à 8 qui feront apparaître la présence de facteurs de dégradation du bâti seront transmis par leurs auteurs au représentant de lEtat dans le département. Celui-ci transmettra les CREP effectués dans les immeubles construits sur le territoire communal au maire concerné, qui pourra mettre en oeuvre, en tant que de besoin, les procédures L. 1334-1 à 4, L. 1331-26 à 31, L. 1336-3 et de péril (L. 511-1 et suivants du code de la construction et de lhabitation) ;
- le maire signalera au préfet, lorsque aucune action sur la base du code général des collectivités territoriales naura pu être entreprise, les chantiers à risque au sens de larticle L. 1334-11 dont il aura connaissance, afin que le préfet puisse prendre les mesures conservatoires appropriées.
4. Le suivi des arrêtés et mises en demeure
4.1. Les travaux doffice
En cas de défaillance du propriétaire dans lexécution des travaux prescrits par larrêté ou la mise en demeure municipale, le maire doit procéder à lexécution doffice des travaux, aux frais du propriétaire. En cas de difficultés, il saisit le juge des référés.
La commune devra prévoir dans son budget, des crédits davance permettant la réalisation de ces travaux, sous sa maîtrise douvrage, créances qui seront recouvrées sur le propriétaire comme en matière de contributions directes, cest-à-dire par lémission dun titre de perception dont le recouvrement est assuré par le payeur de la commune. Pour réaliser les travaux doffice en matière dinsalubrité, le maire peut solliciter une subvention de lANAH dun montant de 50 % des travaux à réaliser (voir instructions et circulaires de lANAH).
4.2. Lhébergement ou le relogement des occupants
En matière de lutte contre linsalubrité, lorsquun arrêté dinsalubrité est assorti dune interdiction dhabiter temporaire ou définitive ou lorsque les travaux nécessitent un hébergement temporaire le maire a lobligation, en cas de défaillance du propriétaire, de procéder à lhébergement ou au relogement des occupants tels que visés à larticle L. 521-1 du code de la construction. Le coût de lhébergement ou lindemnité due au titre du relogement sont recouvrés comme en matière de contributions directes et la créance si elle nest pas honorée, peut faire lobjet dune inscription dune hypothèque légale au fichier immobilier.
En matière de risque saturnin, lorsque les travaux nécessitent lhébergement temporaire des occupants, le maire a également lobligation, en cas de défaillance du propriétaire, de procéder à lhébergement aux frais du propriétaire. La créance est également recouvrée comme en matière de contributions directes.
5. Le constat des infractions
Il appartient au maire de faire dresser procès-verbal des infractions commises en matière dinsalubrité ou de saturnisme et de saisir le procureur de la République.
Afin de pouvoir constater les infractions aux dispositions des articles L. 1331-23, L. 1331-24, L. 1331-28, L. 1331-28-2 et L. 1336-3, prévues à larticle L. 1336-4 du code de la santé, un agent du SCHS devra être commissionné par le préfet et assermenté par le tribunal dinstance (en vertu du décret no 65-158 du 23 février 1965, relatif à la prestation de serment des inspecteurs de salubrité, dans lattente du décret prévu à larticle L. 1312-1 du code de la santé publique).
6. Le contrôle de légalité
des actes pris par lautorité municipale
Les décisions prises par le maire dans le cadre de la présente convention (arrêtés et mises en demeure municipales) relèvent des dispositions de larticle L. 2131-1 du code général des collectivités territoriales et doivent ainsi être transmises au représentant de lEtat au titre du contrôle de légalité. La transmission de lacte permet également à celui-ci dacquérir un caractère exécutoire.
7. La gestion du contentieux
La commune assure la gestion des contentieux introduits à lencontre des arrêtés et des mises en demeure municipales devant les juridictions judiciaires et administratives de première instance, dappel et de cassation.
Convention type dexpérimentation de quatre ans en application de larticle 74 de la loi « libertés et responsabilités locales »
La présente convention est établie entre :
La commune de ..., représentée par son maire,
Et :
LEtat, représenté par ..., préfet de ... ;
Vu le code de la santé publique ;
Vu le code de la construction et de lhabitation ;
Vu larticle 74 de la loi no 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales ;
Vu le décret ... -... du ... pris en application de larticle 74 de loi 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales et fixant la liste des communes admises à participer à lexpérimentation de lexercice par les communes de la politique de résorption de linsalubrité dans lhabitat ;
Vu (le cas échéant) la convention signée le ... entre létablissement public de coopération intercommunale de ... (ou le département de ...) et lEtat portant délégation de lEtat en matière dattribution des aides publiques en faveur du logement, et, notamment, les dispositions relatives à la lutte contre lhabitat indigne ;
Vu la (les) délibération(s) du conseil municipal du ... approuvant la demande de participation de la commune à lexpérimentation/approuvant le projet de convention/autorisant le maire à négocier/signer une convention avec lEtat pour la mise en oeuvre,
Il est convenu ce qui suit :
La présente convention a pour objet de déterminer les modalités dans lesquelles sont mises en oeuvre à ... les dispositions de larticle 74 de la loi no 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, qui permettent aux communes disposant dun service communal dhygiène et de santé mentionné au troisième alinéa de larticle L. 1422-1 du code de la santé publique dassurer la responsabilité des procédures nécessaires à la résorption de linsalubrité et à la suppression du risque saturnin dans lhabitat.
Article 1er
Durée de la convention
La présente convention est conclue pour une durée courant jusquau [janvier 2010].
Elle prend effet dès laccomplissement des formalités prévues à larticle L. 2131-1 du code général des collectivités territoriales.
Article 2
Champ de la convention
La commune de ... est habilitée à mettre en oeuvre les procédures de résorption de linsalubrité et de lutte contre le saturnisme, respectivement définies aux articles L. 1331-23, L. 1331-24, L. 1331-26 à L. 1331-31 et L. 1336-3, ainsi quaux articles L. 1334-1 à L. 1334-6 du code de la santé publique.
Elle est à ce titre chargée de traiter lensemble des signalements en matière dinsalubrité de lhabitat et de cas de saturnisme ou de risque dexposition au plomb, de prescrire par arrêtés et mises en demeure, les mesures propres à remédier à ces désordres, de procéder, le cas échéant, à lhébergement ou au relogement des occupants et de réaliser les travaux doffice, en cas de défaillance des propriétaires ou des exploitants de locaux dhébergement.
Le déroulement des différentes procédures est détaillé en annexe II de la présente convention.
Article 3
Objectifs prioritaires de lutte
Sur la base des éléments du repérage réalisé par la commune préalablement à létablissement de la présente convention et sur la base :
- des objectifs de santé publique fixés par la loi 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique et par le plan national santé environnement, tels quils sont déclinés dans le cadre du plan régional de santé publique et du plan régional santé environnement ;
- (le cas échéant) des objectifs fixés dans la charte territoriale de cohésion sociale ;
- (le cas échéant) des objectifs figurant dans le protocole déradication de lhabitat indigne signé le ... entre ... (lEtat, la commune et tout autre partenaire) ;
- (le cas échéant) des objectifs figurant dans le programme dactions du programme local de lhabitat ;
- (le cas échéant) des objectifs relatifs à lhabitat indigne figurant dans la convention de délégation de compétence prévue aux articles L. 301-3, L. 301-5-1 ou L. 301-5-2 du code de la construction et de lhabitation signée le ... entre ...(lEtat et lEPCI ou le département) ;
et pour atteindre les objectifs suivants :
- élaborer et mettre en oeuvre un plan de résorption pluriannuel de lhabitat insalubre permettant de traiter x logements et autres locaux dhébergement en sortie dinsalubrité, soit une moyenne annuelle de x logements sur la durée de la convention ;
- élaborer et mettre en oeuvre un plan daction permettant daméliorer le dépistage du saturnisme, de prévenir les intoxications par le plomb et de traiter lensemble des signalements de cas de saturnisme ou de risque dexposition au plomb pour les enfants mineurs.
la commune de ... sengage à mettre en oeuvre les moyens nécessaires et notamment à :
- préparer et prendre les arrêtés dinsalubrité et prononcer les mises en demeure au titre de la lutte contre le saturnisme ;
- étendre tout diagnostic « plomb » réalisé dans les logements ou immeubles construits avant le 1er janvier 1949 à un repérage dinsalubrité générale ;
- étendre toute enquête dinsalubrité à la détection de plomb dans les revêtements des logements ou immeubles construits avant le 1er janvier 1949 ;
- prévoir et organiser les différentes solutions dhébergement temporaire et de relogement nécessaires à la mise en oeuvre des obligations légales prévues aux articles L. 1331-31 et L. 1334-4 du code de la santé publique ;
- effectuer les travaux doffice en cas de carence des propriétaires et exploitants de locaux dhébergement, en application des articles L. 1331-28-1 et L. 1334-2 à L. 1334-4 du code de la santé publique ;
- renforcer laccompagnement médico-social des familles lors de la mise en oeuvre des mesures durgence en matière de lutte contre le saturnisme ;
- prévoir et assurer, en tant que de besoin, laccompagnement social des ménages et lappui aux propriétaires pour la réalisation des travaux prescrits ;
- développer les actions de sensibilisation sur le risque dexposition au plomb dans lhabitat à lattention des professionnels des secteurs sanitaire et social intervenant sur le territoire de la commune ;
- organiser un partenariat local permettant de traiter les situations rencontrées, ou sinscrire dans un partenariat mis en place au niveau départemental (ou autre) en matière de lutte contre lhabitat insalubre et de lutte contre le saturnisme, et assurer une collaboration avec les différents partenaires intervenant dans ces dispositifs (tels que CAF, MSA, PMI, associations...) ;
- traiter, le cas échéant, linsalubrité et le risque dexposition au plomb, des immeubles, ou parties dimmeubles, dhabitation inclus dans le parc communal, soit « n » logements sur la durée de la convention.
Article 4
Engagements financiers et moyens humains
En vue de permettre la réalisation des objectifs précisés à larticle 3 de la présente convention,
LEtat sengage, dans la limite des dotations ouvertes en loi de finances, à allouer à la commune de ... une enveloppe prévisionnelle de ... Euro/an en vue de la réalisation de diagnostics portant sur les revêtements dégradés des immeubles ou parties dimmeubles habités ou fréquentés par des mineurs, et en vue de la réalisation de contrôles après travaux, au titre de la lutte contre le saturnisme lié à lhabitat.
Le montant de cette enveloppe pourra faire lobjet davenants annuels au regard du nombre de signalements.
La commune, dont les moyens humains et financiers du SCHS sont décrits en annexe, garantit le niveau de moyens humains et matériels nécessaires à la mise en oeuvre des procédures de lutte contre linsalubrité et le saturnisme.
Elle sengage à :
- à réserver une enveloppe prévisionnelle de ... Euro en vue de réaliser les travaux doffice de sortie dinsalubrité ou des travaux de suppression du risque dexposition au plomb, en cas de défaillance des propriétaires à remplir les prescriptions prévues dans les arrêtés pris en application des articles, L. 1331-24, L. 1331-26 à L. 1331-31, et L. 1334-1 à L. 1334-6 du code de la santé publique ;
- à réserver, une enveloppe prévisionnelle de ... Euro/an et/ou « n » logements ou une capacité dhébergement de « n » places en vue de pourvoir :
- à lhébergement ou au relogement temporaire ou définitif des occupants dhabitations, en cas de défaillance des propriétaires ou exploitants de locaux dhébergement, à remplir leurs obligations légales prévues aux articles L. 521-1 et suivants du code de la construction et de lhabitation ;
- à lhébergement des occupants prévu à larticle L. 1334-4 pendant les travaux de suppression du risque dexposition au plomb, au regard des obligations de sécurité et des nécessités de chantier ;
- à réserver, une enveloppe prévisionnelle de ... Euro/an ou de prévoir les moyens humains nécessaires (à préciser) permettant dassurer, en tant que de besoin, laccompagnement social des ménages et lassistance aux propriétaires pour la réalisation des travaux prescrits.
Ces enveloppes pourront être révisées par avenants annuels au regard de lactivité de la commune en matière de lutte contre linsalubrité et le saturnisme dans lhabitat.
Les modalités de financement de lamélioration de lhabitat privé, nécessaires à la réalisation des objectifs visés à larticle 3 ci-dessus, sont précisées au protocole ci-annexé, signé entre la commune et lANAH (ou lEPCI ou le département de ..., délégataire des aides publiques au logement.)
Article 5
Information, coordination
Le préfet informe la commune de ... des directives et circulaires des ministères chargés de la santé et du logement dans les domaines couverts par la présente convention.
Afin de garantir une cohérence de leurs actions, les deux parties sengagent à sinformer régulièrement et à coordonner leurs actions. A ce titre, chacune peut solliciter de lautre partie, une intervention au titre de ses compétences propres, notamment dans les domaines suivants :
- communication par le préfet des constats de risque dexposition au plomb faisant apparaître la présence de facteurs de dégradation du bâti, afin que le maire déclenche, en tant que de besoin, une procédure de lutte contre le saturnisme, de lutte contre linsalubrité ou une procédure de péril ;
- demande dintervention préfectorale au titre de larticle L. 1334-11 du code de la santé publique, en cas de signalement de chantier à risque ;
- demande dintervention préfectorale au titre de larticle L. 1311-4 du code de la santé publique en cas de danger ponctuel imminent pour la santé publique ;
- communication par la direction départementale de léquipement des données issues des fichiers « Filocom » permettant dévaluer le parc potentiellement indigne, dans les conditions prévues par la convention signée entre le pôle national de lutte contre lhabitat indigne et la direction des affaires économiques et internationales du ministère de léquipement, le 30 juillet 2004.
Lorsque les circonstances le nécessitent, des réunions sont organisées à la demande de lune des parties.
Pour faciliter la réalisation des objectifs définis à larticle 3 de la présente convention, les agents des SCHS (et/ou dautres services de la commune) ont accès aux formations offertes par lEtat aux agents des directions départementales des affaires sanitaires et sociales, directions départementales de léquipement, des services préfectoraux et de lANAH en matière dhabitat indigne.
Article 6
Dispositif dobservation de lhabitat insalubre
et de lhabitat à risque dexposition au plomb
La commune met en place un dispositif dobservation et dévaluation des actions menées en matière de lutte contre linsalubrité et le saturnisme.
Ce dispositif doit être cohérent avec le dispositif existant au niveau départemental.
Une mise en commun des données nationales, départementales et communales permet dalimenter ce dispositif dobservation et dévaluation. Sont associés à ce dispositif, les différents acteurs impliqués dans la lutte contre linsalubrité et le saturnisme (DDASS, DDE, ANAH, CAF...) selon des modalités à définir localement.
Afin davoir une vue densemble des actions menées par la commune en matière dhabitat, une série dindicateurs dactivité doivent être renseignés dans le cadre de ce dispositif. Sont utilisés les indicateurs existants au niveau départemental (DDASS/DDE/ANAH).
Ainsi en matière de lutte contre le saturnisme, sont repris les indicateurs recueillis chaque année par les ministères chargés de la santé et du logement auprès des DDASS et des DDE dans le cadre du dispositif national de suivi et dévaluation des mesures durgence et de prévention contre le saturnisme infantile.
En matière de lutte contre linsalubrité, les données suivantes (minimales, peuvent être complétées localement) sont renseignées dans cet observatoire :
- nombre de plaintes et de signalements touchant à la salubrité de lhabitat ;
- nombre de plaintes ou de signalements ayant débouché sur un règlement à lamiable (dont nombre ayant donné lieu à subventions de lANAH) ;
- nombre darrêtés dinsalubrité, remédiable et irrémédiable ;
- suivi des procédures dinsalubrité : mises en demeure, travaux exécutés doffice, hébergement et relogement des occupants, arrêtés de levée dinsalubrité ;
- travaux de sortie dinsalubrité subventionnés par ANAH, dont « n » hors procédure et « n » sous procédures (nombre de logements) ;
- nombre de logements traités hors procédure et sous procédures ;
- nombre de logements insalubres irrémédiables expropriés ;
- interventions sur des hôtels meublés insalubres ;
- autres données pertinentes (contentieux administratifs, judiciaires connus....).
(Le cas échéant, si la commune le souhaite) afin davoir une vue densemble des actions menées en matière de lutte contre lhabitat dégradé, la commune prévoit dajouter dans le cadre de cet observatoire, des données relatives aux actions menées au titre de ses compétences propres :
- nombre de mises en demeure effectuées au titre du règlement sanitaire départemental ;
- nombre darrêtés de péril, imminents et ordinaires portant sur des immeubles dhabitation et hôtels meublés ;
- suivi des procédures de péril : mises en demeure, travaux doffice - en péril ordinaire et en péril imminent, nombre darrêtés de levée de péril ;
- travaux de sortie de péril subventionnés par lANAH, dont « n » hors procédure et « n » sous procédures (nombre de logements).
Il appartient à la commune, si elle met en place un traitement automatisé de données, de se mettre en conformité avec les dispositions de la loi du 6 janvier 1978 modifiée relative à linformatique, aux fichiers et aux libertés.
Par la suite, la commune de.... sengage à utiliser lapplication informatique « SISE-HABITAT », dès son déploiement. (Cette application informatique internet devrait être déployée début 2007. Elle a vocation à être utilisée par les différents acteurs impliqués dans la lutte contre lhabitat indigne [services préfectoraux, DRASS, DRE, DDASS, DDE, SCHS, opérateurs sociaux et techniques] et permettra ainsi un partage des données disponibles).
Article 7
Compte rendu annuel dactivité
et dutilisation des crédits
La commune de..... établit un rapport annuel sur ses actions menées dans les domaines de la lutte contre linsalubrité et le saturnisme, comprenant un compte-rendu détaillé de lutilisation descrédits mis à sa disposition, sous la forme dun état annexe au compte administratif. Cet état annexe retracera, dune part, le détail des crédits reçus de lEtat par la commune et, dautre part, le détail des crédits effectivement versés par la commune pour la réalisation des opérations financées conformément à la présente convention.
Sont également fournis, les indicateurs dactivités utilisés dans le cadre du dispositif dobservation prévu à larticle 6.
Le rapport est communiqué au préfet (DDASS/DDE) et présenté au conseil départemental dhygiène (future commission départementale mentionnée à larticle 23 de lordonnance no 2004-637 du 1er juillet 2004 relative à la simplification de la composition et du fonctionnement des commissions administratives).
Article 8
Evaluation finale de lexpérimentation
Un rapport dévaluation établi conjointement par le maire et le préfet et dressant un bilan de lexpérimentation est présenté au conseil départemental dhygiène (future commission départementale mentionnée à larticle 23 de lordonnance no 2004-637 du 1er juillet 2004) au cours du premier trimestre de la quatrième année (2010).
Le rapport dévaluation, les observations de la commune ainsi que les observations de la commission sont adressés au plus tard le 31 mars de quatrième année (2010) aux ministres chargés des collectivités locales, de la santé et du logement, en vue de la préparation du rapport au Parlement prévu au 12e alinéa de larticle 74 de la loi 2004-809 du 13 août 2004.
Article 9
Reversement des crédits non utilisés
Si au terme de leffet de la convention, la commune dispose de crédits non utilisés, lEtat émettra un ordre de reversement de ces crédits.
Article 10
Conditions de résiliation
La présente convention peut être dénoncée à tout moment par lune ou lautre des parties lorsquun fait nouveau légitime et sérieux le justifie, sous réserve dun préavis de six mois.
En cas de défaillance grave de la commune dans lexercice des missions qui lui sont dévolues par la présente convention, le préfet peut, après mise en demeure restée sans effet, mettre fin unilatéralement à ladite convention.
En cas de résiliation, les crédits versés à la commune de... pour lapplication de la convention et non employés seront restitués. LEtat émettra un ordre de reversement de ces crédits.
Article 11
Dispositions diverses et finales
La présente convention, accompagnée de ses annexes, est transmise aux ministres chargés des collectivités locales, de la santé et du logement.
Annexe I à la convention de délégation des procédures de lutte contre linsalubrité et le saturnisme, à titre expérimental, en application de larticle 74 de la loi « libertés et responsabilités locales »
PROTOCOLE FINANCIER RELATIF AU FINANCEMENT
DE LA RÉNOVATION DE LHABITAT PRIVÉ
Entre la commune de ........... représentée par son maire,
Et :
LANAH, représentée par M... délégué local (ou le cas échéant, lEPCI ou le département de ....., délégataire des aides publiques au logement),
Vu la convention signée ce jour entre lEtat et la commune de......., en application de larticle 74 de la loi 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales ;
(le cas échéant) Vu la convention signée entre lEtat et lEPCI (ou le département) en application des articles L. 301-5-1 et L. 305-2 du code de la construction et de lhabitation ;
Vu la délibération du conseil municipal du ...... approuvant le présent protocole ;
(le cas échéant) Vu la délibération de lorgane délibérant de lEPCI (ou du département) en date du .... approuvant le présent protocole,
Il est convenu ce qui suit :
Le présent protocole a pour objet de déterminer les modalités de financement de la rénovation de lhabitat privé permettant la sortie dinsalubrité et le traitement du risque dexposition au plomb dans les logements mentionnés à larticle 3 de la convention signée ce jour entre lEtat et la commune de ....... en application de larticle 74 de la loi du 13 août 2004, désignée ci-après sous les termes : « convention dexpérimentation ».
Article 1er
Durée du protocole
Le présent protocole est conclu pour une durée identique à celle prévue à larticle 1er de la convention dexpérimentation, soit ..... courant jusquau [janvier 2010].
Il prend effet dès laccomplissement des formalités prévues à larticle L. 2131-1 du code général des collectivités territoriales.
Article 2
Champ du protocole
LANAH (ou lEPCI ou le département) sengage :
- à réserver, au sein des dotations budgétaires à lamélioration de lhabitat privé qui lui sont allouées le montant de crédits nécessaire :
- à la réalisation des objectifs quantitatifs prévus ci-dessus, soit une enveloppe prévisionnelle de .... Euro/an correspondant au montant prévisionnel des subventions nécessaire à la réalisation par les propriétaires des travaux de sortie dinsalubrité et de traitement du risque dexposition au plomb ;
- à la réalisation, par la commune, des travaux doffice de sortie dinsalubrité en cas de défaillance des propriétaires dans lexécution des prescriptions prévues par arrêté, soit une enveloppe prévisionnelle de .... Euro/an correspondant au montant prévisionnel des subventions nécessaires à la réalisation par la commune de ces travaux doffice.
La commune sengage (le cas échéant) :
- à réserver une enveloppe prévisionnelle de .... Euro/an correspondant :
- au montant prévisionnel dun complément de subvention de x % des subventions nécessaires à la réalisation par les propriétaires des travaux de sortie dinsalubrité ou de traitement du risque dexposition au plomb ;
- au montant prévisionnel nécessaire à la réalisation des travaux doffice de sortie dinsalubrité en cas de défaillance des propriétaires dans lexécution des prescriptions prévues par arrêté.
Article 3
Information, coordination
(Le cas échéant, en cas de convention signée entre lANAH et le maire).
LANAH sengage à communiquer à la commune de ..... les cartes pertinentes issues du traitement des fichiers « Filocom » faisant apparaître le parc potentiellement indigne, dans les conditions prévues par la convention signée entre le pôle national de lutte contre lhabitat indigne et la direction AEI du ministère de léquipement, le 30 juillet 2004.
La commune communiquera le compte rendu annuel prévu à larticle 7 de la convention dexpérimentation au délégué local de lANAH.
Article 4
Conditions de résiliation
La présente convention sera résiliée de plein droit si la convention dexpérimentation faisait lobjet dune résiliation en application de son article 10.
Fait à .......
Le .... (même date que celle de la convention dexpérimentation)
Annexe II à la convention de délégation des procédures de lutte contre linsalubrité et le saturnisme, à titre expérimental, en application de larticle 74 de la loi « libertés et responsabilités locales »
COMPÉTENCES TRANSFÉRÉES
AU TITRE DE LEXPÉRIMENTATION
I. - Procédures de lutte contre lhabitat insalubre :
Mise en oeuvre de larticle L. 1331-26 à L. 1331-31 :
- instruction des plaintes et signalements ; auto-saisine ;
- réalisation des enquêtes dinsalubrité ;
- rédaction du rapport motivé ;
- demande au préfet de saisine du conseil départemental dhygiène ;
- courrier dinvitation au propriétaire (envoyé par la DDASS), la consultation du fichier immobilier étant opérée par la commune en amont ;
- arrêté municipal de déclaration dinsalubrité remédiable ou irrémédiable (compétence liée par rapport à lavis du CDH) ;
- notification de larrêté aux personnes mentionnées à larticle L. 1331-27 ;
- transmission de larrêté aux autorités mentionnées à larticle L. 1331-28-1 ;
- publication de larrêté à la conservation des hypothèques ;
- hébergement/Relogement des occupants en cas de défaillance du propriétaire ;
- réalisation de travaux doffice en cas de carence du propriétaire ;
- recouvrement comme en matière de contributions directes ;
- arrêté municipal de levée dinsalubrité.
Le secrétariat du CDH restant assuré par la DDASS, une coordination renforcée des services préfectoraux et municipaux devra être mise en place afin que les délais contraignants posés par le code de la santé publique soient respectés (information du propriétaire, des occupants dans un délai minimum de 30 jours avant la tenue du CDH ; arrêté municipal devant intervenir dans un délai maximum dun mois après lavis du CDH).
Mise en oeuvre de la procédure L. 1331-23 :
- initiative municipale ;
- réalisation de lenquête dinsalubrité ;
- demande au préfet de saisine du conseil départemental dhygiène pour avis ;
- arrêté municipal définissant le périmètre dinsalubrité ;
- notification de larrêté aux propriétaires et usufruitiers intéressés ;
- affichage à la mairie du lieu de situation des biens ;
- relogement des occupants en cas de défaillance du propriétaire.
Mise en oeuvre de larticle L. 1331-24 :
- réalisation de lenquête dinsalubrité ;
- demande au préfet de saisine du conseil départemental dhygiène pour avis ;
- arrêté municipal ;
- exécution doffice en cas de défaillance du propriétaire, aux frais du propriétaire.
Mise en oeuvre de larticle L. 1336-3 :
- constat doccupation de locaux non adaptés à lhabitation (caves, sous-sols, combles, pièces dépourvues douverture sur lextérieur) ;
- mise en demeure de mettre fin à la mise à disposition des locaux ;
- relogement des occupants en cas de défaillance du propriétaire ;
- procès-verbal de constat dinfraction et transmission au procureur.
II. - Procédures de lutte contre le saturnisme (répartition des compétences établie au regard des nouvelles dispositions de la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique, qui entreront en vigueur à la date de publication des décrets et arrêtés dapplication) :
Mise en oeuvre de larticle L. 1334-1
- réception des signalements des cas de saturnisme de lenfant mineur transmis par le MISP et des signalements de risque dexposition au plomb ;
- réalisation des enquêtes environnementales et des diagnostics « plomb » ;
- sous-traitance des diagnostics à des opérateurs agréés par le préfet, le cas échéant, et gestion des marchés correspondants.
Mise en oeuvre de larticle L. 1334-2 :
En cas de diagnostic « plomb » mettant en évidence la présence de revêtements dégradés contenant du plomb :
- information des familles et des professionnels de santé concernés ;
- notifications des travaux aux propriétaires ;
- gestion des contestations des propriétaires ;
- exécution doffice des travaux en cas de défaillance des propriétaires dans le délai imparti, aux frais des propriétaires ;
- sous-traitance de la maîtrise doeuvre des travaux doffice à des opérateurs agréés par le préfet, le cas échéant, et gestion des marchés correspondants.
En cas didentification dune source dexposition au plomb autre que des revêtements :
- information des familles et des professionnels de santé concernés ;
- invitation des personnes responsables à mettre en oeuvre les mesures appropriées pour supprimer le risque dexposition au plomb.
Mise en oeuvre de larticle L. 1334-3 :
- contrôle des travaux ;
- sous-traitance du contrôle des travaux à des opérateurs agréés par le préfet, le cas échéant, et gestion des marchés correspondants ;
- exécution doffice des travaux en cas de risque dexposition au plomb persistant.
Mise en oeuvre de larticle L. 1334-4 :
- hébergement provisoire des occupants en cas de carence des propriétaires ;
- recouvrement de créance.
Annexe III à la convention de délégation des procédures de lutte contre linsalubrité et le saturnisme, à titre expérimental, en application de larticle 74 de la loi « libertés et responsabilités locales »
Situation du SCHS au titre de lannée 2005
I. - Budget (années 2003, 2004, 2005) :
1.1. Ventilation des dépenses.
2003 | 2004 | 2005 | ||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Contrôle adm. et techn. des règles dhygiènes | ||||||||||
Vaccination | ||||||||||
DDD (désinfection, désinsectisation, dératisation) | ||||||||||
Actions au titre du pouvoir de police générale du maire | ||||||||||
Autre | ||||||||||
TOTAL |
1.2 Recettes :
Montant total de la dotation générale de décentralisation touchée en :
- 2003 :
- 2004 :
- 2005 :
Montant affecté au contrôle administratif et technique des règles dhygiène en :
- 2003 :
- 2004 :
- 2005 :
II. - Moyens humains au titre de lannée 2005 :
Personnel total en équivalent temps plein, employé au SCHS au 31 décembre 2005 :
- agents titulaires de catégories A (préciser les corps dappartenance) ;
- agents titulaires de catégorie B (préciser les corps dappartenance) ;
- agents titulaires de catégorie C (préciser les corps dappartenance) ;
- agents non titulaires de droit public ;
- agents non titulaires de droit privé (préciser la nature des contrats) ;
- vacataires ;
- autres.
Personnel total en équivalent temps plein, affecté au contrôle administratif et technique des règles dhygiène au 31 décembre 2005 :
- agents titulaires de catégories A (préciser les corps dappartenance) ;
- agents titulaires de catégorie B (préciser les corps dappartenance) ;
- agents titulaires de catégorie C (préciser les corps dappartenance) ;
- agents non titulaires de droit public ;
- agents non titulaires de droit privé (préciser la nature des contrats) ;
- vacataires ;
- autres.
Annexe IV à la liste des SCHS mentionnés à larticle L. 1422-1 du code de la santé publique (liste fixée par larrêté du 9 septembre 1985 fixant le montant des charges et des ressources transférées aux communes au titre des bureaux municipaux dhygiène - JO du 15 octobre 1985)
01 Bourg-en-Bresse
02 Saint-Quentin
03 Montluçon
03 Néris-les-Bains
03 Vichy
04 Gap
06 Antibes
06 Cannes
06 Grasse
06 Menton
06 Nice
08 Charleville-Mézières
10 Troyes
11 Carcassonne
11 Narbonne
13 Aix-en-Provence
13 Arles
13 Marseille
13 Salon-de-Provence
14 Caen
14 Lisieux
16 Angoulême
17 Rochefort
17 La Rochelle
17 Saintes
18 Bourges
19 Brive-la-Gaillarde
2A Ajaccio
2B Bastia
21 Dijon
22 Saint-Brieuc
24 Bergerac
24 Périgueux
25 Besançon
26 Romans-sur-Isère
26 Valence
28 Chartres
29 Brest
29 Quimper
30 Alès
30 Nîmes
31 Toulouse
32 Auch
33 Arcachon (SIBA)
33 Bordeaux
33 Libourne
34 Béziers
34 Montpellier
34 Sète
35 Fougères
35 Rennes
36 Châteauroux
37 Tours
38 Bourgouin-Jallieu
38 Fontaine
38 Grenoble
38 Saint-Martin-dHères
38 Vienne
41 Blois
42 Roanne
42 Saint-Etienne
44 Nantes
44 Saint-Nazaire
45 Orléans
47 Agen
49 Angers
50 Cherbourg
51 Châlons-sur-Marne
51 Epernay
51 Reims
54 Lunéville
54 Nancy
56 Lorient
56 Vannes
57 Metz
58 Nevers
59 Cambrai
59 Croix
59 Douai
59 Denain
59 Dunkerque
59 Lille
59 Roubaix
59 Tourcoing
59 Valenciennes
62 Boulogne-sur-Mer
62 Calais
63 Clermond-Ferrand
63 Royat
64 Bayonne
64 Biarritz
64 Pau
65 Bagnères-de-Bigorre
65 Tarbes
66 Perpignan
67 Strasbourg
68 Colmar
68 Mulhouse
69 Lyon
69 Vénissieux
69 Villefranche-sur-Saône
69 Villeurbanne
71 Châlon-sur-Saône
71 Mâcon
71 Montceau-les-Mines
72 Le Mans
73 Chambéry
74 Annecy
74 Evian
74 Passy
74 Thonon-les-Bains
76 Dieppe
76 Fécamp
76 Le Havre
76 Rouen
76 Sotteville-lès-Rouen
78 Le Chesnay
78 Houilles
78 Mantes-la-Jolie
78 Les Mureaux
78 Poissy
78 Saint-Germain-en-Laye
78 Sartrouville
78 Versailles
79 Niort
80 Amiens
81 Albi
81 Castres
82 Montauban
83 Fréjus-Saint-Raphaël
83 Hyères
83 La Seyne-sur-Mer
83 Toulon
84 Avignon
86 Châtellerault
86 Poitiers
87 Limoges
88 Saint-Dié
89 Auxerre
90 Belfort
91 Massy
92 Antony
92 Asnières
92 Bagneux
92 Bois-Colombes
92 Boulogne-Billancourt
92 Châtenay-Malabry
92 Chaville
92 Clamart
92 Clichy
92 Colombes
92 Courbevoie
92 Garches
92 La Garenne-Colombes
92 Gennevilliers
92 Issy-les-Moulineaux
92 Levallois-Perret
92 Malakoff
92 Meudon
92 Montrouge
92 Nanterre
92 Neuilly-sur-Seine
92 Le Plessis-Robinson
92 Rueil-Malmaison
92 Saint-Cloud
92 Suresnes
92 Vanves
92 Villeneuve-la-Garenne
93 Aubervilliers
93 Aulnay-sous-Bois
93 Bagnolet
93 Le Blanc-Mesnil
93 Bobigny
93 Bondy
93 Drancy
93 Epinay-sur-Seine
93 Livry-Gargan
93 Médan
93 Noisy-le-Sec
93 Pantin
93 Romainville
93 Saint-Denis
93 Saint-Ouen
93 Tremblay-lès-Gonesse
94 Alfortville
94 Arcueil
94 Cachan
94 Champigny-sur-Marne
94 Charenton-le-Pont
94 Choisy-le-Roi
94 Créteil
94 Fontenay-sous-Bois
94 LHay-les-Roses
94 Ivry-sur-Seine
94 Maisons-Alfort
94 Orly
94 Saint-Maur-des-Fossés
94 Villejuif
94 Villeneuve-le-Roi
94 Villeneuve-Saint-Georges
94 Vitry-sur-Seine
95 Argenteuil
95 Enghien-les-Bains
95 Franconville
95 Gonesse
95 Garges-lès-Gonesse
95 Sarcelles
972 Fort-de-France