Circulaire DAGPB/MOS/MSD no 2006-165 du 11 avril 2006 relative à la directive nationale dorientationpour 2006
NOR : SANG0630171C
Le ministre de lemploi, de la cohésion sociale et du logement, le ministre de la santé et des solidarités à Mesdames et Messieurs les préfets de région (directions régionales des affaires sanitaires et sociales, délégations régionales aux droits des femmes et à légalité [pour mise en oeuvre]) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales des affaires sanitaires et sociales, délégations départementales aux droits des femmes et à légalité [pour mise en oeuvre]) ; Mesdames et Messieurs les directeurs des agences régionales de lhospitalisation [pour information]) ; Monsieur le directeur de ladministration générale et de la modernisation des services (pour diffusion) ; Mesdames et Messieurs les directeurs régionaux et départementaux du travail, de lemploi et de la formation professionnelle [pour information]).
Dans un contexte de mutation de la demande sociale et dévolution des institutions marqué par la décentralisation, la réforme de lEtat et par de fortes exigences budgétaires, les directions régionales et départementales des affaires sanitaires et sociales doivent disposer de priorités et de perspectives claires. Cest lobjet des différents budgets opérationnels de programme que nous avons souhaité mettre en perspective par la présente directive.
Vos missions sont plus que jamais au coeur des attentes de nos concitoyens et au coeur de laction gouvernementale. Vos services devront se recentrer sur leurs missions fondamentales, être souples et réactifs, à lécoute des usagers, économes et efficaces dans laction et le pilotage.
I. - LIMPORTANCE DE NOS POLITIQUES
A. - Nos principaux axes daction
Vos missions sont lexpression concrète dun Etat garant de la santé et de la cohésion sociale. Sur ces sujets, des textes fondateurs ont été votés au cours des deux dernières années. Il nous appartient aujourdhui de les mettre en oeuvre, dans le souci constant de légalité de traitement et de solidarité dont lEtat reste responsable. Nous souhaitons que vous fassiez porter votre action et vos moyens prioritairement sur les axes dintervention suivants :
1. Linclusion sociale et lintégration
Dans ce domaine, vos services devront veiller à deux priorités :
- la mise en oeuvre du plan de cohésion sociale dans ses différentes composantes. Une attention particulière permettra daccompagner la dynamique de création demplois dans les services à la personne et les établissements sanitaires et médico-sociaux, notamment à travers le recours aux contrats aidés et aux mesures de professionnalisation du secteur telles que la validation des acquis de lexpérience ;
- un pilotage renforcé du dispositif dhébergement durgence et la fluidification des dispositifs daccueil des demandeurs dasile.
2. La solidarité envers les personnes âgées dépendantes
et les personnes handicapées
La loi du 11 février 2005 doit permettre aux personnes handicapées dexercer un choix de vie en leur facilitant laccès aux nouveaux droits personnalisés, comme la prestation de compensation, et en leur offrant des dispositifs adaptés à leurs besoins, évalués de façon individualisée. Votre implication dans la mise en place des maisons départementales des personnes handicapées, dont vous êtes membres à part entière, est une condition essentielle de la réussite de cette réforme. Vous veillerez, en lien avec les services du ministère de léducation nationale, à lapplication dans les meilleures conditions des dispositions législatives et réglementaires relatives à la scolarisation et laccompagnement des enfants handicapés, par le renforcement de la collaboration entre léducation nationale et les établissements et services médico-sociaux. Vous exercerez la plus grande vigilance pour que la mise en oeuvre des nouveaux droits soit réalisée sans rupture, même momentanée, de prise en charge, tout particulièrement en ce qui concerne les personnes les plus fragilisées.
Vous devrez vous engager dans lélaboration du plan interdépartemental daccompagnement des personnes âgées dépendantes et des personnes handicapées (PRIAC - cf. annexe II).
3. La politique de santé publique
Notre cadre dintervention a été fixé par la loi du 9 août 2004.
La priorité absolue de vos services devra porter en 2006 sur les mesures de prévention de la pandémie de grippe aviaire. Le perfectionnement de notre système de veille est en effet une mission fondamentale qui permet une organisation optimisée des réponses aux urgences sanitaires et sociales.
De même, vous veillerez, dans le cadre de la recentralisation des actions de santé au 1er janvier 2006, à maintenir la qualité des actions de prévention du cancer, de la tuberculose, des infections sexuellement transmissibles, de la lèpre et du dispositif de vaccinations, quels quen soient les opérateurs.
4. La politique doffre de soins
Dans ce domaine, il vous appartient de prendre toute votre part à la mise en place des réformes visant à optimiser loffre de soins et la gestion de lhôpital.
A cet égard, deux priorités se dégagent pour 2006 :
- la mise en place des SROS de 3e génération et, dans le cadre des objectifs quantifiés des territoires de santé définis, la signature dune première version des contrats dobjectifs et de moyens avec les établissements de soins ;
- la gestion des nouvelles modalités de lallocation de ressources aux établissements dans le cadre de la tarification à lactivité.
5. La protection sociale
Trois priorités se dégagent pour 2006 :
- la recherche de lefficience des organismes de sécurité sociale conciliant la qualité de service à lusager avec la maîtrise des coûts et des procédures de gestion dans les conditions décrites en annexe IV ;
- le contrôle des mutuelles, dans les conditions également décrites en annexe III ;
- les élections du nouveau régime de sécurité sociale des travailleurs indépendants.
6. Les missions dévaluation et de contrôle
Le contrôle et lévaluation sont, aujourdhui, une priorité essentielle des services de lEtat : par une action régulière et programmée, lEtat sassure de la mise en oeuvre satisfaisante de ses politiques et garantit ainsi à nos concitoyens le bon fonctionnement du service rendu par les établissements sanitaires, les organismes de protection sociale et les institutions sociales ou médico-sociales.
Vous trouverez en annexe IV les priorités nationales quil vous est demandé de mettre en oeuvre en 2006. Les thèmes dinspection, de contrôle et dévaluation nous ont été proposés par la commission nationale de programmation ; ils doivent sarticuler, dans le cadre de la programmation régionale, avec les priorités régionales et locales mises en avant par le préfet et le directeur de lagence régionale de lhospitalisation.
B. - La complémentarité avec dautres acteurs
Comme vous le savez, la dépense publique en matière de santé et de cohésion sociale ne se réduit pas aux moyens figurant dans la loi de finances pour 2006 : 12,7 millions deuros (cf. annexe I). Il convient aussi de tenir compte des dépenses de sécurité sociale : 374 millions deuros dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2006. Cest ainsi que lessentiel des moyens destinés aux personnes âgées dépendantes et aux personnes handicapées figurent à compter de 2006 sur le budget de la Caisse nationale de solidarité pour lautonomie (CNSA), établissement public de lEtat (cf. annexe II). Cest à vous que revient lattribution des crédits correspondant aux places en établissements et services médico-sociaux (7 millions deuros pour les personnes handicapées et 4,9 millions deuros pour les personnes âgées).
Il y a lieu également de mesurer le poids des dépenses daide sociale dans le budget des collectivités locales : 24,5 millions deuros prévus en 2005 pour les départements.
Dans un tel contexte, nous devons décloisonner notre action et développer les partenariats. Vos actions sinscrivent dans des démarches transversales. Il vous revient de mettre en place et de piloter les articulations entre le sanitaire, le médico-social, le social, pour une prise en charge globale et continue des personnes sur le territoire.
Plus largement, vos services sont investis dun rôle de coordination avec tous les partenaires locaux, dans le respect de leurs compétences respectives. Les politiques de santé publique exigent ainsi des partenariats avec de nombreux acteurs, sagissant notamment des actions de prévention et daccès aux soins des personnes les plus démunies.
Le rôle des caisses de sécurité sociale sera également décisif dans la mise en oeuvre des réformes de lhôpital pour garantir la qualité et laccessibilité de loffre de soins.
De même, la lutte contre lexclusion implique un partenariat renforcé avec le conseil général, les communes et les associations : les chartes territoriales sont un instrument adapté pour les acteurs locaux qui souhaitent sengager, ensemble, dans la réalisation dun projet territorial déclinant les différents axes du plan de cohésion sociale.
II. - LE RÔLE MAJEUR DES SERVICES DÉCONCENTRÉS
La réorganisation de ladministration territoriale de lEtat et les consultations conduites dans ce cadre ont conforté la position de nos services.
La mise en oeuvre de la loi organique relative aux lois de finances conduit également à responsabiliser davantage les échelons déconcentrés par la déclinaison quelle opère entre les budgets opérationnels de programme et les unités opérationnelles.
A. - La création du pôle régional « santé publique
et cohésion sociale »
En application du décret du 29 avril 2004, la région est désormais léchelon de droit commun pour assurer la coordination des politiques de lEtat. Au sein des huit pôles constitués pour rendre plus cohérente laction des différents services et établissements publics, la DRASS a la responsabilité danimer le pôle « santé publique et cohésion sociale ». A ce titre, sur la base de la lettre de mission élaborée avec le préfet de région, le directeur régional veillera à développer les synergies entre structures membres du pôle.
B. - Des services départementaux confortés
Les constats opérés par les préfets de département à loccasion de la réforme de ladministration départementale de lEtat, ont souligné la compétence et la réactivité des agents tout comme lintérêt de maintenir la proximité et le périmètre dintervention de nos structures. Nous mêmes sommes attachés à lintégrité et aux missions des directions départementales des affaires sanitaires et sociales.
Dans le même temps est apparue la nécessité de développer la coopération interministérielle et davoir un recours accru aux pôles de compétence, aux missions inter-services et aux délégations inter-services. La participation des DDASS atteste de la capacité de nos services à sengager dans des actions interministérielles.
Nous vous encourageons à accroître votre participation aux formules de coopération, que celles-ci aient pour objet la mise en oeuvre dune politique publique ou la mise en commun des moyens de fonctionnement dans le cadre des circulaires du premier ministre en date des 28 juillet 2005 et 2 janvier 2006.
C. - Lévolution des organisations
La diminution progressive des fonctions de guichet et de prestations de services ira de pair avec le renforcement des fonctions de programmation, darbitrage et de pilotage. Lorganisation interne des services déconcentrés doit être adaptée à lévolution des missions.
Lannée 2006 est une année de mutation de nos organisations territoriales : recentralisation des compétences en matière de santé, mise en place de nouveaux groupements dintérêt public, tels que les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) et les groupements régionaux de santé publique (GRSP).
De même, en 2006, lagence nationale pour la cohésion sociale et légalité des chances sera mise en place. Les préfets en seront les délégués territoriaux et vous vous impliquerez dans cette nouvelle mission.
III. - LA NECESSITE DE LA MODERNISATION
A. - Lévolution des moyens financiers et humains en 2006
Lévolution de nos services et leur adaptation se poursuit dans un contexte de contrainte budgétaire et nous sommes conscients des fortes exigences qui simposent ainsi à vous.
Ces contraintes portent sur les moyens humains mis à votre disposition. La baisse des effectifs du ministère se traduit par une diminution réelle des moyens des services déconcentrés comme de ladministration centrale. Dans le même temps, certaines régions vont faire un effort supplémentaire de réduction de leur effectif pour que les régions moins bien dotées en personnel bénéficient dun rééquilibrage.
Dans un tel contexte, il vous appartient dutiliser, au niveau du CTRI, toutes les marges de manoeuvre offertes par la LOLF : fongibilité, mutualisation, externalisation de lexécution de certaines tâches, y compris en ayant recours aux crédits dintervention lorsque cela savère possible.
Vous mobiliserez aussi les leviers de ressources humaines dont vous disposez (professionnalisation, requalification du personnel).
Les contraintes budgétaires pèsent aussi sur nos moyens de fonctionnement même sil faut souligner le rebasage des loyers en 2006 et un apport de moyens pour externaliser le traitement des demandes de validation des acquis de lexpérience.
B. - La mise en oeuvre de la loi organique relative
aux lois de finances (LOLF)
La LOLF est une réforme décisive car elle touche aux fondements même de notre système de budgétisation et de responsabilisation.
Sa mise en place a nécessité de chacun dentre vous un travail très important et nombre de développements sont encore devant nous. Nous veillerons à ce que ladministration centrale vous apporte tout le soutien nécessaire dans un souci defficacité et de simplification. Limportant travail réalisé avec vos services sur nos missions, nos programmes, nos objectifs et leurs indicateurs sera porteur de sens pour chacun des agents de notre administration.
La gestion en masse salariale sera à cet égard notre priorité essentielle en 2006 afin que les budgets prévus soient bien respectés.
C. - La nécessaire réflexion sur nos missions,
nos procédures et nos règles
Le passage dune culture de moyens à une culture de résultats est loccasion dune réflexion sur nos moyens dintervention mais surtout sur ladéquation de nos moyens humains à nos missions.
La revue des activités lancée en 2002 avait déjà permis de formaliser un certain nombre de réformes à mettre en oeuvre pour alléger la tâche des services déconcentrés. Certaines dentre elles ont abouti : décentralisation aux conseils généraux du RMI et de la gestion de plusieurs fonds daide, transfert de la gestion des tribunaux des affaires de sécurité sociale (TASS) et des tribunaux du contentieux de linvalidité (TCI), sous-traitance de certaines analyses (eau, plomb, radon).
Ce nest pas suffisant et il nous faut, simultanément à la prise en charge de nouvelles missions correspondant aux besoins de la population, poursuivre le travail de réflexion en sinterrogeant sur chacune de nos activités au regard de leur pertinence et de leur mode dexécution. Ce travail, qui sera conduit en concertation étroite avec vos représentants, devra aboutir à un projet pour nos services sur lequel pourront prendre appui les contrats dobjectifs que nous envisageons de conclure avec chacun dentre vous.
Nos procédures et nos règles doivent aussi être réexaminées pour faire place à plus de souplesse et defficacité. Pour notre part, nous ferons en sorte que vous disposiez des marges de manoeuvre qui vous sont nécessaires : simplification de la gestion de nos agents par fusion de corps, réalisation daudits de modernisation sur nos procédures. Vous serez régulièrement informés des conclusions de nos travaux.
La mutualisation et le regroupement de nos moyens sont également une voie de modernisation et de productivité accrue de nos services. Le comité technique régional et interdépartemental doit, dans ce domaine, être mobilisé et impliqué. Les bonnes pratiques développées dans vos services seront valorisées.
La mutation de nos politiques publiques, la modernisation de notre gestion publique et la réforme de nos organisations territoriales nécessiteront donc en 2006 un fort engagement, tant des CTRI que de lensemble des personnels des services déconcentrés. Nous vous en remercions par avance.
Le ministre de lemploi, de la cohésion sociale et du logement, Jean-Louis Borloo |
Le ministre de la santé et des solidarités, Xavier Bertrand |
ANNEXES
À LA DIRECTIVE NATIONALE DORIENTATION
I. - Tableau récapitulatif des montants financiers affectés aux programmes
II. - Enveloppes régionales de crédits fixées par la CNSA pour 2006
III. - Priorités dans le champ de la protection sociale
IV. - Priorités de contrôle en 2006
ANNEXE I
LOI DE FINANCES INITIALE POUR 2006. - RÉPARTITION PAR PROGRAMME
1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 2 | 3 | 2 | 2 | 1 | |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Handicap et dépendance | Actions en faveur familles vulnérables | Conduite, soutien politique sanitaire et sociale | Politiques en faveur de linclusion sociale | Protection maladie | Accueil étrangers | Santé publique et prévention | Veille et sécurité sanitaire | Offre soins/ qualité système soins | Drogue, toxicomanie | Egalité hommes/ femmes | |
Autorisations dengagement | 7 820 426 011 | 1 097 819 418 | 1 071 254 490 | 1 010 040 386 | 607 013 150 | 558 471 390 | 253 289 091 | 103 511 920 | 100 925 004 | 55 238 281 | 27 422 699 |
Crédits de paiement | 7 807 948 011 | 1 097 819 418 | 1 064 519 885 | 1 010 008 601 | 607 013 150 | 558 471 390 | 241 836 738 | 103 088 828 | 102 498 004 | 55 238 281 | 27 422 699 |
MISSIONS | AUTORISATIONS dengagement |
CRÉDITS DE PAIEMENT |
---|---|---|
1. Solidarité intégration | 12 192 447 544,00 | 12 173 203 154,00 |
2. Santé | 409 452 376,00 | 399 573 023,00 |
3. Sécurité sanitaire | 103 511 920,00 | 103 088 828,00 |
Total | 12 705 411 840,00 | 12 675 865 005,00 |
ANNEXE II
ENVELOPPES RÉGIONALES DE CRÉDITS FIXÉES
PAR LA CNSA POUR 2006
La notification a été effectuée le 15 février 2006 par voie de messagerie par la CNSA.
ANNEXE III
PRIORITÉS DANS LE CHAMP DE LA PROTECTION SOCIALE
Un nouveau régime de sécurité sociale des travailleurs indépendants (RSI) est mis en place en 2006. Dans cette perspective, les DRASS contribuent à la mise en place des nouvelles instances.
Les axes de progrès en matière de gestion de la sécurité sociale conduisent à accorder une place accrue à la recherche de lefficience des organismes de sécurité sociale conciliant la qualité de service à lusager avec la maîtrise des coûts et des procédures de gestion.
Les priorités fixées en 2006 sinscrivent dans ces perspectives.
La première priorité concerne le RSI. Ce nouveau régime de sécurité sociale des travailleurs indépendants doit se substituer dès le début 2006 à la CANAM, à lORGANIC et à la CANCAVA, dont il regroupera les trois réseaux. Préalable à la réussite de cette réforme, les élections sont une étape indispensable pour la mise en place de nouvelles instances des caisses de base et de la caisse nationale à intervenir au plus tard au cours du second trimestre 2006.
Pour réussir cette réforme majeure, les opérations électorales organisées en lien avec les préfectures de départements, doivent se dérouler de manière satisfaisante et selon le calendrier prévu, afin déviter au maximum les recours contentieux. Le respect du calendrier et labsence de recours perdus représentent à cet égard une bonne mesure de latteinte de lobjectif qui revêt une grande importance.
En second lieu, sagissant de lefficience des organismes de sécurité sociale, deux campagnes, dont les thèmes intégreront les préoccupations damélioration de la performance des organismes seront conduites au cours de lannée 2006 sur la base dune évaluation transversale et dun audit conjoint avec les inspecteurs du trésor.
A cet effet, la direction de la sécurité sociale, développera les actions déjà entreprises auprès du réseau des évaluateurs tant au plan de lanimation que de la formation et de lappropriation méthodologique. Comme le montre le bilan du premier audit conjoint conduit en 2005, cet exercice a été satisfaisant et doit être poursuivi et enrichi.
Enfin, aux termes de la réforme du secteur de la mutualité engagée depuis 2001, les DRASS sont compétentes pour contrôler trois types de mutuelles : celles gérant des risques courts (essentiellement maladie et accident), les mutuelles substituées ainsi que les mutuelles relevant du Livre III du code de la mutualité (mutuelles gérant des réalisations sanitaires et sociales). Ces contrôles seront mis en oeuvre, sur la base dun plan de contrôle sur 5 ans à compter de 2006, établi en concertation entre la DRASS, la CCAMIP et la DSS.
Dans une première phase, les 20 % dorganismes à contrôler sur 2006 seront ciblés sur des risques identifiés ; une attention particulière sera en outre portée aux mutuelles gérant des réalisations sanitaires et sociales. Un outil informatique sera déployé courant 2006 destiné à améliorer lexercice de ce contrôle.
ANNEXE IV
THÈMES DINSPECTION POUR 2006
Prévention de la maltraitance
Le programme des années antérieures se poursuit en 2006 : il sagit de la prévention de la maltraitance dans les institutions sociales et médico-sociales (DGAS).
Une circulaire vous sera prochainement adressée.
Sécurité sanitaire
Programme pour 2006 :
- instruction des demandes dautorisation des installations de chirurgie esthétique (DGS) ;
- évaluation de lapplication de la réglementation en matière damiante dans les immeubles bâtis (DGS/DHOS/DGAS).
Ce programme sera à mettre en oeuvre après parution dune circulaire interministérielle.
Le programme des années antérieures se poursuit en 2006 et concerne :
- linspection sanitaire des établissements pénitentiaires (DGS/DHOS). Généralisation du programme expérimenté dans trois régions en 2005 ;
- le contrôle du respect de la réglementation relative à la lutte contre le tabagisme dans les cafés hôtels restaurants (DGS) ;
- linspection relative aux conditions de transport des produits sanguins labiles (AFSSAPS) ;
- le contrôle du respect des bonnes pratiques de distribution en gros du médicament à usage humain (AFSSAPS) ;
- la prévention de la légionellose dans les établissements de santé (DHOS/DGS).
Bon usage des fonds publics
Programme pour 2006 :
- contrôle conjoint sur lorganisation du temps de travail et laccueil des usagers dans les organismes de sécurité sociale (DSS/DGCP) ;
- évaluation transversale des conventions dobjectifs et de gestion
Le programme des années antérieures se poursuit en 2006 et concerne :
- lévaluation transversale sur limplication des organismes de sécurité sociale dans la lutte contre les fraudes ;
- les contrôles COREC (DSS et DGCP) ;
- les contrôles des organismes relevant du code de la mutualité (DSS et CCAMIP (cf. note 1) ).
NOTE (S) :
(1) La CCAMIP devient - loi du 15 décembre 2005 - lAutorité de contrôle de lassurance et des mutuelles (ACAM)