Circulaire interministérielle DDSC/DGS/DGAS no 2006-282 du 27 juin 2006 définissant les nouvelles dispositions contenues dans la version 2006 du plan canicule et précisant les actions à mettre en oeuvre au niveau local pour détecter, prévenir et lutter contre les conséquences sanitaires dune canicule
NOR : SANP0630298C
Références :
Code de laction sociale et des familles, articles L. 116-3 et L. 121-6-1, R. 121-2 à R. 121-12 ;
Code général des collectivités territoriales, articles L. 2212-2 et L. 2215-1 ;
Décret no 2004-926 du 1er septembre 2004 pris en application de larticle L. 121-6-1 du code de laction sociale et des familles et fixant les modalités de recueil, de transmission et dutilisation des données nominatives relatives aux personnes âgées et aux personnes handicapées bénéficiaires du plan dalerte et durgence départemental en cas de risques exceptionnels ;
Décret no 2005-768 du 7 juillet 2005 relatif aux conditions techniques minimales de fonctionnement des établissements mentionnés au 6o du I de larticle L. 312-1 du code de laction sociale et des familles ;
Décret no 2005-778 du 11 juillet 2005 relatif aux conditions techniques de fonctionnement auxquelles doivent satisfaire les établissements de santé pour le rafraîchissement de lair des locaux ;
Décret no 2005-1764 du 30 décembre 2005 relatif à lorganisation du système de santé en cas de menace sanitaire grave et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires) ;
Circulaire interministérielle DGS/DESUS no 2005-267 du 30 mai 2005 définissant les actions à mettre en oeuvre au niveau local pour détecter, prévenir et lutter contre les conséquences sanitaires dune canicule ;
Circulaire interministérielle, NOR : INTE0400070C du 1er juin 2004 relative aux procédures de mise en vigilance et dalerte météorologiques sur le territoire métropolitain ;
Courriers interministériels du 13 juin 2005 et du 1er août 2005 ;
Note DHOS du 2 novembre 2004 aux directeurs des agences régionales de lhospitalisation relative à la mise en place de serveurs régionaux de veille et dalerte.
Le ministre dEtat, ministre de lintérieur et de laménagement du territoire ; le ministre de la santé et des solidarités ; la ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité à Madame et Messieurs les préfets de zone de défense ; Mesdames et Messieurs les préfets de région ; Mesdames et Messieurs les préfets de département ; Mesdames et Messieurs les directeurs régionaux et départementaux des affaires sanitaires et sociales ; Mesdames et Messieurs les directeurs des agences régionales de lhospitalisation.
Les niveaux dactions du plan canicule ont été atteints dans 29 départements à lété 2005. Il convient de se tenir prêt à lapproche de lété en remobilisant dans chaque département tous les acteurs concernés de lEtat, du conseil général, des mairies, des associations et des structures professionnelles, notamment au travers des réunions des comités départementaux canicule.
Lors de lété 2005, un effort particulier avait été fait sur les mesures structurelles du plan canicule : des décrets du 7 et du 11 juillet 2005 avaient rendu obligatoire linstallation de pièces rafraîchies dans tous les établissements de santé et dhébergement de personnes âgées ainsi que la rédaction de plans durgence, dits plans bleus. De même, un décret du 30 décembre 2005 a rendu obligatoires les plans blancs dans les établissements de santé. Ces mesures sont désormais largement mises en oeuvre. Il sagit maintenant dachever sans délai les opérations de mise en conformité avec la réglementation.
Par ailleurs, lisolement est un facteur de risque supplémentaire pour les personnes vulnérables. Un effort très particulier doit être fait à légard des personnes isolées, quelles soient âgées, malades, handicapées ou sans-abri, et doit constituer une priorité de laction en 2006. Pour cela, les préfets mobiliseront tous les relais pertinents possibles, en particulier les communes, mais également les associations et tous les acteurs de la vie de quartier.
1. Nouveautés du plan canicule (version 2006)
Le retour dexpérience de lété 2005 (vagues de chaleur et exercice « canicule ») a conduit à quelques aménagements du plan national canicule que les préfets intégreront dans la révision du plan départemental de gestion dune canicule. Le plan national est disponible sur www.sante.gouv.fr/canicule.
A. - Révision des niveaux du plan national canicule
La nouvelle version du plan retient un dispositif simplifié à 3 niveaux :
DÉNOMINATION | CARACTÉRISTIQUES |
---|---|
Veille saisonnière | 1er juin - 31 août : vérification des dispositifs opérationnels ; veille quotidienne de lactivité sanitaire (inchangé). |
Mise en garde et actions | Risque de canicule prévue ou canicule en cours ; mise en oeuvre des actions adaptées au phénomène et aux informations dactivité sanitaire (fusion des anciens niveau 3 dalerte et 2 de pré-alerte) Ce niveau peut donc inclure une phase danticipation dun risque de canicule et une phase de canicule elle-même. |
Mobilisation maximale | Canicule avec impact sanitaire important, étendue sur une grande partie du territoire et compliquée deffets collatéraux (délestages ou pannes électriques, sécheresse,...). |
Le plan 2006, intègre ainsi :
- la nécessité - pour la compréhension par le public - dune meilleure articulation entre niveaux du plan canicule et de la carte de vigilance météorologique ;
- la fusion des niveaux de pré-alerte et dalerte du plan national canicule 2005 en un niveau unique « mise en garde et actions », sagissant dun seul et même phénomène ;
- la simplification de laide à la décision des préfets de départements par le remplacement du tableau quotidien des indices bio-météorologiques par un message « canicule et santé », qualitatif et complet.
B. - Procédure de déclenchement des niveaux
du plan canicule
LInstitut de veille sanitaire réalise une évaluation du risque météorologique et sanitaire en concertation avec Météo-France. Elle tient compte des indices biométéorologiques et de critères qualitatifs associés (intensité, durée et extension géographique attendues du phénomène, facteurs météorologiques aggravants, pollution atmosphérique, critères sociaux, etc.).
LInstitut de veille sanitaire rédige un message dalerte « canicule et santé » qui synthétise les éléments danalyse et fait une recommandation de déclenchement de niveaux du plan national canicule.
Il ladresse au COGIC et au ministère de la santé et des solidarités (PC santé), pour 15 heures. Ceux-ci font suivre le message, pour les départements concernés, aux préfets de département et de zone ainsi quaux directeurs départementaux et régionaux des affaires sanitaires et sociales et aux directeurs dagences régionales de lhospitalisation.
Ce message « canicule et santé » remplace le dispositif antérieur fondé sur les seuls indicateurs chiffrés (indices biométéorologiques). Il est le résultat dune expertise globale et conjointe de lInstitut de veille sanitaire et de Météo-France.
Le PC santé informe alors les préfectures concernées de la tenue dune conférence téléphonique destinée à faire le point de la situation. Cette conférence téléphonique « canicule et santé » a lieu chaque jour à 15 heures.
A lissue de celle-ci, le préfet de département décide, si nécessaire, du classement de son département au niveau de « mise en garde et dactions ». Il en informe, avant 17 heures, le préfet de zone de défense, le directeur de lagence régionale de lhospitalisation, les directeurs régionaux et départementaux des affaires sanitaires et sociales, lInstitut de veille sanitaire, la cellule interrégionale dépidémiologie, le COGIC et le PC santé.
Le classement au niveau de « mobilisation maximale » relève de la décision du Premier ministre.
C. - Articulation du plan canicule
et du dispositif de vigilance météorologique
Lévaluation du risque sanitaire et météorologique est réalisé chaque jour par lInstitut de veille sanitaire, en concertation avec Météo-France. A lissue de cette concertation, Météo-France publie la carte de vigilance météorologique. Elle informe le public de ce risque « canicule » à 24 heures. Les départements concernés apparaissent en vigilance jaune, orange ou rouge « canicule » selon lintensité du phénomène prévu et lévaluation du risque sanitaire associé. Le pictogramme canicule napparaît quà partir du niveau orange. La vigilance orange caractérise un niveau de risque sanitaire et météorologique qui correspond à une canicule au sens du plan national canicule (niveau de « mise en garde et dactions »).
Le message « canicule et santé », adressé par lInstitut de veille sanitaire, constitue la référence fondant les décisions du préfet de département.
Le niveau jaune de la carte de vigilance correspond à un risque météorologique et sanitaire dun niveau inférieur à celui du niveau de « mise en garde et actions » du plan canicule. Il ne justifie pas, a priori et par lui-même, un déclenchement du « niveau de mise en garde et daction ». Les actions à engager relèvent de lappréciation du préfet de département.
Ce message « canicule et santé », basé sur une analyse à plusieurs jours des phénomènes de vagues de chaleur, permet davoir un premier signalement jusquà 72 heures avant le début dune canicule. Ce signalement peut justifier une recommandation de déclenchement du niveau de « mise en garde et dactions », en avance sur larrivée dune canicule. Ces informations, anticipant à plus de 24 heures un phénomène lié à la météorologie, ne sont pas reprises par la carte de vigilance. Météo-France se réserve la possibilité de publier un communiqué météorologique de presse faisant état de la situation prévue.
D. - Actions des préfets de département
et des agences régionales de lhospitalisation
Mobilisation des services et des moyens
Dès le déclenchement du niveau de « mise en garde et dactions », le préfet de département met en oeuvre tout ou partie des actions du plan départemental de gestion dune canicule, de façon adaptée à la situation. Il informe les collectivités locales et leur demande de mettre en oeuvre, le moment venu, les actions relevant de leur initiative, notamment en faveur des personnes isolées ou handicapées.
Il prend en compte les données météorologiques et les informations sanitaires (appels au SAMU - centre 15, passages aux urgences, interventions de secours du Service départemental dincendie et de secours (SDIS), mortalité toutes causes) relevées quotidiennement par les Cellules interrégionales dépidémiologie (CIRE).
Cependant ces actions doivent être engagées en anticipation, car les indicateurs sanitaires réagissent avec un retard qui peut atteindre 2 à 3 jours.
Gestion de la communication
Un guide de communication actualisé a été élaboré par le ministère de la santé (SICOM) et transmis aux préfectures et aux services déconcentrés.
Les préfets feront diffuser dès le déclenchement du niveau de « mise en garde et dactions » les spots télévisés et radiophoniques préparés par lInstitut national de prévention et déducation pour la santé (INPES). Ces spots contiennent les messages sanitaires généraux et doivent être diffusés tant en anticipation que pendant la canicule. Nous invitons les préfets de département à revoir avec les médias locaux le schéma de diffusion de ces messages, notamment dans le cadre des conventions conclues entre le ministère de lintérieur (DDSC) et Radio-France
Par ailleurs, nous invitons les préfets de département à rechercher les occasions dintervenir eux-mêmes sur les radios et télévisions locales dès le niveau de « mise en garde et dactions » pour appeler à la mobilisation, à la solidarité et pour relayer les messages de prévention.
La plate-forme téléphonique départementale devra être activée dès le déclenchement du niveau de « mise en garde et dactions ». Ce numéro vient en complément du numéro national « canicule info service », activé du 1er juin au 31 août (0821-22-23-00 ; 0,12 Euro/mn).
Les sites Internet des préfectures, DDASS, DRASS et ARH créeront également un lien vers le site http ://www.sante.gouv.fr/canicule/ et son dossier « canicule et chaleurs extrêmes ».
Transmission des informations à caractère sanitaire
et opérationnel
Les informations sanitaires - qui sont recueillies régulièrement dès la phase de veille saisonnière - sont analysées dans chaque département à partir du déclenchement du niveau de « mise en garde et dactions », ou sur demande de lInstitut de veille sanitaire si la situation le nécessite. Les CIRE assurent le recueil dinformations auprès des fournisseurs de données et en lien avec les serveurs régionaux de veille et dalerte prescrits par la note DHOS du 2 novembre 2004.
Les préfets de département et les directeurs des agences régionales de lhospitalisation veillent à la bonne collaboration des différents services fournisseurs de données aux CIRE, notamment les SDIS et les établissements de santé dotés dun service durgence ou dun SAMU.
Les agences régionales de lhospitalisation veillent également à la gestion territoriale des lits en établissements de santé, conformément à linstruction de la DHOS du 24 mai 2006, relative au dispositif de veille et dalerte et à lorganisation de loffre de soins dans les établissements de santé publics et privés pour la période estivale 2006.
Les informations opérationnelles sont transmises, à partir du niveau de « mise en garde et dactions », par SYNERGI grâce au module « canicule ». Les préfets veillent à ce que les DDASS, DRASS et CIRE disposent dun droit daccès à SYNERGI.
2. Mise en oeuvre des mesures destinées aux personnes âgées,
aux personnes handicapées et aux personnes sans abri
Cinq actions sont prioritaires :
A. - Le repérage des personnes âgées
et handicapées isolées à domicile
Registres communaux
La loi no 2004-626 du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour lautonomie des personnes âgées et des personnes handicapées et le décret no 2004-926 du 1er septembre 2004 ont donné un cadre légal et réglementaire aux opérations de recueil par les maires des éléments relatifs à lidentité, à lâge et au domicile des personnes âgées et des personnes handicapées qui en font la demande. Le registre nominatif ainsi mis en place a pour but de favoriser lintervention ciblée des services sanitaires et sociaux auprès des personnes fragiles isolées à domicile en cas de déclenchement du plan dalerte et durgence.
Si, daprès les indications fournies, la totalité des villes chefs lieux de département et la très grande majorité des communes de plus de 10.000 habitants ont engagé ces opérations de recensement, il apparaît que la totalité du territoire nest pas couverte comme elle devrait lêtre.
Les préfets de département devront donc poursuivre la sensibilisation des maires, afin que lensemble des registres soient ouverts sans délai dans toutes les communes. Ils rappelleront aux maires quil leur appartient de recourir à tous les moyens utiles pour donner la publicité nécessaire à cette opération dans le but datteindre les personnes que leur situation disolement rend les plus vulnérables et quils trouveront, le cas échéant, des conseils et une assistance juridique complémentaires à ladresse E-mail suivante : dgas-celluleappui@sante.gouv.fr qui leur est spécialement réservée.
En 2006, les préfets vérifieront la mise en place opérationnelle des registres de recensement dans lensemble des villes de plus de 5 000 habitants et feront retour, dici la mi-juillet 2006, dun état des lieux renseigné concernant ces communes auprès de la Direction générale de laction sociale (DGAS/2C à lattention de M. Dominique TELLE dominique.telle@sante.gouv.fr).
Mobilisation des communes
En cas de déclenchement du plan dalerte et durgence, il est indispensable que les interventions soient conduites aux niveaux communal et intercommunal, les plus directement opérationnels. Les préfets inviteront les maires à leur faire connaître les renforts dont ils auraient besoin, au-delà de leurs moyens propres, pour mener à bien lensemble de ces actions avec toutes les garanties et lefficacité nécessaires.
Les préfets inviteront donc, dans le cadre du plan départemental de gestion dune canicule, les maires des communes concernées par un épisode caniculaire, sur le fondement des articles L. 116-3, L. 121-6-1, R. 121-2 à R. 121-12 du code de laction sociale et des familles et L. 2212-2, L. 2215-1 du code général des collectivités territoriales, à mettre en oeuvre le dispositif dassistance aux personnes. A ce titre, ils pourront les autoriser à communiquer directement aux services opérationnels de proximité, les données relatives aux personnes inscrites sur le registre, mais en demandant que cette transmission soit limitée aux éléments strictement nécessaires au regard du champ de compétence technique et géographique des intervenants. Il convient en effet, quel que soit le contexte, de veiller au respect de la confidentialité des données et de leur utilisation dans le seul cadre des actions de soutien et dassistance telles que prévues par larticle L. 116-3 du code de laction sociale et des familles.
Services de soins infirmiers à domicile
Dans le cadre de leur responsabilité générale de mise en oeuvre du plan canicule, les préfets veilleront à ce que les services de soins infirmiers à domicile assurent auprès de leur personnel une formation adaptée à la prévention du risque dhyperthermie, les mettant notamment en situation de relayer linformation, les conseils pratiques et les recommandations destinés à prévenir et combattre les conséquences dune vague de chaleur.
B. - La mise en place dun plan bleu
dans tout établissement accueillant des personnes âgées
Les préfets rappelleront à tous les établissements dhébergement de personnes âgées qui ne lauraient pas encore établi, lobligation de réaliser un plan détaillant les modalités dorganisation à mettre en oeuvre en cas de crise sanitaire ou climatique, en application du décret no 2005-768 du 7 juillet 2005.
Lun des éléments essentiels de ce plan est la convention conclue avec un établissement de santé proche, fixant les modalités de coopération et déchanges sur les bonnes pratiques susceptibles de prévenir les effets dune vague de chaleur et déviter des hospitalisations. Par ailleurs, dans le cadre des bonnes pratiques professionnelles, le médecin coordonnateur de létablissement sera chargé délaborer des protocoles de conduite à tenir en cas de risque, et dans le cas présent, dexposition prolongée à la chaleur. Avant lété, il convient que les personnels soient sensibilisés aux pratiques préventives sur la base de ces protocoles et des recommandations contenues dans le chapitre 4 (fiche 5-1) du plan national canicule.
C. - Linstallation de pièces rafraîchies
Le décret du 7 juillet 2005 prévoit linstallation dau moins une pièce rafraîchie dans tous les établissements accueillant des personnes âgées. La très grande majorité des établissements concernés a satisfait à cette obligation. Il appartient aux préfets dintervenir à nouveau fermement auprès des structures retardataires pour quelles se conforment à cette obligation.
D. - Les mesures pour les personnes sans abri
et en situation précaire
En cas dépisode caniculaire, la vulnérabilité des publics sans abri et en habitat précaire est aggravée et nécessite une vigilance particulière.
Pour les personnes vivant habituellement en habitat précaire, il conviendra de renforcer ou initier les visites afin de rappeler les mesures de prévention essentielles figurant dans les fiches correspondantes du plan national canicule.
Pour les personnes à la rue, les équipes mobiles de type « SAMU social », associées au comité départemental canicule devront contribuer à leur repérage et à leur soutien pour les aider à faire face aux difficultés résultant de leur mode de vie et de leur état de santé. Elles assureront leur orientation, pour celles qui lacceptent, vers un lieu daccueil adapté (accueil de jour, centre dhébergement) et en cas de situation durgence, feront appel au centre 15.
Les centres dhébergement et les accueils de jour veilleront à mettre en place des protocoles de prévention et de surveillance pour prévenir les risques que fait courir la canicule à une population fragilisée.
E. - Lintervention des associations
Au titre des actions concernant les personnes âgées, les personnes handicapées, les personnes sans abri ou en situation de précarité, les associations nationales ont été à nouveau sensibilisées à la nécessité de mobiliser leurs réseaux. Un certain nombre dentre elles se sont engagées, au titre dun accord cadre, à renforcer leur collaboration avec lEtat grâce au concours des bénévoles dont lapport est essentiel pour relayer les actions dinformation et de protection des personnes fragiles. Les préfets sont invités, au niveau local, à réunir les associations pouvant simpliquer dans le cadre des actions relatives à la canicule et à rechercher et poursuivre la conclusion de conventions permettant de rendre encore plus efficace et plus concrète leur collaboration.
3. Etablissements de santé et plans blancs élargis
Les directeurs des agences régionales dhospitalisation interviendront à nouveau auprès des établissements de santé qui nauraient pas encore installé au moins une pièce rafraîchie, conformément aux dispositions du décret du 11 juillet 2005 pour quelles se conforment à cette obligation.
Ils mobiliseront les établissements de santé, privés comme publics, pour que tous disposent dun plan blanc dans les meilleurs délais, conformément au décret du 30 décembre 2005.
Les préfets de départements qui ne disposeraient pas à ce jour de plans blancs élargis devront finaliser celui-ci dans les meilleurs délais conformément au décret du 30 décembre 2005.
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Les préfets de département sensibiliseront les maires à limportance de conduire une action commune pour prévenir les conséquences sanitaires des canicules et les engageront à mettre en oeuvre tous les moyens dont ils peuvent disposer. Ils pourront à cette fin les réunir, par exemple par arrondissement, pour les informer, se coordonner avec eux et échanger sur les bonnes pratiques.
Les attributions dévolues par la présente circulaire aux préfets de départements sont exercées à Paris par le préfet de police.
Les préfets de zone de défense confirmeront avant le 1er juillet 2006 au ministre de lintérieur et de laménagement du territoire (DDSC - COGIC) et au ministre de la santé et des solidarités (dgs-alerte@sante.gouv.fr) que tous les plans départementaux de gestion dune canicule de leur zone ont été effectivement remis à jour.
Les préfets de département et les directeurs des agences régionales de lhospitalisation nous adresseront, chacun pour ce qui les concerne, un bilan de la mise en oeuvre des dispositions de la présente circulaire au 30 juin, 31 juillet et 31 août.
Le ministre dEtat, ministre de lintérieur et de laménagement du territoire, Nicolas Sarkozy |
Le ministre de la santé et des solidarités, Xavier Bertrand |
La ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité, Catherine Vautrin |