Circulaire SDFE/MCRD no 2006-344 du 25 juillet 2006 relative aux instructions financières pour lapplication du programme 137 « égalité entre les hommes et les femmes »
NOR : SANP0630347C
Date dapplication : immédiate.
La chef du service des droits des femmes et de légalité à Messieurs les préfets de région (délégations régionales des droits des femmes et de légalité (pour mise en oeuvre]) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (délégations départementales des droits des femmes et de légalité [pour mise en oeuvre]).
Le gouvernement place légalité entre les hommes et les femmes parmi les éléments déterminants pour le dynamisme de la société et la vitalité de léconomie française. Les objectifs du programme 137 « égalité entre les hommes et les femmes » traduisent les priorités que Mme Vautrin, Ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité, a assignées pour lannée 2006 aux déléguées régionales et aux chargées de mission départementales des droits des femmes et de légalité.
En complément du BOP qui vous a été communiqué le 10 avril dernier et pour répondre aux interrogations de certaines déléguées régionales, je vous précise que les crédits dintervention 2006 de ce programme doivent porter prioritairement sur les actions relatives à légalité professionnelle et à légalité en droits et en dignité.
I. - LES ACTIONS RELATIVES À
LÉGALITÉ PROFESSIONNELLE
Légalité professionnelle entre les femmes et les hommes reste, encore aujourdhui, un objectif à atteindre, alors même que lemploi des femmes est facteur de cohésion, de justice sociale et de performance économique.
La stratégie gouvernementale engagée en la matière sarticule autour de lorientation des jeunes filles, de laccès ou du retour à lemploi, de laccompagnement des femmes pour la création ou la reprise dentreprises et du soutien aux branches et aux entreprises dans la conduite du changement pour atteindre légalité professionnelle.
Les entreprises qui décident de faire de légalité entre les hommes et les femmes une priorité font preuve dune réelle modernité : promouvoir légalité, cest chercher de nouvelles formes dorganisation sociale bénéfiques pour tous, aussi bien pour les femmes que pour les hommes. Cest le sens de la concertation approfondie menée avec les entreprises et les partenaires sociaux par Catherine Vautrin. Cest aussi lesprit de lengagement pris par les partenaires sociaux dans laccord national interprofessionnel de mars 2004, signé à lunanimité, visant à lutter prioritairement contre toutes les formes de stéréotypes qui fondent les discriminations auxquelles il convient de faire face.
Dans cette perspective, je vous demande de promouvoir le Label Egalité dans les entreprises de votre secteur, notamment dans celles de moins de 50 salariés pour lesquelles le cahier des charges de labellisation a été récemment simplifié et allégé.
Je souhaite par ailleurs que vous développiez avec les entreprises des « contrats pour la mixité des emplois ». Il serait souhaitable den conclure au moins un par département en 2006. En effet, ces contrats facilitent lembauche et la promotion des femmes dans les entreprises. Je vous rappelle que laide de lEtat ne peut dépasser 50 % du montant des actions de formation ou damélioration des conditions de travail et 30 % du montant des salaires versés aux salariées en formation. Ce contrat doit être utilisé pour favoriser la mixité dans les secteurs où les métiers restent traditionnellement masculins tels lindustrie, le bâtiment, le transport ou la restauration.
Enfin, je vous rappelle lintérêt de proposer aux branches et aux entreprises qui ont négocié un accord dégalité, des contrats dégalité professionnelle.
II. - LES ACTIONS RELATIVES À LÉGALITÉ
EN DROIT ET EN DIGNITÉ
Lévolution du droit français reflète la double préoccupation de reconnaître aux femmes et aux hommes des droits individuels égaux et de les placer en situation de co-responsabilité dans le couple et dans lexercice de lautorité parentale.
Toutefois, malgré les progrès réalisés en ce début de XXIème siècle, laccès des femmes à leurs droits ainsi que le respect de leur dignité et de leur intégrité physique et psychique ne sont toujours pas effectifs pour toutes.
Je vous demande donc de poursuivre le soutien aux associations qui luttent contre les violences faites aux femmes en reconduisant le montant des subventions que vous leur avez accordées en 2005. Leur rôle est en effet indispensable pour aider les femmes à dénoncer les violences dont elles sont victimes et les aider à retrouver leur autonomie.
De la même manière, je souhaite le maintien du financement alloué en 2005 au fonctionnement des centres dinformation sur les droits des femmes, car leur mission daccueil, dinformation et dorientation des femmes demeure essentielle.
Je vous remercie de bien vouloir me faire part des éventuelles difficultés rencontrées pour lapplication de ces actions qui concourent à légalité entre les hommes et les femmes.
La chef du service des droits des femmes et de légalité, J. Voisin |