Circulaire DGAS/LCE1A no 2006-448 du 10 octobre 2006 relative au dispositif daccueil, dhébergement et dinsertion - Période hivernale 2006-2007
NOR : SANA0630454C
Date dapplication : immédiate.
Texte de référence : référentiel national « Accueil, Hébergement, Insertion » (2005).
Textes abrogés ou modifiés : circulaire No DGAS/1A/2004/459 du 11 octobre 2005 relative au dispositif daccueil, dhébergement et dinsertion - Plan hiver 2005-2006.
Annexes :
I. - La prise en charge des personnes à la rue en période hivernale ;
II. - Le recours à lhôtellerie.
La ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité auprès du ministre de lemploi, de la cohésion sociale et du logement à Madame et Messieurs les préfets de région (directions régionales des affaires sanitaires et sociales) ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales des affaires sanitaires et sociales) ; Monsieur le préfet de police de Paris.
Le dispositif hivernal 2006-2007 assure la continuité des procédures précédemment retenues ; il sinscrit également dans une perspective daccompagnement des publics vers un projet dinsertion par le développement dune offre dhébergement adaptée et ouverte à lannée et par une meilleure définition des prestations assurées.
I. - LA CONSOLIDATION ET LE RENFORCEMENT DU DISPOSITIF DACCUEIL ET DHÉBERGEMENT VISE À APPORTER DES SOLUTIONS DURABLES, AU-DELÀ DE LA SEULE RÉPONSE LURGENCE
Les mesures prévues pour lhiver 2006-2007 sappuient sur le déploiement de la loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005, amplifié par le plan triennal de renforcement et damélioration du dispositif daccueil et dhébergement, validé par le comité interministériel de lutte contre les exclusions (CILE) du 12 mai dernier.
La loi de programmation pour la cohésion sociale du 18 janvier 2005 vise à consolider et à renforcer le dispositif national daccueil et dhébergement pour les personnes vulnérables et notamment celles qui sont à la rue ou en rupture :
- par le développement dune offre nouvelle dhébergement portant à 100 000 places les capacités à échéance 2007 : dès 2005, 1 800 places dhébergement dont 800 places en centres dhébergement et de réinsertion sociale (CHRS) et 1 000 places en maisons relais ont été créées tandis que 2 000 places durgence ont été transformées en centres daccueil pour demandeurs dasile. En 2006, la création de 4 000 nouvelles places dhébergement sont programmées, 500 places en CHRS, 1 500 en maisons relais et 2 000 en centres daccueil pour demandeurs dasile. En 2007, les efforts engagés seront poursuivis par la création de 500 nouvelles places de CHRS et de 1 500 nouvelles places en maisons relais dont 100 places de « résidences accueil » pour des personnes à handicap psychique et 100 places à destination de personnes sans domicile vieillissantes ;
- par la mise aux normes de sécurité des centres dhébergement durgence : un montant de 50 MEuro a été affecté à ces opérations, auxquelles sont éligibles notamment les structures dhébergement durgence ou dinsertion, les centres daccueil pour demandeurs dasile mais également les foyers de travailleurs migrants. Dici la fin dannée 2006, la mise en sécurité de plus dune centaine de centres dhébergement durgence aura été engagée ;
- et par la relance du logement social : outre la création de 500 000 logements sociaux dici 2009, une meilleure fluidité entre le dispositif dhébergement et le logement est favorisée au travers de la priorité reconnue aux personnes hébergées ou logées temporairement pour accéder à un logement social ainsi que la présence de représentants associatifs dans les commissions dattribution.
Au-delà, lobjectif consiste à sortir de la seule réponse à lurgence et à apporter des solutions durables.
Cest pourquoi le plan triennal de renforcement et damélioration du dispositif daccueil et dhébergement du 10 avril 2006 prévoit notamment la pérennisation à lannée de 5 000 places durgence précédemment ouvertes durant la seule période hivernale. De plus, il prévoit lamélioration de laccueil et de lhébergement permettant de renforcer laccompagnement social des personnes sans abri et, à ce titre :
- le renforcement des moyens de premier accueil essentiels pour assurer lorientation des demandeurs vers les lieux dhébergement et leur accompagnement dans la durée ;
- la poursuite de lhumanisation des conditions dhébergement afin de rendre les centres plus attractifs et dadapter leurs règles de fonctionnement aux besoins des publics ;
- la transformation de 3 000 places dhébergement durgence en CHRS, la création de 300 places de CHRS pour les DOM et le développement de solutions de sortie pour les travailleurs pauvres en augmentant de 3 000 les places éligibles à lallocation logement temporaire.
Un montant de 50 MEuro est consacré à ces mesures.
Dès la campagne hivernale 2006-2007, 2 500 places ouvertes le 1er novembre 2006 ne fermeront pas le 31 mars 2007 (500 au titre de 2006 et 2 000 au titre de 2007), contribuant à améliorer sur la durée la prise en charge des personnes vulnérables et à permettre leur inscription dans une démarche dinsertion ; lamplitude douverture des centres sera étendue, notamment en week-end et matinée.
En 2007, 1 000 places dhébergement durgence seront transformées en CHRS, 100 places de CHRS seront créées dans les DOM et 80 postes seront créés destinés au renforcement de la veille sociale.
De même, 1 100 places dhébergement de stabilisation sont déployées en Ile-de-France destinées à un public en grande exclusion dici la fin de la campagne hivernale 2006-2007. Lhébergement de stabilisation vise à créer vis-à-vis de personnes qui ne peuvent pas ou ne souhaitent pas être accueillies en CHRS une dynamique en permettant des séjours de moyenne durée dans le cadre de lieux dhébergement ouverts 24 h/24 et dotés de moyens daccompagnement social. Il sagit dun dispositif dhébergement et daccompagnement social expérimental, soumis à une évaluation en continu afin dapprécier la pertinence de son extension à dautres régions.
Le dispositif ainsi mis en place offre tout au long de lannée une prise en charge immédiate orientée vers la mise en place de solutions pérennes. En conséquence, je souhaite que laccueil en hôtel soit limité aux seules situations durgence. Lorsque le recours à lhôtellerie savérera nécessaire, vous vérifierez que les opérateurs associatifs font appel à des établissements répondant aux normes de sécurité requises et quils sont en mesure dassurer un suivi social et administratif des personnes prises en charges.
Vous apporterez une attention particulière aux engagements contractuels liant lassociation aux établissements hôteliers ; vous pourrez à cet effet vous inspirer du travail mis en oeuvre par le préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris, au titre de la « charte qualité ».
Enfin, le comité interministériel de lutte contre les exclusions du 12 mai 2006 a décidé de porter à 1 000 les capacités totales en lits halte soins santé. Sur 2007, 200 lits supplémentaires seront créés sajoutant aux 100 lits programmés en 2006.
II. - LES MODALITÉS DE MISE EN OEUVRE
DU DISPOSITIF HIVERNAL 2006-2007
Depuis lhiver 2003-2004, laccueil et lhébergement des personnes vulnérables et notamment des personnes à la rue fait lobjet dun dispositif renforcé durant la période hivernale. En effet, la fragilité des personnes vivant à la rue et qui, pour certaines dentre elles, ne sont plus en mesure de formuler une demande daide, se trouve particulièrement aggravée pendant cette période.
Le dispositif ainsi mis en oeuvre a fait preuve de son efficacité et de sa pertinence. Sur lensemble du territoire, les modalités prévues ont permis de répondre aux besoins et dadapter en permanence les actions aux situations locales.
Le plan hiver 2006-2007 sinscrit dans la continuité des procédures précédemment retenues ; le renforcement du dispositif daccueil et dhébergement reste nécessaire pendant cette période hivernale. Il convient de souligner la vulnérabilité accrue des personnes en situation de précarité, et notamment celles à la rue, après un été 2006 alternant période caniculaire et baisses de températures.
Aussi, toutes les personnes qui le nécessitent doivent bénéficier dune mise à labri et dune prise en charge sociale.
Telle est la mission première du dispositif daccueil, dhébergement et dinsertion quil vous revient de piloter et de renforcer cette année encore.
Développé depuis 2002, le partenariat engagé avec Météo France vous permet dajuster au mieux le dispositif. Ainsi, à compter du 19 octobre et jusquau 15 avril, vous disposerez quotidiennement, des prévisions météorologiques de J à J + 3. Dans les départements où les températures sont souvent fortement contrastées en divers points du territoire, Météo France fournira comme lan passé des prévisions diversifiées pour les départements qui le souhaitent.
Apparaîtront sur les documents :
- la température « T » exprimée en degrés Celsius ;
- la force du vent prévue en km/h « FF » ;
- la température ressentie, traduisant limpression de froid résultant de laction conjuguée de la température et du vent.
Des cartes de France visualisant cet indice seront par ailleurs disponibles sur le site : http ://www.meteo.fr/meteonet/ddass.
Depuis lhiver 2003-2004, le plan est décliné en trois niveaux de mobilisation ; ces niveaux sont reconduits pour lhiver 2006-2007. Je vous rappelle les trois niveaux de graduation du plan :
Le niveau 1 : « Mobilisation hivernale »
Le niveau 1 est mis en oeuvre dans chaque département entre le 1er novembre et le 31 mars. Il peut être activé en dehors de cette période en fonction des conditions climatiques locales.
Ce niveau prévoit la mobilisation de capacités daccueil et dhébergement
supplémentaires ouvertes en permanence durant cette période.
Vous veillerez à ce que le 115 dispose dune information précise et actualisée au jour le jour sur lensemble des places durgence disponibles dont vous disposez à partir du 1er novembre puis sur toutes les places supplémentaires que vous aurez identifiées.
Le niveau 2 : « Grand froid »
Le niveau 2 sera déclenché en fonction de lensemble des prévisions météorologiques annoncées par Météo France et de lappréciation locale de la situation climatique.
Ce niveau correspond à une situation météorologique prévoyant des températures négatives le jour et comprises entre - 5o C et - 10o C la nuit.
Un éclairage complémentaire sur la dégradation de la situation vous est apporté par les données de Météo France relatives à la température ressentie. La température ressentie est calculée à partir de la température de lair et de la vitesse du vent : elle est toujours inférieure ou égale à la température de lair, et dautant plus froide que le vent est fort. Elle traduit mieux que la température de lair la sensation de froid et lintensité du refroidissement subi par les parties du corps exposées au vent. Lanalyse de la température ressentie savérera donc essentielle dans laide à la décision relative au déclenchement du niveau 2.
Des capacités daccueil et dhébergement supplémentaires doivent être prévues.
Ces places devront être mises à la disposition effective et opérationnelle du 115. Vous veillerez à ce que les prises en charge soient attribuées pour plusieurs jours consécutifs.
La mise en oeuvre de ce niveau se caractérise également par le renforcement :
- des équipes du 115 pour faire face aux appels et signalements ;
- des équipes mobiles qui devront intensifier les maraudes et leur vigilance auprès des personnes à la rue, notamment celles qui ne souhaitent pas être prises en charge.
Vous veillerez tout particulièrement à ouvrir la nuit un ou plusieurs locaux ou accueils de jour susceptibles de mettre à labri les personnes qui refusent un hébergement. Le bilan du plan hiver 2005-2006 a montré toute la pertinence de cette action pour les 31 départements qui lont mise en oeuvre. Aussi je vous demande de veiller à sa généralisation pour cet hiver.
Il vous appartient dapporter la souplesse nécessaire dans la montée en charge du renforcement des capacités ou de la levée du niveau 2.
Dans ce domaine, votre appréciation de la situation locale sera prioritaire.
Ce niveau sera déclenché par les préfets de département et, pour Paris, par le préfet de police, préfet de la zone de défense.
Le niveau 3 : « Froid extrême »
Ce niveau correspond à des températures exceptionnellement basses : températures négatives le jour et inférieures à - 10 oC la nuit.
Comme pour le déclenchement du niveau 2, lanalyse de la température ressentie savérera essentielle dans laide à la décision relative au déclenchement du niveau 3.
Cest un niveau danticipation de crise grave dont la gestion relève des procédures classiques et de la mise en oeuvre des différents plans durgence et de sécurité civile dont vous avez la responsabilité.
Vous prendrez, dès à présent, lattache du président du conseil général et des maires des grandes villes de votre département, afin que des sites susceptibles dêtre mobilisés soient au plus tôt identifiés pour permettre la mise à labri dun plus grand nombre de personnes.
Au-delà de la recherche de sites potentiels, je vous demande, au travers de ces contacts, danticiper la question du repérage des personnes isolées ou des familles vivant dans des conditions dhabitat précaire, des logements de fortune, des squats, qui pourraient se trouver en situation de danger dans une telle période.
Jai, pour ma part, sensibilisé lAssociation des départements de France (ADF), lAssociation des maires de France (AMF), lAssociation des maires des grandes villes de France (AMGVF) sur la nécessaire mobilisation de tous pour faire face à cette situation exceptionnelle.
Comme lan dernier, le ministère de la santé et des solidarités a lancé auprès des agences régionales dhospitalisation un recensement dans les établissements publics de santé, des locaux susceptibles dêtre mobilisés cet hiver en insistant sur une mobilisation des capacités hospitalières dès le niveau 2.
La remontée dinformations relatives à la mobilisation des niveaux 2 et 3 sera assurée quotidiennement par le Centre opérationnel de gestion interministérielle de crises (COGIC).
Toutefois, je vous demande en cas de déclenchement du niveau 3, de tenir immédiatement informé mon cabinet et la direction générale de laction sociale de votre décision, des circonstances locales qui la motivent et des modalités de mise en oeuvre.
La direction générale de laction sociale et Météo France évalueront en continu les conditions climatiques prises en compte pour déclencher, le cas échéant, les niveaux 2 et 3 du plan hivernal ; à ce titre, ils assureront un suivi hebdomadaire, mettant en regard la situation climatique appréciée selon la température réelle, la température ressentie et le niveau du dispositif hivernal mis en oeuvre dans chaque département. Un bilan sera réalisé à lissue de la campagne 2006-2007.
Je rappelle quune grande vigilance simpose à légard des personnes qui refusent un hébergement ou ne sollicitent plus daide. Des équipes mobiles, du type Samu social, doivent être mobilisées pour se rendre au-devant des personnes. Les consignes élaborées depuis 2003 pour la prise en charge des personnes à la rue demeurent valides et figurent en annexe.
III. - LE PILOTAGE, LA COORDINATION
ET LE SUIVI DU DISPOSITIF
Comité de pilotage départemental
A la réception de cette circulaire et avant le 1er novembre, vous réunirez un comité de pilotage départemental élargi.
Autour des opérateurs associatifs du dispositif daccueil-hébergement-insertion, vous associerez les services du conseil général, les principales communes de votre département, le Samu, les établissements publics de santé, les pompiers, les services de police et/ou de gendarmerie et les réseaux de secouristes.
Je vous invite également à tenir les élus locaux le plus complètement informés de votre action. La complémentarité et laction de tous les acteurs de terrain sont indispensables pour mettre en place un dispositif réactif et adapté à la situation sociale.
Afin de suivre lévolution de la situation et dajuster le dispositif, vous réunirez ce comité ou un comité plus restreint en tant que de besoin.
Coordination et suivi du dispositif
aux niveaux régional et national
La cellule de veille nationale qui associe mon cabinet, la DGAS et la DPM, sera activée pour suivre la mise en oeuvre des différents niveaux de mobilisation. Un suivi spécifique pour la région Ile-de-France sera assuré.
La direction générale de laction sociale organisera, comme lan passé, avec les DDASS et les DRASS, une remontée dinformations hebdomadaires. La remontée dinformations hebdomadaires doit permettre de visualiser lactivité des dispositifs dhébergement durgence et de veille sociale (115, accueils de jour, équipes de maraudes) et de connaître les tensions éventuelles sur ces dispositifs ou les points de blocage afin de procéder à leur renforcement.
Dès le déclenchement du niveau 3 et jusquà la levée de ce niveau, la remontée dinformations passera dun rythme hebdomadaire à un rythme journalier.
Enfin, vous me signalerez sans délai le décès de toute personne à la rue. Cette information devra être ensuite complétée, aussi rapidement que possible, dun rapport succinct sur les causes et les circonstances du décès.
Jattire votre attention sur la nécessité danticiper, dès la réception de cette circulaire, la mise en oeuvre du dispositif hivernal 2006-2007.
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Les conditions météorologiques rigoureuses et prolongées de lhiver dernier ont nécessité une mobilisation sans faille de lensemble des partenaires : associations, collectivités territoriales et services de lEtat.
Grâce à votre implication et à celle de vos équipes, toutes les personnes qui le nécessitaient ont pu être hébergées et mises à labri.
Je sais pouvoir compter sur votre engagement pour lhiver à venir.
La ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité auprès du ministre de lemploi, de la cohésion sociale et du logement, C. Vautrin |
ANNEXE I
PRISE EN CHARGE DES PERSONNES
A LA RUE EN HIVER
Toutes les personnes qui le souhaitent doivent bénéficier dun accueil et dune mise à labri quelle que soit leur situation administrative. Un renforcement des capacités dhébergement a été prévu sur lensemble du territoire. Ces places sont accessibles par le numéro dappel « 115 ».
Les effectifs du numéro dappel 115 seront renforcés de façon à être à la hauteur des signalements et des appels.
Les équipes mobiles (SAMU social) intensifieront leurs maraudes et viendront régulièrement rencontrer les personnes ne souhaitant pas de prise en charge.
Dans chaque département et chaque grande ville, un ou plusieurs lieux daccueil permanent(s) ou temporaire(s) seront ouverts, y compris la nuit, afin que les personnes qui ne souhaitent pas dhébergement puissent toutefois trouver un abri momentané. Lindication de ce lieu sera donnée par le 115 ou la DDASS.
Un certain nombre de personnes sans domicile fixe, très désocialisées, refusent toute aide ou hébergement ce qui les met en situation de danger potentiel.
Une grande vigilance doit être maintenue les concernant
Lorsquelles sont repérées par les différents acteurs de terrain : SAMU social, SAMU, pompiers, associations, police, secouristes, elles doivent se voir proposer une place dhébergement ou avoir la possibilité dêtre accompagnées dans un lieu daccueil ouvert 24 h/24.
Si les personnes refusent dêtre mises à labri alors quelles semblent en danger, il appartiendra aux agents entrés à leur contact duser, dans un premier temps, de toute leur persuasion et en cas déchec, de prévenir le SAMU qui mobilisera les moyens appropriés afin dévaluer la situation médicale de la personne et appréciera la nécessité de la faire hospitaliser (avec ou sans consentement), lobligation dassistance à personne en danger sera appréciée par les acteurs de terrain en lien avec le médecin régulateur du SAMU.
Il est souhaitable que la personne à lorigine du signalement attende larrivée du SAMU aux côtés de la personne afin de sassurer de lorientation décidée par le responsable de lunité médicale
Dans tous les cas, léquipe mobile, les secouristes, les services de police ou de gendarmerie veilleront à ce que la personne soit suffisamment couverte (duvet, couverture, couverture de survie...).
ANNEXE II
LE RECOURS A LHOTELLERIE
Lhôtellerie constitue un ultime recours pour héberger des personnes en urgence, particulièrement durant la période hivernale.
Toutefois le recours à lhôtel doit sopérer dans de strictes conditions.
Il est rappelé que :
- le préfet - directeur départemental des affaires sanitaires et sociales doit disposer à tout moment de la liste actualisée des établissements hôteliers auxquels il est fait appel ;
- les opérateurs sociaux impliqués dans le dispositif dhébergement, particulièrement les responsables des 115 là où ce service assure une orientation, disposent de la liste nominative exacte de toutes les personnes orientées vers lhébergement en hôtel. Limpératif de sécurité et de responsabilité exige que lEtat soit à tout moment en mesure de savoir qui il héberge ;
- les dates de passage et avis des dernières commissions de sécurité sont répertoriés et les démarches nécessaires engagées sans délai sil apparaît que de nouvelles visites doivent être effectuées ;
- les conditions dhébergement offertes sont connues des opérateurs sociaux qui doivent avoir visité les lieux ;
enfin il importe que soit engagée avec les hôteliers une « démarche qualité » visant à standardiser et améliorer les prestations offertes. Ceci devrait sinscrire dans le cadre de la signature dune charte dont les prescriptions complèteront utilement les réglementations et les normes en vigueur. La préfecture de Paris - direction des affaires sanitaires et sociales a adopté lan passé une telle charte « pour que lhébergement des personnes et des familles concernées soit assuré dans des locaux favorisant le respect de la vie privée, de lintégrité, de lintimité et de la sécurité des personnes ».