Direction générale de la santé
Direction de ladministration générale,
du personnel et du budget
Circulaire DGS-DUS/DAGPB no 2007-447 du 19 décembre 2007 relative, dune part, à larrêt de la délivrance et à la caducité des certificats de dératisation et dexemption de dératisation des navires et, dautre part, à lorganisation de la délivrance des nouveaux certificats de contrôle sanitaire ou dexemption de contrôle sanitaire des navires, en application du règlement sanitaire international (2005) de lOMS
NOR : SJSP0731567C
Date dapplication : immédiate.
Références :
Règlement sanitaire international (2005) adopté par la cinquante-huitième assemblée mondiale de la santé le 23 mai 2005 ;
Code de la santé publique et notamment ses articles L. 3115-1, L. 3116-3, L. 3116-5 ; R. 3115-1 à R. 3115-4 et R. 3115-8, R. 3116-16, R. 3116-17 ;
Décret no 2007-1073 du 7 juillet 2007 portant publication du règlement sanitaire international (2005) ;
Arrêté du 29 novembre 2007 habilitant les agents du service de santé des gens de mer en qualité dagents sanitaires du contrôle sanitaire aux frontières.
Textes abrogés ou modifiés : néant.
Annexes :
Annexe I. - Liste des ports français délivrant les anciens certificats de dératisation et dexemption de dératisation.
Annexe II. - Listes des ports français délivrant les nouveaux certificats de contrôle sanitaire et dexemption de contrôle sanitaire des navires ou autorisés à délivrer des prolongations de certificats.
Annexe III. - Modèle de certificat dexemption ou de contrôle sanitaire des navires.
Annexe IV. - Modèle de déclaration maritime de santé.
Annexe V. - Pathologies les plus fréquemment associées au transport maritime international.
La ministre de la santé, de la jeunesse et des sport à Madame et Messieurs les préfets de région (directions régionales des affaires sanitaires et sociales [pour information et exécution)] ; Mesdames et Messieurs les préfets de département (directions départementales des affaires sanitaires et sociales, directions de la santé et du développement social [pour exécution]).
I. - HISTORIQUE ET OBJECTIFS DU RÈGLEMENT
SANITAIRE INTERNATIONAL
Le nouveau règlement sanitaire international, dit RSI (2005), a été adopté le 23 mai 2005 lors de la 58e assemblée mondiale de la santé, concrétisant ainsi une dizaine dannées de travaux de révision.
Il est disponible en plusieurs langues sur le site Internet de lOMS (www.who.int), dans la page consacrée au RSI. Ladresse de la version française disponible sous format.pdf est la suivante :
http ://www.who.int/gb/ebwha/pdf_files/WHA58/WHA58_3-fr.pdf
Le RSI (2005) est un instrument juridique contraignant pour les 192 États-parties membres de lOrganisation mondiale de la santé (OMS), lOMS, et les Etats non membres de lOMS en ayant accepté les termes.
Entrées en vigueur le 15 juin 2007, les dispositions du RSI (2005) devront être pleinement opérationnelles dans un délai de cinq ans, ce qui implique que les Etats-parties se dotent, dici au 15 juin 2012, des moyens nécessaires pour assurer la surveillance et la gestion des alertes sanitaires.
Le précédent RSI datait de 1969 et visait initialement six maladies infectieuses graves : le choléra, la peste, la fièvre jaune, la variole, la fièvre récurrente et le typhus. Modifié en 1973 et 1981, il ne ciblait plus que les trois premières maladies.
Avancée importante pour la sécurité sanitaire mondiale, le RSI (2005) fixe un cadre dengagement et de responsabilité pour les États et lOrganisation mondiale de la santé (OMS) visant à limiter la propagation internationale des épidémies et des autres urgences de santé publique en perturbant le moins possible les déplacements, les échanges commerciaux et la vie économique.
Lexpérience des dernières décennies montre quaucun pays ne peut se mettre à labri des maladies et dautres menaces de santé publique. Les pays sont devenus interdépendants et sont tous vulnérables face à la propagation rapide dagents pathogènes ou toxiques et à leurs effets économiques, politiques et sociaux. Cette vulnérabilité commune rend nécessaire la mise en oeuvre de moyens de défense collectifs et une responsabilité partagée quant à leur fonctionnement.
Une action à la source contre les menaces pour la santé publique constitue le moyen le plus efficace de réduire le risque de propagation au niveau international. Le RSI (2005) est un outil destiné à contribuer à :
- la détection des flambées épidémiques potentielles et des autres urgences de santé publique de portée internationale ;
- une investigation étiologique plus rapide ;
- une action collective internationale pour éviter leur propagation et aider les Etats touchés à maîtriser ces épidémies.
En vertu du RSI révisé, les Etats doivent signaler tous les événements susceptibles de donner lieu à des urgences de santé publique de portée internationale (USPPI), y compris ceux provoqués par des agents chimiques, des matières radioactives et des aliments contaminés, en saidant de lalgorithme daide au signalement figurant dans son annexe II.
En termes de calendrier, au-delà de la désignation du point focal national, intervenue en août 2006 - il sagit du département des urgences sanitaires de la direction générale de la santé -, la première obligation internationale de la France au titre du RSI (2005) est la mise en place des moyens nécessaires pour assurer la délivrance des nouveaux certificats dexemption ou de contrôle sanitaire des navires. Cette obligation simpose depuis le 15 décembre 2007.
II. - HYGIÈNE ET SALUBRITÉ À BORD DES NAVIRES
Le transport maritime des passagers (bateaux de croisière et ferry-boats) sest développé considérablement au cours des dernières décennies. En 2000, 10 millions de personnes ont participé à des croisières et lon sattend à un doublement de ce chiffre dici à 2010.
Le fret maritime se développe également. Selon les estimations, 1,2 million de marins travaillent sur les cargos. Nombre dentre eux passent plusieurs mois en mer, parfois dans des régions isolées du monde. Les navires de guerre transportent également des équipages considérables, parfois supérieurs à 5 000 hommes pour un seul bâtiment.
Une étude (cf. note 1) publiée par lOrganisation mondiale de la santé a retrouvé dans la littérature plus de 100 épidémies en relation avec les transports maritimes depuis 1970. Il sagit probablement dune sous-estimation, de nombreuses flambées épidémiques nétant pas notifiées ou pas détectées. Les principales maladies associées aux transports maritimes sont les affections gastro-intestinales et la maladie des légionnaires (cf. description en annexe), mais la surveillance doit également sexercer sur dautres, véhiculées par des insectes vecteurs ou des rongeurs.
Le transport maritime peut être source de propagation internationale de maladies de deux manières :
- le navire est un lieu de vie collectif, susceptible daccueillir (pour les navires de croisière) plusieurs milliers de passagers en provenance de différents pays, et potentiellement de zones affectées par des maladies infectieuses transmissibles, pouvant être à lorigine dépidémies à bord, ou lors des escales ;
- le navire peut être source de contamination de léquipage ou des passagers, ainsi que potentiellement de résidants des pays laccueillant en escale, du fait dune hygiène défectueuse (alimentaire, hydrique, présence de vecteurs...) ou de la nature des marchandises transportées.
La mondialisation des échanges, le raccourcissement des temps descale et de trajet, le réchauffement climatique avec limplantation constatée ou possible dinsectes vecteurs potentiels de maladies virales (notamment darboviroses) dans des territoires autrefois indemnes, et le développement dépidémies darboviroses de grande ampleur à travers le monde conduisent à prendre le risque dimportation de vecteurs et de maladies à transmission vectorielle très au sérieux.
Il convient de souligner que lintroduction dAedes albopictus, un des vecteurs du chikungunya, en Europe, est due au trafic international des véhicules et de certaines marchandises par navires.
III. - ÉVOLUTION DES OBLIGATIONS DES ÉTATS
EN MATIÈRE DE CONTRÔLE SANITAIRE DES NAVIRES
Situation en vigueur sous lancien règlement sanitaire international
Dans le cadre du précédent RSI, les navires effectuant des voyages internationaux (ainsi que les ports les accueillant) devaient être exempts de vecteurs et détenir un certificat valide de dératisation ou dexemption de dératisation. Les ports susceptibles de délivrer ces certificats figuraient dans une liste publiée au niveau international par lOMS. Vous trouverez en annexe 1 les ports français qui faisaient partie de cette liste.
Même sil existait déjà un guide OMS dhygiène et de salubrité à bord des navires (actuellement en cours de révision par lOMS), référence internationale officielle pour ce qui est des normes sanitaires applicables à la construction et à lexploitation des navires, peu de pays menaient en routine des inspections sanitaires poussées des navires effectuant des échanges internationaux.
Obligations des Etats au titre du nouveau règlement
sanitaire international
Conformément aux dispositions de larticle 39 et de lannexe 3 du RSI (2005), les inspections sanitaires des navires conduisant dorénavant à la délivrance des nouveaux certificats de contrôle sanitaire ou dexemption de contrôle sanitaire sappliquent à tous les navires faisant un voyage international : navires avec passagers (bateaux de croisière ou ferries), cargos (tankers, céréaliers, porte-conteneurs...), bateaux de pêche, navires militaires, etc.
Les services ou organismes compétents habilités doivent délivrer ces certificats aux navires en faisant la demande, dans une liste de ports autorisés, faisant lobjet dune déclaration internationale auprès de lOMS.
Les nouveaux modèles de documents de certificat dexemption ou de contrôle sanitaire des navires, ainsi que le nouveau modèle de déclaration maritime de santé, figurent en annexe. Ils sont non modifiables.
Ces documents, ainsi quun guide technique daide à linspection des navires, sont consultables et téléchargeables en ligne sur lintranet du ministère de la santé, de la jeunesse et des sports et le RESE.
Les nouveaux certificats, qui pouvaient être délivrés depuis le 15 juin 2007 (faculté laissée à lappréciation des Etats-parties), remplacent désormais complètement les certificats de dératisation et dexemption de dératisation et sont, depuis le 15 décembre 2007, les seuls autorisés à circuler dans le monde.
IV. - CONDITIONS DE DÉLIVRANCE DES NOUVEAUX
CERTIFICATS DANS LES PORTS FRANÇAIS
La caducité de lensemble des anciens certificats et lobligation dassurer la délivrance des nouveaux appellent un certain nombre de mesures dorganisation, deffet immédiat :
1. Arrêt immédiat de la délivrance des certificats dexemption
de dératisation et de dératisation
Depuis le 15 décembre 2007, aucun certificat dexemption de dératisation et de dératisation des navires ne doit plus être délivré. Cette consigne doit être communiquée sans délai aux agents habilités localement pour assurer cette mission (douanes, SCHS...).
2. Délivrance des nouveaux certificats dexemption
de contrôle sanitaire ou de contrôle sanitaire des navires
En France, la mise en oeuvre du contrôle sanitaire aux frontières au niveau local relève, en première intention, des directions départementales des affaires sanitaires et sociales (DDASS), sous lautorité du préfet. Le code de la santé publique prévoit en outre, en cas de nécessité, la possibilité pour le préfet dhabiliter, en qualité dagent sanitaire, des agents issus dautres services de lEtat. Il lui permet également dhabiliter des organismes publics ou privés pour réaliser ces missions, sous le contrôle des agents sanitaires de lEtat (art. R. 3115-2 à R. 3115-4 du CSP), (cf. note 2) .
Les agents chargés des missions de contrôle sanitaire aux frontières doivent être habilités nominativement par arrêté préfectoral et assermentés, conformément aux dispositions de larticle L. 3116-3 du code de la santé publique.
Il convient de souligner que le contrôle documentaire reste de la responsabilité des services habituels (douanes, gendarmerie, autorités portuaires...).
Pour les navires battant pavillon français, linspection et la délivrance relèvent des agents du service de santé des gens de mer dans les ports métropolitains où ce service des affaires maritimes est présent (cf. liste en annexe). Ce service, dans le cadre de ses missions préventives de médecine du travail, réalise des inspections sanitaires couvrant les exigences du nouveau RSI. Il vient dêtre habilité pour cette nouvelle mission, par arrêté interministériel santé/transports du 29 novembre 2007.
Pour les navires battant pavillon étranger, un dispositif transitoire est mis en place dans les trois principaux ports métropolitains. La délivrance des nouveaux certificats doit être assurée depuis le 15 décembre 2007 dans les départements des Bouches-du-Rhône (port de Marseille), de la Loire-Atlantique (Nantes - Saint-Nazaire) et de la Seine-Maritime (Le Havre). Les ressources humaines nécessaires pour laccomplissement de cette mission seront dégagées par redéploiement, si nécessaire à léchelle régionale.
Au cours du premier semestre 2008, la liste des ports délivrant les nouveaux certificats devrait être étendue aux principaux ports des DOM et de Mayotte et à une dizaine dautres ports métropolitains, issus de la liste des ports qui délivraient précédemment les anciens certificats de dératisation ou dexemption de dératisation.
Cette liste nest pas encore définitivement arrêtée. A titre indicatif, sa composition pourrait être la suivante, pour ce qui concerne les ports métropolitains : Nice, Brest, Bordeaux, Sète, Cherbourg, Dunkerque, Calais, Bayonne, Rouen et Toulon.
Il importe de préparer dès à présent cette extension. A cet effet, il appartient aux préfets concernés de mobiliser, en fonction de la situation locale, lensemble des services de lEtat susceptibles dapporter leur concours dans lexercice de cette nouvelle mission (DDASS, DDSV, services des douanes...).
3. Délivrance des certificats de prolongation
Hormis les cas de Marseille, Nantes - Saint-Nazaire et Le Havre, les autres ports qui délivraient jusquà présent des certificats de dératisation ou dexemption de dératisation, sont autorisés à délivrer une prolongation, limitée à un mois, du certificat dexemption ou de contrôle sanitaire des navires venu à expiration, afin de permettre au navire de rejoindre un port susceptible de lui délivrer un certificat conforme, sur la base de larticle 39 du RSI (2005). Cette prolongation est mentionnée par écrit sur le certificat remis par le navire, avec signature et tampon de ladministration.
En fonction des situations locales, le préfet désigne le ou les services habilités pour réaliser cette mission.
Cette prolongation ne peut être délivrée quen labsence de problème sanitaire signalé à bord, après examen de la déclaration maritime de santé et en labsence de toute déclaration du capitaine du navire. Dans le cas contraire, le service compétent de lEtat en est avisé, pour analyse et gestion.
Les anciens certificats de dératisation ou dexemption de dératisation, devenus caducs au plus tard le 15 décembre 2007, ne peuvent faire lobjet daucune prolongation.
4. Dispositions communes
La délivrance de tous les types de certificat se fait après prise de rendez-vous par les agents maritimes des navires demandeurs. Pour ce faire, linformation sur lorganisation locale retenue est communiquée à ces derniers.
Linspection et la délivrance des certificats ne donnent pas lieu à perception de frais dans limmédiat. Dans le courant de lannée 2008, conformément à larticle 41 du nouveau règlement sanitaire international, un arrêté déterminera un tarif national unique. La fixation de ce tarif prendra notamment en compte le résultat de contacts, en cours, avec des organismes privés susceptibles de se voir déléguer la mission de contrôle et dinspection sanitaire des navires, en application de larticle R. 3115-4 du code de la santé publique.
Un guide méthodologique pour linspection des navires et la délivrance des nouveaux certificats est disponible sur lintranet du ministère chargé de la santé et dans une rubrique dédiée RSI sur le RESE ; il sagit dune version destinée à évoluer en prenant en compte lexpérience acquise et les documents produits par lOMS et les Etats européens.
Une formation théorique et pratique portée, avec partage dexpérience, interviendra au cours du premier semestre 2008.
5. Association et information des professionnels concernés
Les préfets concernés veilleront à associer étroitement à la mise en oeuvre des mesures de la présente circulaire les autorités portuaires et les gestionnaires de plate-forme portuaire, ainsi que lensemble des services de lEtat appelés à y concourir.
Les agents maritimes doivent également être informés des nouvelles dispositions, selon des modalités pratiques fixées localement par le préfet. Les nouveaux modèles de déclaration maritime de santé doivent être transmis aux agents maritimes présents dans les ports de chaque département concerné.
V. - PERSPECTIVES RELATIVES À LA MISE EN OEUVRE DU RÈGLEMENT SANITAIRE INTERNATIONAL
Outre lactivité dinspection des navires conditionnant la délivrance des certificats, objet de la présente circulaire, la mise en oeuvre du RSI (2005) dans les ports internationaux supposera, lorsquils auront été déclarés « points dentrée » maritimes à lOMS, une capacité dinvestigation et de gestion des alertes sanitaires, impliquant non seulement les personnes habilitées à délivrer les certificats, mais également dautres partenaires et services compétents locaux et une capacité de recours à un appui régional. La complémentarité daction des services de lEtat, chacun intervenant dans son domaine de compétence, devra être systématiquement recherchée, sous lautorité du préfet.
Le règlement sanitaire international prévoit également que chaque Etat-partie déclare à lOMS des « points dentrée » aéroportuaires et terrestres. A chacun de ces points dentrée, lEtat-partie doit assurer une capacité dinvestigation et de gestion des alertes sanitaires réactive et fiable.
Le sujet des points dentrée fera lobjet dinstructions complémentaires dans les prochains mois, sachant que les Etats-parties ont jusquau 15 juin 2012 pour remplir pleinement leurs obligations internationales dans ce domaine.
Enfin, la mise en oeuvre du RSI (2005) exige aussi la structuration dune capacité permanente de veille et dalerte au niveau départemental, intégrant la capacité de transmission immédiate dinformations, en cas de nécessité, vers le point focal national situé au département des urgences sanitaires de la direction générale de la santé. Cette mission est déjà assurée, mais de manière plus ou moins structurée suivant les départements.
Il appartient à chaque préfet de conforter la capacité de veille et dalerte dans son département, lexigence en la matière étant une capacité de réaction 24 h sur 24 et 365 jours par an. Cette mission de veille et dalerte doit, dès à présent, être prise en compte dans lorganisation de la permanence départementale.
Nous vous remercions de nous faire part sous double timbre DGS/DUS et DAGPB/SRH des difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre de la présente circulaire.
Pour la ministre et par délégation : Le directeur général de la santé, D. Houssin |
Pour la ministre et par délégation : Le directeur de ladministration générale, du personnel et du budget, E. Marie |
ANNEXE I : POUR MÉMOIRE
LISTES DES PORTS FRANÇAIS DÉLIVRANT LES ANCIENS CERTIFICATS DE DÉRATISATION ET DEXEMPTION DE DÉRATISATION (RSI 1969)
ATTENTION
Les certificats de dératisation et dexemption de dératisation
sont caducs depuis le 15 décembre 2007
CERTIFICATS de dératisation |
CERTIFICATS dexemption de dératisation |
||
---|---|---|---|
France métropolitaine | Bayonne | x | |
Bordeaux | x | x | |
Boulogne | x | x | |
Brest | x | x | |
Caen Ouistreham | x | ||
Calais | x | x | |
Cherbourg | x | x | |
Concarneau | x | ||
Dieppe | x | ||
Dunkerque | x | x | |
Le Havre | x | x | |
Lorient | x | x | |
Marseille | x | x | |
Nantes Saint-Nazaire | x | x | |
Nice | x | ||
La Rochelle La Palice | x | ||
Roscoff | x | ||
Rouen | x | ||
Saint-Malo | x | ||
Sète | x | ||
Toulon | x | x | |
Guyane française | Cayenne | x | |
Guadeloupe | Pointe-à-Pitre | x | x |
Martinique | Fort-de-France | x | |
Réunion | Pointe de Galets | x | |
Saint-Pierre-et-Miquelon | Saint-Pierre-et-Miquelon | x | x |
Nouvelle-Calédonie | Nouméa | x | x |
Polynésie française | Papeete | x | x |
ANNEXE II
LISTES DES PORTS FRANÇAIS DÉLIVRANT LES NOUVEAUX CERTIFICATS DE CONTRÔLE SANITAIRE ET DEXEMPTION DE CONTRÔLE SANITAIRE DES NAVIRES OU AUTORISÉS À DÉLIVRER DES PROLONGATIONS DE CERTIFICATS
1. Navires à pavillon français
Les ports autorisés à délivrer des certificats de contrôle sanitaire, dexemption de contrôle sanitaire et de prolongation du certificat dexemption de contrôle sanitaire aux navires battant pavillon français sont ceux dans lesquels le service de santé des gens de mer est présent soit : ;
- Dunkerque ;
- Boulogne ;
- Le Havre ;
- Caen ;
- Cherbourg ;
- Saint-Malo ;
- Paimpol ;
- Brest ;
- Lorient ;
- Le Guilvinec ;
- Concarneau ;
- Nantes ;
- Les Sables-dOlonne ;
- La Rochelle ;
- Bordeaux ;
- Ciboure ;
- Marseille ;
- Sète ;
- Port-la-Nouvelle ;
- Toulon ;
- Bastia ;
- Ajaccio.
2. Navires à pavillon étrangers
Les ports autorisés à délivrer des certificats de contrôle sanitaire, dexemption de contrôle sanitaire et de prolongation du certificat dexemption de contrôle sanitaire aux navires battant pavillon étranger sont :
- Le Havre ;
- Nantes - Saint-Nazaire ;
- Marseille.
Les ports autorisés à délivrer uniquement des prolongations du certificat dexemption de contrôle sanitaire aux navires battant pavillon étranger sont :
- Bayonne ;
- Bordeaux ;
- Boulogne ;
- Brest ;
- Caen Ouistreham ;
- Calais ;
- Cherbourg ;
- Concarneau ;
- Dieppe ;
- Dunkerque ;
- Lorient ;
- Nice ;
- La Rochelle La Palice ;
- Roscoff ;
- Rouen ;
- Saint-Malo ;
- Sète ;
- Toulon ;
- Cayenne (Guyane) ;
- Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) ;
- Fort-de-France (Martinique) ;
- Pointe-de-Galets (la Réunion).
ANNEXE IV
MODÈLE OMS DE DÉCLARATION MARITIME DE SANTÉ
A remplir par les capitaines des navires en provenance de ports étrangers et à présenter aux autorités compétentes.
Présentée au port de Date
Nom du navire ou du bateau de navigation intérieure Numéro dimmatriculation/OMI
en provenance de à destination de
(Nationalité) (Pavillon du navire) Nom du capitaine
Jauge brute (navire)
Jauge (bateau de navigation intérieure)
Certificat valable de contrôle/dexemption de contrôle sanitaire à bord ? oui non
Délivré à Date
Nouvelle inspection requise ? oui non
Le navire/bateau sest-il rendu dans une zone affectée telle que définie par lOMS ? oui non
Nom du port et date de la visite
Liste des escales depuis le début du voyage (avec indication des dates de départ) ou au cours des 30 derniers jours, à moins que le voyage nait duré moins de 30 jours :
Si lautorité compétente du port darrivée en fait la demande, liste des membres de léquipage, passagers ou autres personnes qui ont
embarqué sur le navire/bateau depuis le début du voyage international ou au cours des 30 derniers jours, à moins que le voyage nait duré
moins de 30 jours, et nom de tous les ports/pays visités au cours de cette période (ajouter les noms dans le tableau ci-après) :
1. Nom embarqué à : 1) 2) 3)
2. Nom. embarqué à : 1) 2) 3)
3. Nom embarqué à : 1) 2) 3)
Effectif de léquipage
Nombre de passagers à bord
Questions de santé
1. Y a-t-il eu un décès à bord au cours du voyage, autrement que par accident ? oui non
Si oui, donner les détails dans le tableau ci-après. Nombre total de décès
2. Y a-t-il à bord, ou y a-t-il eu au cours du voyage international, des cas suspects de maladie de caractère infectieux ?
oui non Si oui, donner les détails dans le tableau ci-après.
3. Le nombre total de passagers malades au cours du voyage a-t-il été supérieur à la normale/au nombre escompté ?
oui non Quel a été le nombre de malades ?
4. Y a-t-il actuellement des malades à bord ? oui non Si oui, donner les détails dans le tableau ci-après.
5. Un médecin a-t-il été consulté ? oui non
Si oui, donner les détails du traitement ou des avis médicaux dans le tableau ci-après.
6. Avez-vous connaissance de lexistence à bord dune affection susceptible dêtre à lorigine dune infection ou de la propagation dune maladie ? oui non Si oui, donner les détails dans le tableau ci-après.
7. Des mesures sanitaires quelconques (quarantaine, isolement, désinfection ou décontamination, par ex.) ont-elles été prises à bord ?
oui non
Si oui, préciser lesquelles, le lieu et la date
8. Des passagers clandestins ont-ils été découverts à bord ? oui non Si oui, où sont-ils montés à bord (à votre connaissance) ?
9. Y a-t-il un animal/animal de compagnie malade à bord ? oui non
Note : en labsence dun médecin, le capitaine doit considérer les symptômes suivants comme des signes faisant présumer lexistence dune maladie de caractère infectieux :
a) Fièvre, persistant plusieurs jours, accompagnée de : i) prostration ; ii) diminution de la conscience ; iii) hypertrophie ganglionnaire ; iv) ictère ; v) toux ou difficultés respiratoires ; vi) saignements inhabituels ; ou vii) paralysie.
b) Fièvre, ou absence de fièvre, accompagnée de : i) érythème ou éruption cutanée aigus ; ii) forts vomissements (non provoqués par le mal de mer) ; iii) diarrhée sévère ; ou iv) convulsions récurrentes.
Je déclare que les renseignements et réponses figurant dans la présente déclaration de santé (y compris le tableau) sont, à ma connaissance, exacts et conformes à la vérité.
Signé
Capitaine
Contresigné
Médecin de bord (sil y a lieu)
Date
Pièce jointe au modèle de déclaration maritime de santé
NOM | CLASSE ou fonctions à bord |
ÂGE | SEXE | NATIONALITÉ | PORT et date dembar- quement |
NATURE de la maladie |
DATE dapparition des symptômes |
SIGNALÉE au médecin du port ? |
Issue* | MÉDICAMENTS ou autres traitements administrés au patient |
Observations |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
* Indiquer : 1) si la personne sest rétablie, si elle est encore malade ou si elle est décédée ; et 2) si la personne est encore à bord, si elle a été évacuée (donner le nom du port ou de laéroport), ou si son corps a été immergé. |
ANNEXE V
PATHOLOGIES LES PLUS FRÉQUEMMENT ASSOCIÉES
AU TRANSPORT MARITIME INTERNATIONAL
Pathologies gastro-intestinales
Des flambées épidémiques daffections gastro-intestinales affectent couramment les passagers ainsi que les équipages des navires et ont pour origine un grand nombre dorganismes pathogènes : Vibrio parahaemolyticus, salmonelles, virus de lhépatite A, Escherichia coli entérotoxinogène, Escherichia coli O157 entérohémorragique, Shigella, staphylocoque doré, virus de type Norwalk (NLV), Cryptosporidium, Giardia lamblia et Cyclospora. Le virus Norwalk est lagent pathogène le plus souvent à lorigine des flambées épidémiques. Au cours dune flambée sur un bateau de croisière en 1998, plus de 80 % des 841 passagers ont été touchés.
Lorigine de ces épidémies est liée à la nourriture ou à leau consommée à bord, et concerne majoritairement des navires de croisière, même si des épidémies sont également signalées à bord de navires militaires. Il existe peu dinformations sur lincidence des infections chez les marins travaillant sur les cargos. Toutefois, des inspections conduites en 2000 ont révélé, pour 9,2 % des navires cargos, des déficiences au niveau des denrées alimentaires et de la restauration (cf. note 3) . Les facteurs identifiés qui contribuent à la survenue dépidémies gastro-intestinales à bord sont les suivants : contamination de leau stockée dans les ports, désinfection insuffisante de leau potable, eau potable contaminée par les eaux usées sur le navire, mauvaise conception ou construction des réservoirs deau potable, fautes dans la manipulation, la préparation ou la cuisson des aliments, utilisation de leau de mer en cuisine.
Maladie des légionnaires ou légionellose
Létude de lOMS montre quau cours des trente dernières années on a enregistré plus de 50 incidents ayant donné plus de 200 cas de légionellose en relation avec la navigation, affectant soit des navires de croisières soit des cargos, avec une contamination des systèmes deau potable et/ou dair conditionné par Legionella pneumophila.
Des études sérologiques de marins travaillant sur les cargos ont également montré quune forte proportion dentre eux avait des anticorps contre Legionella pneumophila.
Néanmoins, le nouveau règlement sanitaire international a pour objet de prévenir et de lutter contre la propagation internationale des maladies vectorielles moyennant le minimum dentraves au trafic international. Contrairement aux légionelloses, pour lesquelles le risque sanitaire international réside uniquement dans le caractère international des passagers et litinéraire du navire affecté, les pathologies gastro-intestinales comme la présence de vecteurs porteurs dun agent pathogène peuvent potentiellement entraîner la propagation interhumaine dune pathologie au niveau international, en particulier lors des escales dans les ports.
NOTE (S) :
(1) Organisation mondiale de la santé. Sustainable Development and Healthy Environments. Sanitation on Ships. Compendium of outbreaks of foodborne and waterborne disease and Legionnaires disease associated with ships, 1970-2000. WHO/SDE/WSH/01.4.
(2) Cest ainsi quen fonction du contexte local, les certificats de dératisation ou dexemption de dératisation étaient souvent délivrés par le service des douanes, voire par des collectivités territoriales.
(3) Mémorandum dentente de Paris sur le contrôle des navires par lEtat du port, Blue Book, 2000.