Elles peuvent être à l’origine non seulement de douleurs, mais aussi de complications infectieuses locales ou à distance, en particulier chez certains patients fragilisés : personnes immunodéprimées (VIH, chimiothérapies anticancéreuses…), patients diabétiques plus vulnérables à l’infection, patients cardiaques présentant un risque d’endocardite infectieuse, personnes âgées dépendantes ou personnes handicapées (infections respiratoires provoquées, entretenues ou aggravées par inhalation de particules septiques d’origine buccale).
Il existe aussi – notamment en raison de facteurs de risque communs – des corrélations significatives entre un mauvais état bucco-dentaire (notamment les parodontopathies sévères) et diabète, maladies cardiovasculaires, accouchements prématurés, pneumopathies chroniques, cancers des voies aéro-digestives supérieures (VADS).
Les affections bucco-dentaires peuvent aussi altérer les fonctions de mastication, de phonation et, plus généralement, entraîner une dégradation de la qualité de vie et de la relation avec autrui : perte du plaisir de manger, dégradation de l’image de soi, crainte de parler, de sourire, d’embrasser. Enfin, un état bucco-dentaire très dégradé est un marqueur de marginalité et constitue souvent un obstacle à une bonne insertion sociale.