La prévention en santé mentale

L’Organisation mondiale de la santé nous rappelle qu’il n’y pas de santé sans santé mentale. Être en bonne santé, c’est par conséquent être en bonne santé physique et mentale : nous avons tous une santé mentale.

La santé mentale contribue donc à notre santé globale. L’organisation mondiale de la santé précise qu’« une bonne santé mentale permet aux individus de se réaliser, de surmonter les tensions normales de la vie, d’accomplir un travail productif et de contribuer à la vie de leur communauté ». Dans ce sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une société.

La santé mentale ne signifie donc pas ne pas avoir de troubles. C’est un état qui varie tout au long de la vie en fonction de facteurs qui nous sont extérieurs (conditions d’environnement, de logement ou d’emploi par exemple), mais également de facteurs davantage personnels (notre histoire de vie ou notre patrimoine génétique par exemple). C’est donc une ressource qui peut se dégrader à force d’expositions à des facteurs socio-environnementaux.

Ainsi, la santé mentale, comme d’autres aspects de la santé, peut être influencée par toute une série de facteurs socio-économiques, biologiques et environnementaux sur lesquels il est possible d’agir par des stratégies globales de promotion, de prévention, d’offre de soins et d’amélioration des conditions de vie et d’inclusion sociale mobilisant l’ensemble du spectre des actions gouvernementales.

Chiffres cléfs :
  • Selon l’OMS, 1 Européen sur 4 est touché par des troubles psychiques au cours de sa vie.
  • En France, on estime que 15 % des 10-20 ans ont besoin de suivi ou de soin.
  • 7,5 % des Français âgés de 15 à 85 ans ont souffert de dépression au cours des 12 derniers mois.
  • 9 300 suicides et 200 000 tentatives de suicide par an, soit 24 décès par jours.
  • La psychiatrie représente 2,4 millions de personnes prises en charge en établissement de santé.
  • Les troubles mentaux représentent le premier poste de dépenses du régime général de l’assurance maladie par pathologie, avant les cancers et maladies cardio-vasculaires, soit 19,3 milliards d’euros.
  • Le coût économique et social des troubles psychiques est évalué à 109 milliards d’euros par an.

La prévention en santé mentale

C’est pour répondre à ces enjeux que le ministère chargé de la santé a mis en œuvre une séries d’actions au travers de la Feuille de route santé mentale et psychiatrie. Cette stratégie s’articule en trois grands axes :
 Promouvoir le bien-être mental, prévenir et repérer précocement la souffrance psychique, et prévenir le suicide ;
 Garantir des parcours de soins coordonnés et soutenus par une offre en psychiatrie accessible, diversifiée et de qualité ;
 Améliorer les conditions de vie et d’inclusion sociale et la citoyenneté des personnes en situation de handicap psychique.