Prévention des intoxications par les champignons

Chaque année, on déplore en France un millier d’intoxications dues aux champignons. Ces intoxications sont la conséquence, le plus souvent, d’une confusion entre des espèces comestibles et des espèces toxiques. Les conséquences sur la santé peuvent être graves : troubles digestifs sévères, complications rénales, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe. Ces intoxications peuvent nécessiter une hospitalisation en réanimation, et conduisent parfois au décès.
Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2022, 1 923 intoxications avaient été rapportées aux Centres antipoison. 37 cas de gravité forte, dont deux décès sont à déplorer.

Recommandations

 Ramasser uniquement les champignons que vous connaissez parfaitement : certains champignons hautement toxiques ressemblent beaucoup aux espèces comestibles. Attention ! Des champignons vénéneux peuvent pousser à l’endroit où vous avez cueilli des champignons comestibles une autre année.

 Au moindre doute sur l’état ou l’identification d’un des champignons récoltés, ne pas consommer la récolte avant de l’avoir faite contrôler par un spécialiste en la matière. Les pharmaciens ou les associations et sociétés de mycologie de votre région peuvent être consultés.

 Cueillir uniquement les spécimens en bon état et prélever la totalité du champignon : pied et chapeau, afin d’en permettre l’identification.

 Ne pas cueillir les champignons près de sites potentiellement pollués : bords de routes, aires industrielles, décharges.

 Bien séparer par espèce les champignons récoltés connus et inconnus pour éviter le mélange de morceaux de champignons vénéneux avec des champignons comestibles.

 Déposer les champignons en séparant les espèces, dans une caisse, un carton ou un panier, mais jamais dans un sac plastique qui accélère le pourrissement.

 Conserver les champignons en évitant tout contact avec d’autres aliments au réfrigérateur (maxi 4°C) et les consommer dans les deux jours après la cueillette.

 Ne jamais consommer des champignons sauvages crus, et consommer des quantités raisonnables.

 Ne jamais donner à manger les champignons que vous avez cueillis à de jeunes enfants.

 Ne pas consommer de champignon identifié au moyen d’une application de reconnaissance de champignons sur smartphone, en raison du risque élevé d’erreur.

 Ne pas consommer de champignons commercialisés par des non professionnels, « à la sauvette ».

Que faire en cas de symptômes d’intoxication ?

En cas d’apparition d’un ou plusieurs des symptômes associés à une consommation de champignons de cueillette (tremblements, vertiges, troubles de la vue, nausées, vomissements…) il faut appeler immédiatement un centre antipoison ou le Centre 15.

Les symptômes peuvent apparaître jusqu’à 12 heures après la consommation.
Il est utile de noter les heures du ou des derniers repas, l’heure de survenue des premiers signes et de conserver les restes de la cueillette pour identification.

Consulter les signes de l’intoxication sur le site du Centre antipoison de Lille

Pour en savoir plus

L’Anses a publié le 24 avril 2017 un avis relatif à « une demande d’avis lié à un projet d’arrêté relatif aux variétés comestibles de champignons de culture et sauvages ».

Dans cet avis, l’Anses propose une liste de 146 champignons cultivés et sauvages comestibles, décrit les conditions de comestibilité de ces espèces et les risques de confusion avec des champignons toxiques. Cette liste devra être révisée régulièrement en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques et des observations rapportées au réseau de toxicovigilance.

Rapports et documents

Adresses utiles

Source :
Direction générale de la santé
Sous-direction de la prévention des risques liés à l’environnement et à l’alimentation
Bureau alimentation et nutrition
14 avenue Duquesne
75007 Paris