Méningite - Infections invasives à méningocoques

Les méningocoques sont des bactéries qui peuvent provoquer des maladies très graves comme les méningites ou les septicémies qui peuvent être mortelles ou laisser des séquelles importantes.

Une fièvre élevée mal tolérée et/ou des taches rouges ou violacées (purpura), un état de choc non expliqué sont les signes qui peuvent notamment laisser suspecter une infection invasive à méningocoque. Au moindre doute, il faut contacter en urgence le 15 ou son médecin traitant.

Il existe plusieurs types de méningocoques. Les plus fréquents en France sont les méningocoques de groupe B, C, W et Y.

Les méningocoques sont des bactéries normalement présentes dans la gorge et le nez de nombreuses personnes. Ces bactéries peuvent se transmettre par voie aérienne ou par la salive. Le méningocoque ne survit pas dans le milieu extérieur. Sa transmission est interhumaine et nécessite un contact proche (moins de 1 mètre) et prolongé.

Le plus souvent, les méningocoques n’entrainent pas de maladies particulières, mais dans certains cas, ils peuvent provoquer des maladies très graves comme les méningites ou les septicémies.

 La méningite survient lorsque le méningocoque infecte le liquide et les membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière.

 La septicémie à méningocoque (dont la forme la plus grave est le purpura fulminans) est une infection généralisée. Le méningocoque se dissémine dans l’ensemble de l’organisme et provoque alors une infection généralisée du sang et de différents organes. L’état de santé se dégrade et des taches rouges ou violacées peuvent apparaître. C’est une urgence vitale.

Le traitement des infections invasives à méningocoques est une urgence

Deux symptômes d’une infection invasive à méningocoques doivent notamment alerter :

 une fièvre élevée mal tolérée,
 et/ou une ou plusieurs taches rouges ou violacées d’apparition rapide
(purpura).

Au moindre doute, il faut contacter en urgence le 15 ou son médecin traitant.

Il existe des moyens de prévention

 Il existe des vaccins efficaces contre certains types de méningocoques :

  • La vaccination contre le méningocoque C est obligatoire pour les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018.
  • Depuis avril 2022, la vaccination contre le méningocoque B est recommandée et prise en charge par l’Assurance maladie pour l’ensemble des nourrissons.
  • La vaccination contre les méningocoques est aussi recommandée pour les personnes porteuses de certaines maladies, pour les professionnels exposés, et pour se rendre dans certains pays.

 Pour les personnes contacts à risque d’un cas d’infection invasive à méningocoque un traitement antibiotique doit être pris rapidement, éventuellement complété par une vaccination.

Informations à destination des professionnels de santé

Vaccination contre les infections invasives à méningocoque

 Le vaccin méningococcique C conjugué est obligatoire pour tous les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018, avec une injection à l’âge de 5 mois et une 2ème injection à l’âge de 12 mois. Un rattrapage vaccinal (une injection) doit être effectué jusqu’à 24 ans révolus pour les enfants, adolescents et jeunes adultes non vaccinés, dans l’attente d’une couverture vaccinale suffisante et de la création d’une immunité de groupe.

 Depuis avril 2022, la recommandation de vacciner tous les nourrissons contre les infections invasives à méningocoque B, à partir de 2 mois et avant l’âge de 2 ans, est inscrite dans le calendrier des vaccinations.

En pratique, il est recommandé de réaliser la première injection à l’âge de 3 mois, la deuxième injection à l’âge de 5 mois, et le rappel à l’âge de 12 mois.

 Les vaccins tétravalents conjugués ACYW et les vaccins contre les méningocoques de sérogroupe B font également l’objet de recommandations pour des situations particulières.

Prise en charge précoce des cas, et prophylaxie des cas secondaires

 La précocité de l’intervention est un élément déterminant du pronostic pour le malade et de l’efficacité de la prévention pour son entourage.

 Le dispositif sanitaire a également pour objectif de rationaliser la prophylaxie, notamment en maîtrisant la chimioprophylaxie, afin d’éviter l’apparition d’allergie aux antibiotiques et l’émergence de bactéries résistant aux antibiotiques utilisés.

Les recommandations concernant la prophylaxie autour d’un ou plusieurs cas d’infections invasives à méningocoques sont détaillées dans l’INSTRUCTION N° DGS/SP/2018/163 du 27 juillet 2018 relative à la prophylaxie des infections invasives à méningocoque

Déclaration obligatoire (DO) des infections invasives à méningocoque

 Comment signaler et notifier cette maladie ?

 Téléchargez la fiche de notification de l’infection invasive à méningocoque.