Le plan national développement des soins palliatifs et accompagnement de la fin de vie 2021-2024

Poursuivre la dynamique et garantir à tous l’accès aux soins palliatifs et à l’accompagnement de la fin de vie, dans l’ensemble de nos territoires et dans tous les lieux de vie

Couvrant la période 2021-2024, le 5ème plan national se structure autour d’une feuille de route dont les 15 actions doivent augmenter l’offre de soins palliatifs (tant en ville qu’en établissement), programmer plus précocement les traitements dans les parcours de santé, développer la formation en soins palliatifs, soutenir l’expertise et les travaux de recherche et ainsi, améliorer les connaissances dans ce domaine.
Aux personnes concernées et à leur entourage, l’enjeu prioritaire est de garantir une prise en charge graduée et de proximité, coordonnée avec la médecine de ville. Aux professionnels et aux équipes des EHPAD notamment, il s’agit de leur faire bénéficier, à tout moment et en tout lieu, de l’appui nécessaire et de l’expertise requise en soins palliatifs ainsi qu’en accompagnement de la fin de vie. Pour cela, les actions sont conduites par le ministère avec le concours des Dr Olivier Mermet (généraliste dans l’Allier) et le Dr Bruno Richard (responsable du service de soins palliatifs du CHU de Montpellier).

Téléchargez la synthèse du plan national 2021 - 2024.

Consultez l’instruction interministérielle du 21 juin 2023 relative à la poursuite de la structuration des filières territoriales de soins palliatifs dans la perspective de la stratégie décennale 2024-2034

L’objectif est clair : plus un seul département ne doit être dépourvu de structures palliatives à l’horizon 2024.

Cet impératif de l’accès aux soins palliatifs et de l’accompagnement de la fin de vie se conjugue avec les principes qui soutiennent notre système de soins solidaire. Il importe de garantir, à chaque personne malade ou en fin de vie, d’être soignée au sein de son lieu de vie ou de son lieu de soins, selon ses volontés et en tenant compte de ses besoins. Cela, dans le cadre d’une approche globale et personnalisée et d’une prise en charge davantage anticipée, graduée et coordonnée.
Parce qu’il est essentiel de favoriser la mobilisation d’équipes pluridisciplinaires auprès de la personne et de ses aidants, de décloisonner les secteurs d’intervention, de développer des organisations coordonnées avec le soutien de l’innovation, la mise à disposition des moyens nécessaires est un engagement fort du 5ème plan national pour déployer des actions autour de 3 axes :

  • favoriser l’appropriation des droits en faveur des personnes malades et des personnes en fin de vie : aborder la question des soins palliatifs, informer de manière claire, fiable et objective pour améliorer les connaissances sur le sujet, c’est permettre à chaque citoyen d’exercer ses droits et d’être pleinement acteur de sa propre fin de vie, de manière éclairée. Parce que seuls 18% des Français déclarent avoir rédigé leurs directives anticipées, des campagnes d’information et de sensibilisation seront menées par le centre national des soins palliatifs et de la fin de vie (CNSPFV), à travers le portail « Parlons fin de vie » et dans le cadre de partenariats.
  • conforter l’expertise en soins palliatifs en développant la formation et en soutenant la recherche : en lien avec le ministère chargé de l’enseignement supérieur, la filière universitaire sera sollicitée pour former les futurs enseignants. La culture palliative sera davantage intégrée aux cursus pour favoriser l’acquisition de nouvelles compétences, en développant par exemple l’offre de formation continue des professionnels, des personnels soignants (entre autres, des EHPAD) et des aidants non professionnels, mobilisés autour de la personne malade. En outre, des postes d’enseignants hospitalo-universitaires, d’assistants spécialistes « médecine palliative » seront financés ainsi que des années-recherche en soins palliatifs car la recherche est, elle aussi, productrice de connaissance et de réflexion. En contribuant à documenter les situations rencontrées, en se nourrissant des expériences entre confrères ou avec d’autres acteurs, elle participe à la diffusion de la démarche palliative et à l’évolution des pratiques soignantes. La plateforme nationale pour la recherche sur la fin de vie, créée dans le cadre du précédent plan national, sera pleinement mobilisée dans la réalisation de cet axe.
  • définir des parcours de soins gradués et de proximité en développant l’offre de soins palliatifs, en renforçant la coordination avec la médecine et en garantissant l’accès à l’expertise : autrement dit, des unités de soins palliatifs seront créées dans les territoires non pourvus et les équipes mobiles de soins palliatifs seront renforcées pour assurer leurs interventions au domicile des personnes malades et en soutien des professionnels faisant appel à elles. Par ailleurs, des cellules d’animation de soins palliatifs seront mises en place dans chaque région pour accroître la lisibilité sur l’offre disponible, informer et orienter localement, contribuer au développement de la formation, favoriser les partenariats entre acteurs et leur coordination. De même, l’hospitalisation à domicile (HAD) sera davantage mobilisée. Par ces mesures, le plan national garantira également la permanence de l’accès aux soins palliatifs par le biais d’astreintes dédiées, en coopération avec les professionnels du premier recours : celles-ci pourront s’articuler avec les astreintes gériatriques déjà en place sur le territoire.

Les plans nationaux :

Les communiqués de presse :

Les discours des ministres :

Autres :