Thyroïdectomie

La thyroïdectomie, ou chirurgie de la thyroïde, consiste à enlever la totalité (thyroïdectomie totale) ou une partie de la thyroïde (lobectomie) par incision horizontale à la base du cou. Elle est proposée lorsque la thyroïde est le siège de nodules gênants, lorsqu’elle se met à fonctionner exagérément (maladie de Basedow), ou lorsqu’il existe une suspicion de cancer à l’analyse au microscope de cellules prélevées par ponction.
Selon l’analyse des données faite par la CNAMTS, en France en 2013, pour 4 cancers opérés, 5 nodules bénins l’ont été. Ce rapport est variable entre les départements. La cytoponction est capitale pour orienter la prise en charge mais reste insuffisamment réalisée : seuls 40 % des patients en ont bénéficié (44 % des patients atteints de cancers et 34 % des patients porteurs d’un nodule bénin). Ce taux de cytoponction varie également d’un département à l’autre.

En France, des recommandations ont été publiées par la haute autorité de santé (HAS) et l’Institut national du cancer (Inca) (voir : Hypothyroïdies frustes chez l’adulte : diagnostic et prise en charge et LD n° 30 - Cancer de la thyroïde) : elles privilégient une prise en charge de plus en plus conservatrice en incitant à réduire le risque de complications et de séquelles thérapeutiques et à préserver la qualité de vie du patient.

La CNAMTS a élaboré des outils en lien avec plusieurs sociétés savantes (validés par la HAS) : un référentiel de bonne pratique destiné aux professionnels et un livret d’information à destination des patients.

La CNAMTS a également développé une méthode de comparaison des pratiques en collaboration avec la Fédération de Chirurgie Viscérale et Digestive, à partir d’un panel d’indicateurs issus des bases de données, permettant de cibler les établissements pour des actions d’amélioration de la pertinence de l’acte chirurgical.