La conciliation médicamenteuse

La conciliation médicamenteuse permet, lors d’une nouvelle prescription, de prendre en compte tous les médicaments pris et à prendre par le patient.
Elle associe le patient, autour d’un dialogue, et repose sur le partage d’informations et sur une coordination des différents professionnels qui l’entourent.

Élément structurant de la médecine de parcours, elle prévient ou corrige les erreurs médicamenteuses en favorisant la transmission d’informations complètes et exactes sur les médicaments du patient, entre professionnels de santé, aux points de transition que sont l’admission, la sortie et les transferts.

La conciliation médicamenteuse est un processus formalisé qui s’organise en 3 phases :

1) une recherche active d’informations sur les médicaments du patients avec l’utilisation de plusieurs sources : celles matérielles accessibles (dossier pharmaceutique, dossier patient, ordonnances de ville, médicaments apportés par le patient), l’entretien avec le patient et/ou l’entourage, l’entretien avec les professionnels de santé de premiers recours (pharmaciens d’officine, médecin traitant/spécialiste, infirmier(e))

2) la réalisation d’un bilan médicamenteux : synthétiser des données recueillies, les comparer et analyser les divergences intentionnelles ou non

3) la transmission de ce bilan médicamenteux à l’équipe médicale pour discuter des divergences repérées soit avant la première prescription (en proactif) soit dès que possible (en rétroactif).

La conciliation médicamenteuse vise à :

 sécuriser la prise en charge médicamenteuse du patient tout au long de son parcours en interceptant les erreurs médicamenteuses et en favorisant le décloisonnement ville/ hôpital entre les différents acteurs de la prise en charge
 rendre plus efficace et structurée les interactions des acteurs de santé autour de la prise en charge médicamenteuse
 améliorer la connaissance par le patient de ses traitements et son observance.

En 2015, la direction générale de l’offre de soins (DGOS) a mis en place une enquête auprès des établissements de santé - publics, privés à but lucratif (EPBL), et privés d’intérêt collectif (ESPIC) - visant à établir un état des lieux de la mise en œuvre de la conciliation médicamenteuse (secteurs, cibles, ressources, difficultés, indicateurs) et à identifier les besoins des acteurs pour impulser sa mise en œuvre.