Accès territorial aux soins : les initiatives de la région Hauts de France

Dans le cadre de la définition du plan d’accès aux soins, le comité national de suivi a effectué un repérage des initiatives territoriales inspirantes.
Les exemples en région Hauts de France.

Un guichet unique départemental pour l’information et les démarches d’installation

Créé en 2014 à l’initiative de l’ARS, des URPS et du CDOM, de l’URSSAF, de l’association Aisne Initiative et de la CPAM, le guichet unique permet aux médecins et aux infirmiers libéraux de s’informer et de réaliser toutes les démarches d’installation au même moment, dans un même lieu.

Une ligne téléphonique et une boîte électronique dédiées sont mises à disposition et des permanences, assurées dans les locaux de l’association Aisne-initiative. Les professionnels peuvent effectuer toutes leurs démarches d’installation en une demi-journée : par ailleurs, un prêt à taux 0 est proposé pour faciliter leur installation en zone sous-dense.

Le dispositif sera reproduit dans l’Oise début 2018 puis dans les autres départements.


La télé-expertise en dermatologie

Cette initiative de télémédecine portée par l’ARS, l’URPS ML et l’ex-GCS e-santé Picardie a généré plus de 500 actes de télé-expertise sur une période d’un an et demi. Y participent 90 médecins généralistes et 11 dermatologues.

17 % des cas soumis ont révélé une tumeur, dont 5 mélanomes confirmés. Une majorité d’avis a été rendue en moins de 48 heures en moyenne, avec un rendez-vous en moins de 15 jours au cabinet du dermatologue en cas de suspicion (contre 3 mois habituellement).

Ce dispositif est en cours de déploiement dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais.


Le contrat d’adjoint de médecine

Ouvert à l’ensemble des spécialités du territoire, le contrat d’adjoint de médecine permet à des internes d’exercer en appui des médecins titulaires.

Actuellement opérationnel dans l’Oise, une extension est prévue aux quatre autres départements de la région. Ce renfort temporaire doit opérer dans les zones nécessitant un surplus de temps médical.


La filière d’excellence santé : pour favoriser l’accès aux études médicales

Il est plus facile de fidéliser un jeune médecin formé dans une région lorsqu’il est originaire de ce territoire et qu’il y a ses attaches familiales et amicales. Partant de ce postulat, l’ARS a lancé l’initiative « Filière d’excellence », qui vise à renforcer les chances de réussite de lycéens originaires de territoires prioritaires.

Ils sont accompagnés de la classe de seconde à la première année commune aux études de santé (PACES) via une présentation des métiers, des cours supplémentaires dont certains dispensés par des médecins, des tutorats, des stages pendant les vacances, ou encore du soutien logistique. Ce dispositif novateur est soutenu et accompagné par le rectorat et le Conseil Régional.


Une page Facebook dédiée aux internes et jeunes médecins

La page Facebook « Du stylo au stétho : se former et exercer la médecine » a été créée en 2013 par l’ARS Hauts-de-France.

Étudiants, internes et jeunes médecins y trouvent en temps réel des informations sur leurs statuts, les aides, les structures et conditions d’exercice (MSP, télémédecine), des offres de stages et d’emploi, etc.

Plus de 2 000 personnes suivent ce fil d’actualité, rythmé par des grands rendez-vous tels que « les jeudis de l’installation ». facebook.com/du.stylo.au.stetho.


Le contrat d’assistant de médecine : un nouveau contrat mi collaborateur – mi remplaçant

L’association Remplanor a initié le contrat d’assistant de médecine, qui offre la possibilité pour un médecin d’être assisté dans son exercice par un autre médecin, après autorisation du conseil de l’ordre.

L’objectif est double : renforcer la présence médicale dans les territoires en tension, et permettre à des médecins remplaçants de découvrir un territoire en vue d’une future installation.