Bien dans son assiette

Objectifs
Amener les patients à mieux s’alimenter et prendre en compte l’importance de l’alimentation
Eduquer les patients sur l’équilibre alimentaire
Rendre autonome les patients dans leur alimentation grâce à des posters ludiques avec des illustrations du quotidien

Le porteur de projet

Coordonnées de la structure :

Etablissement Public de Santé Barthélemy Durand
avenue du 8 mai 1945
Etampes 91150
Type de structure :
Établissements de santé

Coordonnées du contact :

SIGMAN Olivier
Qualité : Adjoint au Directeur des Relations avec les Usagers
Téléphone professionnel : 01 69 92 52 25
Courriel : olivier.sigman@eps-etampes.fr

Contexte

L’origine
4 constats de départ :
→ Les patients s’alimentent « mal » et ont pour beaucoup des carences nutritionnelles
→ La prise de traitement et une alimentation mal équilibrées favorisent le surpoids ou l’obésité de nombreux patients
→ Inversement d’autres patients peuvent souffrir de dénutrition
→ Les difficultés financières, l’isolement psychique et social, la méconnaissance de la cuisine sont un handicap pour les malades psychiques

La finalité
→ amener les patients à mieux s’alimenter et prendre en compte l’importance de bien manger qui aide à être bien dans sa « tête »
→ rendre autonomes les patients dans la gestion de leur alimentation
→ éduquer les patients enfants et adultes sur l’équilibre alimentaire et l’importance d’une activité physique
→ sensibiliser les professionnels sur les difficultés rencontrées au quotidien par les patients et sur l’importance de prendre en compte ce sujet dans la prise en charge

La description du projet
→ Création de supports variés
→ A destination des usagers et des professionnels de la santé
→ Usagers ciblés : enfants et adultes sans restriction

Les acteurs
Le projet est à l’initiative du médecin généraliste de l’EPS Barthélemy Durand, suite aux constats d’un grand nombre de patients souffrant d’obésité ou de dénutrition.
Soutenue par 2 éducatrices spécialisées, la diététicienne et une infirmière, les patients ont été sollicités dès le départ du projet pour participer à une exposition sur l’alimentation. Il s’agissait des patients participant aux activités de cuisine thérapeutiques et des patients bénéficiant de la prise en charge éducative du centre social et notamment ceux fréquentant le bar/boutique de l’hôpital
Les usagers ont aussi de façon indirecte participé au projet car les initiateurs se sont basés sur la réalité du quotidien des patients à travers les échanges formels ou informels sur le sujet, les observations lors des visites à domicile, l’expérience des accompagnements dans les tâches de la vie quotidienne…
Le projet est construit sur le vécu.

Les axes prioritaires :

  • Renforcer et préserver l’accès à la santé – y compris à la prévention – pour tous, notamment par une information adaptée aux personnes vulnérables (mineures, majeures protégées, en perte d’autonomie, souffrant de troubles psychiques, intellectuellement déficientes…), étrangères, placées sous main de justice… ;

La réalisation

La mise en œuvre
Au début du projet :
  Participation usagers : création d’une exposition par le biais de panneaux fabriqués à l’aide de collage, peinture, textes…
  Participation des initiateurs dans la réalisation de panneaux éducatifs
  Informations aux professionnels : invitation à venir voir l’exposition avec ou sans patients
  Informations aux représentants des usagers : visite commentée aux familles venues assistées à une rencontre familles/soignants et les représentants de l’UNAFAM

Pendant la réalisation du projet :
  Informations régulières auprès des membres du CLAN lors des réunions et prise en compte des remarques

Personnel sollicité :
  La personne chargée de communication pour la réalisation du film support
  Le service de reproduction pour l’impression des documents supports
  Un agent volontaire et intéressé par le sujet travaillant au centre social

Projet initié en :
2010

Projet mis en œuvre en :
2016

Comment et combien ?
Le film a été tourné à l’hôpital par une petite caméra de l’établissement par la chargée de communication en 3 séances de 2 h fin 2015 avec 2 éducatrices spécialisées, la diététicienne, une infirmière et un agent ouvrier du centre social. Le montage et duplication des DVD ont été réalisés par la chargée de communication sous les consignes des soignantes qui ont déterminées l’ordre des séquences.
Les documents (plaquette, power point, affiches pique-nique, pyramide inversé) ont été faits par une des éducatrices spécialisées. Impression et plastification par le service de reprographie de l’hôpital.

Environ 2700 euros pour 20 valisettes remplies (1 valisette, 12 postersA2, 46 feuilles A4).
Pas de ligne budgétaire (et pas de budget CLAN ce qui a été une des raisons de la difficulté de financer les quelques achats spécifiques)
20 valisettes prévues au départ, besoin d’au moins 20 valisettes supplémentaires en 2017 (diffusion dans toutes les structures extra-hospitalières dont CMP et CATTP)

La communication
Toutes les présentations ont été faites par les initiateurs du projet avec l’ensemble du contenu de la valisette.
Le projet terminé a été présenté lors d’une réunion des cadres supérieurs de santé. A cette occasion, ils ont récupéré la valisette destinée à leur secteur. Ils sont en charge de la transmettre avec leur équipe.
Il a été également été présenté aux membres de la commission médicale d’établissement (CME).
Il a été présenté lors d’une réunion des éducateurs spécialisés.
Il a été présenté aux membres de la CSMIRT (Commission des soins médico techniques et rééducateurs).
Il reste 20 valisettes supplémentaires à compléter afin de couvrir l’ensemble des besoins de l’établissement. Les secteurs sont demandeurs et nous ont relancés.

Et après

Les résultats
La simplicité des supports et la totale adéquation avec la réalité du quotidien des usagers permettent aux patients d’adhérer au projet avec intérêt. Ils se retrouvent dans ce qui est abordé et comprennent l’essentiel des messages.
Les échanges sont très riches et permettent d’aborder beaucoup de thème qui remettent l’usager dans son rôle de citoyen à part entière.
Les supports peuvent être utilisés de multiples façons ce qui rend le projet adaptable à tout type de prise en charge. Les professionnels peuvent se les approprier facilement pour pouvoir les exploiter à leur convenance.
C’est un projet évolutif, améliorable et qui peut encore être développé notamment en élargissant le sujet de la nutrition au développement durable (tri des déchets, gaspillage alimentaire)

Evaluation et suivi
Il est prévu par les membres du projet de faire un point au bout d’un an sur l’utilisation du projet et prendre note des retours pour améliorer ou compléter les outils disponibles.
Pour l’instant, le projet étant en cours de déploiement, les modalités exactes des moyens d’évaluation ne sont pas définies.

Quelques conseils et témoignages
Faciliter la réalisation pour que le projet ne soit pas fait sur une trop grande période pour ne pas perdre la dynamique et rester proche de la réalité.
  sur les 7 ans le coût de la vie a changé
  le turn-over du personnel
  à chaque fois, il faut « se remettre » dans le projet et on perd parfois le bénéfice des réflexions et débriefing

Consacrer le temps nécessaire à la qualité des finitions des supports pour valoriser le projet.